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« Ambazonie » : différence entre les versions

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Le nom {{Citation|Ambazonie}} est inventé au milieu des [[années 1980]] par l'avocat [[Fongum Gorji Dinka]]<ref>{{Lien web |langue=en-US |prénom=Rogers |nom=Orock |titre=Cameroon: how language plunged a country into deadly conflict with no end in sight |url=http://theconversation.com/cameroon-how-language-plunged-a-country-into-deadly-conflict-with-no-end-in-sight-179027 |site=The Conversation |date=2022-03-17 |consulté le=2024-05-15}}</ref>.
Le nom {{Citation|Ambazonie}} est inventé au milieu des [[années 1980]] par l'avocat [[Fongum Gorji Dinka]]<ref>{{Lien web |langue=en-US |prénom=Rogers |nom=Orock |titre=Cameroon: how language plunged a country into deadly conflict with no end in sight |url=http://theconversation.com/cameroon-how-language-plunged-a-country-into-deadly-conflict-with-no-end-in-sight-179027 |site=The Conversation |date=2022-03-17 |consulté le=2024-05-15}}</ref>.


=== Déclaration d'indépendance et présidence de Sisiku Julius Ayuk Tabe (2017-2018) ===
=== Déclaration d'indépendance, création d'un gouvernement intérimaire et arrestation de Sisiku Julius Ayuk Tabe (2017-2018) ===
{{Article détaillé|Crise anglophone au Cameroun}}
{{Article détaillé|Crise anglophone au Cameroun}}
Le {{Date|1er octobre 2017}}, sur fond de [[Manifestations de 2016-2017 au Cameroun anglophone|crise socio-politique]] dans les régions anglophones, [[Sisiku Julius Ayuk Tabe]] déclare symboliquement leur indépendance sous le nom de république fédérale d'Ambazonie, suivi d'une répression par les forces de l'ordre se soldant par des morts, des blessés, des émeutes, barricades, manifestations, couvre-feu, etc<ref>{{Article|langue=fr|titre=Le Cameroun anglophone, en ébullition, compte ses morts|périodique=Le Monde.fr|date=2017-10-03|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/afrique/article/2017/10/03/le-cameroun-anglophone-en-ebullition-compte-ses-morts_5195366_3212.html|consulté le=2024-03-09}}</ref>.
Le {{Date|1er octobre 2017}}, sur fond de [[Manifestations de 2016-2017 au Cameroun anglophone|crise socio-politique]] dans les régions anglophones, [[Sisiku Julius Ayuk Tabe]] déclare symboliquement leur indépendance sous le nom de république fédérale d'Ambazonie, suivi d'une répression par les forces de l'ordre se soldant par des morts, des blessés, des émeutes, barricades, manifestations, couvre-feu, etc<ref>{{Article|langue=fr|titre=Le Cameroun anglophone, en ébullition, compte ses morts|périodique=Le Monde.fr|date=2017-10-03|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/afrique/article/2017/10/03/le-cameroun-anglophone-en-ebullition-compte-ses-morts_5195366_3212.html|consulté le=2024-03-09}}</ref>.


Un gouvernement intérimaire est formé officiellement le {{date|31 octobre 2017}}<ref>{{Article|prénom1=C. Nna-Emeka|nom1=Okereke|titre=Imperial Antecedent of the Anglophone Conflict in Cameroon|périodique=Georgetown Journal of International Affairs|volume=23|numéro=1|pages=114–122|date=2022-03|issn=2471-8831|doi=10.1353/gia.2022.0018|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.1353/gia.2022.0018|consulté le=2023-03-16}}</ref>. Sisiku Julius Ayuk Tabe assume alors le rôle de président de l'Ambazonie et le [[Front uni du consortium Ambazonie-Cameroun méridional]] (FUCACM) forme un gouvernement intérimaire<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Several killed in Cameroon as anglophones declare 'independent Ambazonia' |url=https://www.euractiv.com/section/languages-culture/news/several-killed-in-cameroon-as-anglophones-declare-independent-ambazonia/ |site=euractiv |date=2017-10-02 |consulté le=2023-03-16}}</ref>. Lorsque le FUCACM se transforme en gouvernement intérimaire, un conflit fait rage depuis près de deux mois dans les régions anglophones. Plusieurs groupes armés séparatistes sont actives, la plus importante étant les [[Forces de défense de l'Ambazonie]] (FDA). Celle-ci dépend du [[Conseil de gouvernement de l'Ambazonie]] (AGovC), dirigé par [[Lucas Ayaba Cho]]. Le gouvernement intérimaire rejette d'abord l'idée d'une [[lutte armée]], préférant la [[désobéissance civile]] et une [[Diplomatie|campagne diplomatique]]. Début novembre 2017, le gouvernement intérimaire condamne une attaque des FDA visant des gendarmes<ref>{{Lien web |langue=en |titre=‘Ambazonia’ Interim “President” Condemns Violence Amid Claims By ADF of Masterminding Gendarme Killing |url=https://cameroonnewsagency.com/ambazonia-interim-president-condemns-violence-amid-claims-adf-masterminding-gendarme-killing/ |site=Cameroon News Agency |consulté le=2023-03-16}}</ref>.
Un gouvernement intérimaire est formé officiellement le {{date|31 octobre 2017}}<ref>{{Article|prénom1=C. Nna-Emeka|nom1=Okereke|titre=Imperial Antecedent of the Anglophone Conflict in Cameroon|périodique=Georgetown Journal of International Affairs|volume=23|numéro=1|pages=114–122|date=2022-03|issn=2471-8831|doi=10.1353/gia.2022.0018|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.1353/gia.2022.0018|consulté le=2023-03-16}}</ref>. Sisiku Julius Ayuk Tabe assume le rôle de président de la république sécessioniste. Son mouvement, le [[Front uni du consortium Ambazonie-Cameroun méridional]] (FUCACM) forme un gouvernement intérimaire<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Several killed in Cameroon as anglophones declare 'independent Ambazonia' |url=https://www.euractiv.com/section/languages-culture/news/several-killed-in-cameroon-as-anglophones-declare-independent-ambazonia/ |site=euractiv |date=2017-10-02 |consulté le=2023-03-16}}</ref>. Lorsque le FUCACM se transforme en gouvernement intérimaire, une rébellion séparatiste sévit déjà depuis près de deux mois dans les régions anglophones. Plusieurs groupes armés sont actives notamment les [[Forces de défense de l'Ambazonie]] (FDA). Celles-ci dépendent du [[Conseil de gouvernement de l'Ambazonie]] (AGovC), dirigé par [[Lucas Ayaba Cho]]. Le gouvernement intérimaire rejette d'abord l'idée d'une [[lutte armée]], préférant la [[désobéissance civile]] et une [[Diplomatie|campagne diplomatique]]. Début novembre 2017, le gouvernement intérimaire condamne une attaque des FDA visant la [[Gendarmerie nationale camerounaise|gendarmerie]]<ref>{{Lien web |langue=en |titre=‘Ambazonia’ Interim “President” Condemns Violence Amid Claims By ADF of Masterminding Gendarme Killing |url=https://cameroonnewsagency.com/ambazonia-interim-president-condemns-violence-amid-claims-adf-masterminding-gendarme-killing/ |site=Cameroon News Agency |consulté le=2023-03-16}}</ref>.


La présidence de Sisiku Julius Ayuk Tabe prend fin début janvier 2018 lorsque lui et 46 de ses partisans sont arrêtés au Nigeria et extradés vers le Cameroun<ref>{{Article|langue=fr|titre=Le Nigeria extrade au Cameroun des dirigeants séparatistes anglophones|périodique=Le Monde.fr|date=2018-01-30|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/afrique/article/2018/01/30/le-nigeria-extrade-au-cameroun-des-dirigeants-separatistes-anglophones_5249036_3212.html|consulté le=2024-03-09}}</ref>.
Début janvier 2018, la présidence de Sisiku Julius Ayuk Tabe prend soudainement fin lorsqu'il est arrêté au Nigeria avec 46 de ses partisans et extradé vers le Cameroun<ref>{{Article|langue=fr|titre=Le Nigeria extrade au Cameroun des dirigeants séparatistes anglophones|périodique=Le Monde.fr|date=2018-01-30|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/afrique/article/2018/01/30/le-nigeria-extrade-au-cameroun-des-dirigeants-separatistes-anglophones_5249036_3212.html|consulté le=2024-03-09}}</ref>.


=== Présidence par intérim de Samuel Ikome Sako (2018-2019) ===
=== Présidence par intérim de Samuel Ikome Sako (2018-2019) ===
[[Fichier:Samuel Ikome Sako.jpg|vignette|Samuel Ikome Sako en 2018.|gauche]]À la suite de l'arrestation de la plupart des membres du gouvernement intérimaire de l'Ambazonie, [[Samuel Ikome Sako]] est élu président par intérim, via la mobilisation de la diaspora en février 2018, formant un collège électoral<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Just In-Dr Samuel Ikome Sako Is New Acting Interim President of The ‘Federal Republic of Ambazonia’ |url=https://cameroonnewsagency.com/just-dr-samuel-ikome-sako-new-acting-interim-president-federal-republic-ambazonia/ |site=Cameroon News Agency |consulté le=2023-03-16}}</ref>. Dans une tentative d'unir plusieurs milices locales sous une seule bannière, le gouvernement intérimaire crée le [[Conseil d'autodéfense de l'Ambazonie]] (ASC) en mars 2018. Bien que l'ASC soit numériquement plus important que les FDA, il ne dispose pas d'une structure de commandement centralisé et constitue davantage un organe de coopération qu'une organisation unique<ref>{{Article|langue=en|prénom1=Jonathan|nom1=Pedneault|titre=“These Killings Can Be Stopped”|périodique=Human Rights Watch|date=2018-07-19|lire en ligne=https://www.hrw.org/report/2018/07/19/these-killings-can-be-stopped/abuses-government-and-separatist-groups-cameroons|consulté le=2023-03-16}}</ref>.
[[Fichier:Samuel Ikome Sako.jpg|vignette|Samuel Ikome Sako en 2018.|gauche]]À la suite de l'arrestation de la plupart des membres du gouvernement intérimaire de l'Ambazonie dont Sisiku Julius Ayuk Tabe, [[Samuel Ikome Sako]] est élu président par intérim, via la mobilisation de la diaspora séparatiste en février 2018, formant ainsi un collège électoral<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Just In-Dr Samuel Ikome Sako Is New Acting Interim President of The ‘Federal Republic of Ambazonia’ |url=https://cameroonnewsagency.com/just-dr-samuel-ikome-sako-new-acting-interim-president-federal-republic-ambazonia/ |site=Cameroon News Agency |consulté le=2023-03-16}}</ref>. Dans une tentative d'unir plusieurs groupes armés séparatistes sous une même bannière, le gouvernement intérimaire crée le [[Conseil d'autodéfense de l'Ambazonie]] (CAA) en mars 2018. Bien que le CAA soit numériquement plus important que les FDA, il ne dispose pas d'une structure de commandement centralisé et constitue davantage un organe de coopération qu'une organisation unique<ref>{{Article|langue=en|prénom1=Jonathan|nom1=Pedneault|titre=“These Killings Can Be Stopped”|périodique=Human Rights Watch|date=2018-07-19|lire en ligne=https://www.hrw.org/report/2018/07/19/these-killings-can-be-stopped/abuses-government-and-separatist-groups-cameroons|consulté le=2023-03-16}}</ref>.


En décembre 2018, le président Samuel Ikome Sako cherche à faire disparaître les divergences entre le gouvernement intérimaire et les Forces de défense de l'Ambazonie, qui elles, sont fidèles à l'AGovC<ref>{{Lien web |titre=3 most touching tributes offered to “General Ivo” |url=https://web.archive.org/web/20181227030803/http://natimesnews.com/2018/12/24/3-most-touching-tributes-offered-to-general-ivo/ |site=web.archive |date=2018-12-27 |consulté le=2023-03-16}}</ref>.
En décembre 2018, Samuel Ikome Sako cherche à faire disparaître les divergences entre le gouvernement intérimaire et les FDA<ref>{{Lien web |titre=3 most touching tributes offered to “General Ivo” |url=https://web.archive.org/web/20181227030803/http://natimesnews.com/2018/12/24/3-most-touching-tributes-offered-to-general-ivo/ |site=web.archive |date=2018-12-27 |consulté le=2023-03-16}}</ref>.


Le {{date|31 décembre 2018}}, il annonce qu'une police d'escadron mobile sera mise en place et que les séparatistes abandonneront leur stratégie défensive et passeront à l'offensive. Il promet également de prendre des mesures contre toute personne impliquée dans l'enlèvement de civils, phénomène qui est devenu un problème croissant dans l'ex Cameroun méridional<ref>{{Lien web |langue=en |titre=No Retreat, No Surrender, From Defensive To Offensive Strategy, The way Forward In 2019-Dr Samuel Sako |url=https://cameroonnewsagency.com/no-retreat-no-surrender-from-defensive-to-offensive-strategy-the-way-forward-in-2019-dr-samuel-sako/ |site=Cameroon News Agency |consulté le=2023-03-16}}</ref>. Le {{date|31 mars 2019}}, le gouvernement intérimaire et plusieurs mouvements décident de créer le [[Conseil de libération du Cameroun méridional]]. Celui-ci vise à constituer un front uni et est composé à la fois de séparatistes et de fédéralistes<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Anglophone Struggle Takes Another Kink, Separatists, Federalists Bury Hatchet, Create Southern Cameroons Liberation Council |url=https://natimesnews.com/various-movement-fi_kxvw4ffg4o88aekx5wyjkw/ |site=National Times |consulté le=2023-03-16}}</ref>. Cependant, malgré ses tentatives d'unification des séparatistes, des critiques apparaissent s'agissant du cabinet Samuel Ikome Sako qui est accusé d'incompétence et de détournement de fonds<ref name="Crisisgroup02052019">{{Lien web |langue=fr |titre=Cameroon’s Anglophone Crisis: How to Get to Talks? |url=https://www.crisisgroup.org/africa/central-africa/cameroon/272-crise-anglophone-au-cameroun-comment-arriver-aux-pourparlers |site=crisisgroup |date=2019-05-02 |consulté le=2023-03-16}}</ref>.
Le {{date|31 décembre 2018}}, il annonce une série de mesures destinées à modifier les stratégies de combat des séparatistes<ref>{{Lien web |langue=en |titre=No Retreat, No Surrender, From Defensive To Offensive Strategy, The way Forward In 2019-Dr Samuel Sako |url=https://cameroonnewsagency.com/no-retreat-no-surrender-from-defensive-to-offensive-strategy-the-way-forward-in-2019-dr-samuel-sako/ |site=Cameroon News Agency |consulté le=2023-03-16}}</ref>. Le {{date|31 mars 2019}}, le gouvernement intérimaire et plusieurs autres mouvements séparatistes décident de créer le [[Conseil de libération du Cameroun méridional]] (CLCM). Il vise à constituer un front uni et est composé à la fois de séparatistes et de [[Fédéralisme|fédéralistes]]<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Anglophone Struggle Takes Another Kink, Separatists, Federalists Bury Hatchet, Create Southern Cameroons Liberation Council |url=https://natimesnews.com/various-movement-fi_kxvw4ffg4o88aekx5wyjkw/ |site=National Times |consulté le=2023-03-16}}</ref>. Cependant, malgré ses tentatives d'unification des séparatistes, des critiques apparaissent s'agissant du gouvermement Samuel Ikome Sako, accusé d'incompétence et de [[détournement de fonds]]<ref name="Crisisgroup02052019">{{Lien web |langue=fr |titre=Cameroon’s Anglophone Crisis: How to Get to Talks? |url=https://www.crisisgroup.org/africa/central-africa/cameroon/272-crise-anglophone-au-cameroun-comment-arriver-aux-pourparlers |site=crisisgroup |date=2019-05-02 |consulté le=2023-03-16}}</ref>.


==== Crise du leadership ====
==== Crise du leadership ====
{{Article détaillé|Crise du leadership ambazonien}}Le {{date|2 mai 2019}}, un document signé par Sisiku Julius Ayuk Tabe déclare que le cabinet intérimaire, dirigé par Samuel Ikome Sako, est dissous. Le précédent cabinet, dirigé par Sisiku Julius Ayuk Tabe est de nouveau rétabli. Le document met en avant la reconnaissance du travail accompli par le cabinet dirigé par Samuel Ikome Sako mais affirme que les querelles intestines l'ont rendu inefficace : {{citation|le cabinet intérimaire a perdu la capacité de réconcilier notre peuple et, ce faisant, a mis en péril l'identité et la mission du gouvernement intérimaire d'achever la décolonisation du Cameroun méridional en faisant progresser nos intérêts nationaux collectifs}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Detained Sisiku Auk Tabe Dissolves Interim Government As Infighting Bedevils ‘Ambazonia’ |url=https://natimesnews.com/iting-infighting-acc_jy4wrvhx3aiv5zkrm8ssnr/ |site=National Times |consulté le=2023-03-16}}</ref>.
{{Article détaillé|Crise du leadership ambazonien}}Le {{date|2 mai 2019}}, un document signé par Sisiku Julius Ayuk Tabe annonce la dissolution du gouvernement intérimaire de Samuel Ikome Sako et le rétablissement du gouvernement de Sisiku Julius Ayuk Tabe<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Detained Sisiku Auk Tabe Dissolves Interim Government As Infighting Bedevils ‘Ambazonia’ |url=https://natimesnews.com/iting-infighting-acc_jy4wrvhx3aiv5zkrm8ssnr/ |site=National Times |consulté le=2023-03-16}}</ref>. Ce document déclenche une crise de leadership au sein du gouvernement intérimaire, le gouvernement dirigé par Samuel Ikome Sako refusant de démissionner.


Ce document déclenche une crise de leadership, au sein du gouvernement intérimaire car le cabinet dirigé par Samuel Ikome Sako refuse de démissionner. En juin, le Conseil de restauration de l'Ambazonie met en accusation Sisiku Julius Ayuk Tabe pour {{Citation|faute de trahison}} et déclare qu'un véritable changement dans le leadership sera initié dans les trois mois. L'AGovC apporte alors son soutien à Sisiku Julius Ayuk Tabe<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Cameroon: Sepratist hardliners react after impechment of detained Ambazonia leader |url=https://www.journalducameroun.com/en/cameroon-sepratist-hardliners-react-after-impechment-of-detained-ambazonia-leader/ |site=Journal du Cameroun |date=2019-06-12 |consulté le=2023-03-16}}</ref>. En août, l'AGovC s'allie officiellement à la faction du gouvernement intérimaire, dirigée par Sisiku Julius Ayuk Tabe<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Ahead of peace talks, a who’s who of Cameroon’s separatist movements |url=https://www.thenewhumanitarian.org/analysis/2020/07/08/Cameroon-Ambazonia-conflict-peace-whos-who |site=The New Humanitarian |date=2020-07-08 |consulté le=2023-03-16}}</ref>.
En juin 2019, le Conseil de restauration de l'Ambazonie accuse Sisiku Julius Ayuk Tabe de {{Citation|trahison}} et déclare qu'un véritable changement dans le leadership sera initié dans les trois mois à venir. Le Conseil de gouverment de l'Ambazonie se rallie à Sisiku Julius Ayuk Tabe<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Cameroon: Sepratist hardliners react after impechment of detained Ambazonia leader |url=https://www.journalducameroun.com/en/cameroon-sepratist-hardliners-react-after-impechment-of-detained-ambazonia-leader/ |site=Journal du Cameroun |date=2019-06-12 |consulté le=2023-03-16}}</ref>.

Malgré l'emprisonnement et les luttes internes au sein du gouvernement intérimaire, Sisiku Julius Ayuk Tabe est toujours considéré plus influent que Samuel Ikome Sako.

Le 20 août 2019, Sisiku Julius Ayuk Tabe et dix autres de ses partisans sont condamnés à perpétuité par un tribunal militaire de Yaoundé<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Cameroun: prison à vie pour dix séparatistes anglophones |url=https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/cameroun/cameroun-prison-a-vie-pour-dix-separatistes-anglophones_3583607.html |site=Franceinfo |date=2019-08-20 |consulté le=2024-03-09}}</ref>.


=== Depuis 2019 ===
=== Depuis 2019 ===
Le {{Date|19 mars 2022}}, Marianta Njomia est élue présidente, remplaçant ainsi Samuel Ikome Sako<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Crise anglophone : une nouvelle présidente à la tête de la république imaginaire d’Ambazonie |url=https://actucameroun.com/2022/03/19/crise-anglophone-une-nouvelle-presidente-a-la-tete-de-la-republique-imaginaire-dambazonie/ |site=Actu Cameroun |date=2022-03-19 |consulté le=2024-05-15}}</ref>. En septembre 2022, le porte-parole du mouvement séparatiste Chris Anu affirme avoir été élu président<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Chris Anu, nouveau chef des séparatistes anglophones du Cameroun |url=https://www.voaafrique.com/a/les-s%C3%A9paratistes-anglophones-du-cameroun-ont-un-nouveau-dirigeant-chris-anu/6745346.html |site=VOA Afrique |date=2022-09-13 |consulté le=2024-05-15}}</ref>.
Le {{Date|19 mars 2022}}, Marianta Njomia est élue présidente, remplaçant ainsi Samuel Ikome Sako<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Crise anglophone : une nouvelle présidente à la tête de la république imaginaire d’Ambazonie |url=https://actucameroun.com/2022/03/19/crise-anglophone-une-nouvelle-presidente-a-la-tete-de-la-republique-imaginaire-dambazonie/ |site=Actu Cameroun |date=2022-03-19 |consulté le=2024-05-15}}</ref>. En septembre 2022, le porte-parole du mouvement séparatiste Chris Anu déclare avoir été élu président<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Chris Anu, nouveau chef des séparatistes anglophones du Cameroun |url=https://www.voaafrique.com/a/les-s%C3%A9paratistes-anglophones-du-cameroun-ont-un-nouveau-dirigeant-chris-anu/6745346.html |site=VOA Afrique |date=2022-09-13 |consulté le=2024-05-15}}</ref>.


== Structures ==
== Structures ==

Version du 17 mai 2024 à 17:05

République fédérale d'Ambazonie

(en) Federal Republic of Ambazonia

Drapeau
Drapeau de l'Ambazonie
Blason
Emblème
Devise en anglais : One Nation, One Destiny, Under God (« Une nation, un destin, sous Dieu »)
Hymne en anglais : Hail Ambazonia, Land of Glory (« Vive l'Ambazonie, terre de gloire ! »)
Description de l'image Southern cameroons.png.
Description de l'image Federal ambazonia.png.
Administration
Forme de l'État République fédérale
Revendiqué par Drapeau du Cameroun Cameroun (Région du Nord-Ouest et Région du Sud-Ouest)
Langue officielle
Langues nationales
Anglais
pidgin camerounais, langues des Grassfields, oroko, langues manenguba, kenyang et duala
Capitale Buéa

3° 52′ N, 11° 31′ E

Géographie
Plus grande ville Bamenda
Superficie totale 43 700 km2
Fuseau horaire UTC +1
Histoire
Entité précédente
Indépendance Drapeau du Cameroun Cameroun
Déclarée
Démographie
Gentilé Ambazonien, Ambazonienne
Population totale (2015) 3 521 900 hab.
Densité 81 hab./km2
Économie
Monnaie Franc CFA (CEMAC), AmbaCoin
Divers
Code ISO 3166-1 CMR, CM
Domaine Internet .cm (de facto), .ab (de jure)
Indicatif téléphonique +237

L'Ambazonie, en forme longue la république fédérale d'Ambazonie, également appelée Amba Land (en anglais : Ambazonia, Federal Republic of Ambazonia et Amba Land), est un État autoproclamé dans les deux régions anglophones du Cameroun, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.

Étymologie

Le nom « Ambazonie » provient de la baie d'Ambas, mentionnée sur les cartes des navigateurs qui ont sillonné la région aux XVIe et XVIIe siècles[1].

Histoire

Invention du nom « Ambazonie »

Le nom « Ambazonie » est inventé au milieu des années 1980 par l'avocat Fongum Gorji Dinka[2].

Déclaration d'indépendance, création d'un gouvernement intérimaire et arrestation de Sisiku Julius Ayuk Tabe (2017-2018)

Le , sur fond de crise socio-politique dans les régions anglophones, Sisiku Julius Ayuk Tabe déclare symboliquement leur indépendance sous le nom de république fédérale d'Ambazonie, suivi d'une répression par les forces de l'ordre se soldant par des morts, des blessés, des émeutes, barricades, manifestations, couvre-feu, etc[3].

Un gouvernement intérimaire est formé officiellement le [4]. Sisiku Julius Ayuk Tabe assume le rôle de président de la république sécessioniste. Son mouvement, le Front uni du consortium Ambazonie-Cameroun méridional (FUCACM) forme un gouvernement intérimaire[5]. Lorsque le FUCACM se transforme en gouvernement intérimaire, une rébellion séparatiste sévit déjà depuis près de deux mois dans les régions anglophones. Plusieurs groupes armés sont actives notamment les Forces de défense de l'Ambazonie (FDA). Celles-ci dépendent du Conseil de gouvernement de l'Ambazonie (AGovC), dirigé par Lucas Ayaba Cho. Le gouvernement intérimaire rejette d'abord l'idée d'une lutte armée, préférant la désobéissance civile et une campagne diplomatique. Début novembre 2017, le gouvernement intérimaire condamne une attaque des FDA visant la gendarmerie[6].

Début janvier 2018, la présidence de Sisiku Julius Ayuk Tabe prend soudainement fin lorsqu'il est arrêté au Nigeria avec 46 de ses partisans et extradé vers le Cameroun[7].

Présidence par intérim de Samuel Ikome Sako (2018-2019)

Samuel Ikome Sako en 2018.

À la suite de l'arrestation de la plupart des membres du gouvernement intérimaire de l'Ambazonie dont Sisiku Julius Ayuk Tabe, Samuel Ikome Sako est élu président par intérim, via la mobilisation de la diaspora séparatiste en février 2018, formant ainsi un collège électoral[8]. Dans une tentative d'unir plusieurs groupes armés séparatistes sous une même bannière, le gouvernement intérimaire crée le Conseil d'autodéfense de l'Ambazonie (CAA) en mars 2018. Bien que le CAA soit numériquement plus important que les FDA, il ne dispose pas d'une structure de commandement centralisé et constitue davantage un organe de coopération qu'une organisation unique[9].

En décembre 2018, Samuel Ikome Sako cherche à faire disparaître les divergences entre le gouvernement intérimaire et les FDA[10].

Le , il annonce une série de mesures destinées à modifier les stratégies de combat des séparatistes[11]. Le , le gouvernement intérimaire et plusieurs autres mouvements séparatistes décident de créer le Conseil de libération du Cameroun méridional (CLCM). Il vise à constituer un front uni et est composé à la fois de séparatistes et de fédéralistes[12]. Cependant, malgré ses tentatives d'unification des séparatistes, des critiques apparaissent s'agissant du gouvermement Samuel Ikome Sako, accusé d'incompétence et de détournement de fonds[13].

Crise du leadership

Le , un document signé par Sisiku Julius Ayuk Tabe annonce la dissolution du gouvernement intérimaire de Samuel Ikome Sako et le rétablissement du gouvernement de Sisiku Julius Ayuk Tabe[14]. Ce document déclenche une crise de leadership au sein du gouvernement intérimaire, le gouvernement dirigé par Samuel Ikome Sako refusant de démissionner.

En juin 2019, le Conseil de restauration de l'Ambazonie accuse Sisiku Julius Ayuk Tabe de « trahison » et déclare qu'un véritable changement dans le leadership sera initié dans les trois mois à venir. Le Conseil de gouverment de l'Ambazonie se rallie à Sisiku Julius Ayuk Tabe[15].

Depuis 2019

Le , Marianta Njomia est élue présidente, remplaçant ainsi Samuel Ikome Sako[16]. En septembre 2022, le porte-parole du mouvement séparatiste Chris Anu déclare avoir été élu président[17].

Structures

Gouvernement provisoire et groupes en exil

Les séparatistes affirment que l'Ambazonie est gouvernée par le « Gouvernement intérimaire de l'Ambazonie », en tant que gouvernement provisoire en exil[18]. Au cours du conflit, cependant, ce gouvernement en exil s'est scindé à plusieurs reprises, entraînant des luttes intestines et plusieurs factions se réclamant de la direction légitime de l'Ambazonie[19].

Malgré les conflits internes du gouvernement intérimaire, ses membres et d'autres activistes en exil ont conservé une certaine influence sur les milices séparatistes opérant au Cameroun même. Par exemple, les exilés séparatistes ont organisé des campagnes de collecte de fonds qui comprenaient l'introduction de leur propre crypto-monnaie, l'AmbaCoin ; l'argent résultant est ensuite utilisé pour acheter des armes pour les milices sur le terrain. Les commandants de certaines milices opèrent également à partir de l'exil[19],[20].

Afin de donner une certaine cohésion au mouvement séparatiste et de renforcer l'idée d'un État-nation ambazonien, les activistes en exil ont également créé une série d'autres organisations pour soutenir le gouvernement intérimaire. Il s'agit notamment du « Southern Cameroons Ambazonia Consortium United Front » (SCACUF), de la « Southern Cameroon Broadcasting Corporation » (SCBC) pour diffuser la propagande, et d'un « Southern Cameroon Ambazonia Education Board » (SCAEB) pour appliquer un nouveau programme scolaire dans les écoles des zones rebelles[21]. Actuellement, une proposition des membres du gouvernement intérimaire de l'Ambazonie en exil stipule que la République fédérale d'Ambazonie serait une fédération composée de trois États autonomes (cependant, dans la constitution proposée à l'article 1, section 1.a, ce nombre peut être sujet à changement).

Groupes armés

Les rebelles séparatistes impliqués dans la crise anglophone au Cameroun se considèrent comme loyaux envers l'Ambazonie et utilisent les symboles nationaux de l'État autoproclamé, mais ils sont divisés en dizaines de milices, souvent concurrentes, et avec des allégeances politiques changeantes[22],[23]. Les commandants des milices ont été décrits comme des « seigneurs de guerre » par des chercheurs[24]. Les séparatistes armés sont appelés localement « Amba Boys »[25]. Les milices varient généralement en taille, allant de petits groupes à des alliances comptant des centaines de membres[26],[25],[27],[28]. Les milices rebelles sont principalement recrutées parmi les jeunes anglophones qui ont soit perdu des membres de leur famille aux mains des forces armées camerounaises, soit pensent qu'ils n'ont pas d'avenir sur le marché du travail d'un Cameroun francophone.

De nombreux groupes de guérilla rejoignent le Conseil d'autodéfense de l'Ambazonie (ASC), qui dépend du gouvernement intérimaire. Les principaux groupes non membres de l'ASC comprennent les Forces de défense de l'Ambazonie (FDA) et les Forces de défense du Cameroun méridional (FDCM), qui coopèrent tous deux avec l'ASC à un certain niveau[29]. Il existe également des dizaines de milices plus petites. Les groupes d'insurgés diffèrent considérablement dans leurs objectifs et leurs méthodes, bien qu'ils bénéficient généralement d'un certain niveau de soutien populaire au sein de la population rurale[24]. La plupart d'entre eux se livrent à un certain niveau à des activités criminelles telles que l'enlèvement contre rançon pour subvenir à leurs besoins[24]. La plupart des groupes rebelles se livrent à un certain niveau à des activités criminelles telles que l'enlèvement contre rançon et la taxation illégale[30] de l'industrie locale du cacao pour subvenir à leurs besoins[30].

Un nombre significatif de rebelles utilisent également la religion pour justifier leurs opérations. La magie protectrice et les charmes (odeshi) sont importants pour de nombreux insurgés, mais des « versets bibliques et coraniques décontextualisés » sont également utilisés dans les vidéos de propagande. Des chefs rebelles tels que le général No Pity laissent publiquement entendre qu'ils bénéficiaient d'une protection mythique et religieuse pour améliorer leur réputation[31].

Média

Les séparatistes sont très présents sur Internet et utilisent efficacement les réseaux sociaux pour diffuser leurs idées. Au début de la crise anglophone au Cameroun, la « Ambazonian Broadcasting Co-operation » (formée par des exilés) est un canal majeur de diffusion de la propagande et de la désinformation au Cameroun pour inciter les anglophones à se ranger du côté des rebelles. Au cours de l'insurrection, les insurgés formulent également leur lutte en termes religieux pour gagner du soutien[31].

Langues

Les Ambazoniens utilisent généralement le pidgin camerounais. Cependant, les séparatistes développent également un argot unique dans le contexte de l'insurrection[32]. Par exemple, les rebelles appellent leurs camps « églises »[32], ce qui donne une signification spirituelle plus profonde à ces lieux importants où les insurgés peuvent s'organiser et se cacher[32]. Le chercheur Roderick Lando a également émis l'hypothèse que le terme « église “ était lié aux rituels des rebelles invoquant la magie protectrice dans leurs camps[32]. De même, certains rebelles qualifient leurs armes de « bibles » et leurs attaques de « croisades », tandis que d'autres utilisent les termes « canne à sucre » ou « bâton » pour les armes et « arachides » pour les cartouches[32]. Lando affirme que l'utilisation de termes plus sacro-saints par certaines factions rebelles seulement est peut-être le résultat de désaccords internes au sein du mouvement séparatiste[32]. En revanche, l'expression « frying popcorn » pour les situations de combat est très courante parmi les rebelles[32]. Lorsque les rebelles déclarent qu'ils ont « gaspillé » un individu, ils décrivent un assassinat[32]. Les traîtres sont appelés « blacklegs ». Les personnes amputées, souvent à la suite de tortures infligées par les milices rebelles, sont qualifiées de « manches courtes »[32], tandis que l'acte de couper les doigts d'une personne est appelé « garri »[32].

Notes et références

  1. « Cameroun : ce qu'il faut comprendre de la crise anglophone », (consulté le )
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  10. « 3 most touching tributes offered to “General Ivo” », sur web.archive, (consulté le )
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  31. a et b (en) Alex Purcell, « Amba Boys: Transforming Pacifists into Warmongers? », sur grey dynamics, (consulté le )
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Voir aussi

Bibliographie

  • (en) Mark Dike DeLancey, Rebecca Mbuh, Mark W. Delancey, « Ambazonia (Ambazania)», in Historical Dictionary of the Republic of Cameroon, Scarecrow Press, 2010 (4e éd.), p. 36 (ISBN 9780810873995)

Articles connexes

Liens externes