Stanislas de David-Beauregard

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Stanislas de David-Beauregard
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 69 ans)
Nationalité
Activité
Père
Joseph de David-Beauregard, Marquis de David-Beauregard (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Charlotte Marie Adèle de Drée (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Autres informations
Distinction

Stanislas Charles Marie de David-Beauregard, connu sous le nom de Stanislas de David-Beauregard, est un officier de la Marine Nationale puis agriculteur français, né le à Villevieille et mort le à Hyères

Biographie[modifier | modifier le code]

Stanislas de David-Beauregard est le fils du comte Joseph de David-Beauregard et de Charlotte de Drée. Il naît le à Villevieille, dans le Gard. Il est marqué par de fortes valeurs familiales : catholicisme, goût des études et du service de l’État. Son enfance se déroule dans le Sud de la France. Il a huit frères et sœurs.

Le , à Hyères (Var), il épouse Cécile de Boutiny (fille de Joseph Marie Louis Emile de Boutiny et de Gabrielle Robert de Beauregard[1]). Ils ont ensemble douze enfants : Mireille (1905-1988), Thérèse (1906-1980), Bernard (1908-1940), Paule (1910-2002), Roselyne (1911-1912), Hélène (1914-2003), Andrée (1915-1944), Pierre (1916-1917), Louis (1921-1922), François (-), Jean (1923-2001), Henri (1926-2000)[2].

Éducation et études[modifier | modifier le code]

Stanislas de David-Beauregard montre tôt une grande intelligence, il saute d'ailleurs plusieurs classes. Il rentre à dix ans en quatrième au collège des Jésuites. Le , à 18 ans (après avoir obtenu son baccalauréat à quinze ans et demi, puis fait deux ans de classe préparatoire), il rentre à l'École navale à Brest. Sa promotion est sur le Borda III ou L'Intrépide (dont le capitaine de vaisseau est de La Jonchère). Il s’intéresse aux nouveautés technologiques, particulièrement la TSF.

Carrière militaire[modifier | modifier le code]

En sortant de l’École Navale, il est aspirant de seconde classe et devient aspirant de première classe en 1901. En il devient enseigne de vaisseau sur le cuirassé Iéna, puis est promu lieutenant de vaisseau en . Il est nommé capitaine de corvette en et capitaine de frégate en 1920. Il est officier breveté canonnier et officier d’académie.

Au début de sa carrière, il est affecté à Toulon en 1901 sur le cuirassé Charles Martel (il y restera durant la plus grande partie de son office dans la Marine). Il y fera de nombreux écrits à propos de la TSF : il n’était pas chercheur mais plutôt un vulgarisateur scientifique. Il rédigera des livres pédagogiques, afin de mieux former les élèves officiers à son utilisation. De plus, il fera en mer de nombreuses expériences afin de la développer et d’améliorer ses capacités.

Durant la Première Guerre mondiale, il est envoyé sur les fronts maritimes à plusieurs reprises, notamment à la bataille des Dardanelles sur le bâtiment Le Suffren. Ses actions et son sang-froid remarquable font qu’il est cité à l’Ordre de l’Armée Navale en 1915 : « Officier de tir de grand mérite, possédant une aptitude professionnelle remarquable, n'a cessé de faire preuve, au cours des divers combat, d'un sang-froid et d'une sûreté de coup d'œil très remarquée et a su, à différentes reprises, obtenir promptement de l'artillerie du bâtiment un résultat décisif ».

Toujours à la suite de son rôle durant les Dardanelles, il reçoit plusieurs décorations. Le , il gagne la Croix de Guerre ; il est d’ailleurs le premier marin à la recevoir[réf. nécessaire]. Il est également cité au corps d’armée durant la remise. De plus, quatre décorations britanniques sont remises à la suite des batailles : l’une pour le commandant du Suffren Émile Guépratte, deux autres pour les commandants des bâtiments rescapés et la dernière pour Stanislas. Il s’agit de la Distinguished Service Cross. Plus tard, il recevra également la Distinguished Service Order.

Le , il est nommé commandant du Coutelas, un bateau modeste dans l’armement militaire. En , il s’empare de Beyrouth et représente donc l’autorité française, le temps que les hostilités se calment après cet évènement.

Le , il démissionne de la Marine : il est donc rayé des contrôles mais devient réserviste. Il donnera sa démission de la réserve en , ne pouvant pas honorer son affectation à Bizerte (Tunisie).

Carrière civile[modifier | modifier le code]

Stanislas de David-Beauregard démissionne de la Marine Nationale afin de pouvoir s'occuper de la propriété familiale de Sainte-Eulalie à Hyères. En effet, cette dernière appartenait à Ferdinand de David-Beauregard, fils unique et célibataire. Afin d'éviter le démembrement de la propriété, il adopte légalement son petit-neveu, Bernard, fils de Stanislas et Cécile. Or, à la mort de Ferdinand, Bernard est mineur, son père gère donc le domaine en son nom.

En 1925, quand il reprend la gérance de la propriété, celle-ci est un gouffre : la maison est presque en ruine et les maigres récoltes n’assurent même pas la consommation du personnel. Il décide alors d’emprunter au crédit foncier afin de faire créer une cave moderne. Il développe ensuite un vignoble de plus de soixante hectares, achète du matériel et plante des arbres fruitiers. Durant la Seconde Guerre mondiale, le renouvellement des vignobles et du matériel est compromis. De plus, Bernard est tué en 1940, laissant une veuve et cinq enfants. Stanislas fait augmenter la taille du vignoble et du verger afin d’augmenter les rendements.

Parallèlement à ses occupations agricoles personnelles, Stanislas est élu maire de la ville d’Hyères. De plus, il est président de multiples sociétés d’agriculteurs. Il n’hésite pas à dispenser des conseils et à chercher des innovations afin de rentabiliser les terres et les cultures. Son rôle de maire sera très important durant la Seconde Guerre mondiale, il ne craindra pas de s’opposer aux Allemands.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jean-François Delmas (conservateur), « La famille Robert de Beauregard, des Roches et du Botneau : 1520-1957 », High Life, 2003, p. 38-58
  2. Jean-François Delmas (conservateur), « L’ascendance de Stanislas de David-Beauregard et de Cécile de Boutiny », Bulletin de l’association d’entraide de la noblesse française, janvier 2004, p. 14-32