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== Les minorités nationales ==
== Les minorités nationales ==

On a longtemps parlé de [[minorité nationale|minorités nationales]], notamment à propos des pays et des populations inclus dans l’[[Empire austro-hongrois]] d’avant [[1918]], même s’il était évident que cette situation concernait également des peuples d’autres États. Cette terminologie n’a pas été retenue en [[droit international public|droit international]] mais le concept de minorité a été adopté et est largement utilisé.
On a longtemps parlé de [[minorité nationale|minorités nationales]], notamment à propos des pays et des populations inclus dans l’[[Empire austro-hongrois]] d’avant [[1918]], même s’il était évident que cette situation concernait également des peuples d’autres États. Cette terminologie n’a pas été retenue en [[droit international public|droit international]] mais le concept de minorité a été adopté et est largement utilisé.


== Les minorités en droit international ==
== Les minorités en droit international ==
En droit international, une minorité est un groupement de personnes liées entre elles par des affinités religieuses, linguistiques, ethniques, politiques, englobées dans une population plus importante d'un [[État]], de [[langue]], d'[[ethnie]], de [[religion]], de [[politique]] différentes.


En droit international, une minorité est un groupement de personnes liées entre elles par des affinités religieuses, linguistiques, ethniques, politiques, englobées dans une population plus importante d'un [[État]], de [[langue]], d'[[ethnie]], de [[religion]], de [[politique]] différentes.
Le droit des minorités est reconnu et décrit dans diverses chartes ou déclarations internationales ([[Pacte international relatif aux droits civils et politiques]], [[Déclaration des droits de l'enfant]], [[Convention-cadre pour la protection des minorités nationales]] etc.).
Le droit des minorités est reconnu et décrit dans diverses chartes ou déclarations internationales ([[Pacte international relatif aux droits civils et politiques]], [[Déclaration des droits de l'enfant]], [[Convention-cadre pour la protection des minorités nationales]] etc.).

On parle donc, dans les textes internationaux de l’[[Organisation des Nations unies|ONU]] et de l’[[Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture|UNESCO]], des droits des minorités ethniques, linguistiques, religieuses :
On parle donc, dans les textes internationaux de l’[[Organisation des Nations unies|ONU]] et de l’[[Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture|UNESCO]], des droits des minorités ethniques, linguistiques, religieuses :
* exemples de [[Minorité nationale|minorités ethniques]] : les [[Hongrie|Hongrois]] de [[Transylvanie (région)|Transylvanie]] (Roumanie), de Slovaquie et de Serbie ; les [[Kurdes]] de Turquie et d’Irak, les [[Amérindiens|Indiens]] des États-Unis et les [[Minorités visibles]] au Canada ;
* exemples de [[Minorité nationale|minorités ethniques]] : les [[Hongrie|Hongrois]] de [[Transylvanie (région)|Transylvanie]] (Roumanie), de Slovaquie et de Serbie ; les [[Kurdes]] de Turquie et d’Irak, les [[Amérindiens|Indiens]] des États-Unis et les [[Minorités visibles]] au Canada ;
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* exemples de minorités [[Religion|religieuses]] : les [[catholiques]] d’Irlande du Nord (en passe de devenir une majorité) et les [[juifs]] du Maroc ;
* exemples de minorités [[Religion|religieuses]] : les [[catholiques]] d’Irlande du Nord (en passe de devenir une majorité) et les [[juifs]] du Maroc ;
* exemples de [[minorité nationale]]<ref>Selon la définition donnée dans la recommandation 1201 du Conseil de l'Europe concernant les minorités nationales</ref> : les [[Bretons]] en France (si les bretonnants sont une minorité linguistique, les Bretons sont d'après certains une minorité nationale<ref>[http://www.eurominority.org/version/fra/minority-type2.asp?id_classification=1 Site parlant des minorités]
* exemples de [[minorité nationale]]<ref>Selon la définition donnée dans la recommandation 1201 du Conseil de l'Europe concernant les minorités nationales</ref> : les [[Bretons]] en France (si les bretonnants sont une minorité linguistique, les Bretons sont d'après certains une minorité nationale<ref>[http://www.eurominority.org/version/fra/minority-type2.asp?id_classification=1 Site parlant des minorités]
{{début citation}}Une "[[nation sans État]]" est synonyme d'une nation sans bénéficier de structures étatiques propres. Elle est donc le plus souvent en situation minoritaire et définie comme une "minorité nationale". L'expression "minorité nationale" désigne un groupe de personnes qui rassemble au moins les critères suivants :- des facteurs culturels (langue, religion, histoire, usage...),<br />- des structures spatiales (territoire),<br />- une identité sociale (sentiment d'appartenance).{{fin citation}}</ref>{{,}}<ref>Mais en effet, on peut nier le fait que les Bretons soient une minorité nationale :{{début citation}}Qu'un des peuples français se permette d'avoir une personnalité qui dans tous les pays du monde se traduit par l'expression " minorité nationale " ou " minorité ethnique ", l'esprit, ici, le censure. Ce n'est pas un crime, pas même une étrangeté : à force de tabous, ce n'est plus rien.{{fin citation}} Morvan Lebesque : Comment peut-on être Breton ? (1970)</ref>{{,}}<ref>{{début citation}}Alors que des expressions telles que « minorité nationale » ou « nation sans État » sont employées hors de France pour analyser des réalités comparables à celles de la Bretagne, en France elles sont disqualifiées parce qu’elles paraissent suspectes d’être empreintes de nationalisme et d’intolérance. Seul le mot de « région » trouve grâce en France pour parler de la Bretagne, alors qu’il relève d’un genre mineur et limité, qui ne recouvre pas la totalité du champ de la question bretonne.{{fin citation}} http://www.breizh.net/identity/galleg/moditernite_aigue.htm</ref>{{,}}<ref>On peut aussi avancer une démonstration par l'absurde :<br />Voir l’opinion de M. Batteux, maire de Saint-Nazaire, sur la nature du Gwenn-ha-du, le drapeau breton. En effet c’est parce que le drapeau breton est le symbole de l’identité nationale bretonne qu’il n’avait pas, selon M. Batteux, sa place sur le portique d’arrivée des Foulées nazairiennes.<br />Donc pour M. Batteux, la Bretagne est une minorité nationale qui a son sentiment d’appartenance et son territoire.</ref>{{,}}<ref>Encore : {{début citation}}La notion même de minorité est, il est vrai, compliquée. Les Bretons sont par exemple une minorité nationale ethnique, c’est-à-dire qu’ils n’ont pas d’État propre.{{fin citation}} http://www.europeplusnet.info/article467.html</ref>{{,}}<ref>Consulter : ''Les langues et les cultures minoritaires en France'', Richard Grau (Québec)http://www.cslf.gouv.qc.ca/publications/PubD118/D118P1T1ch1.html#table
{{début citation}}Une "[[nation sans État]]" est synonyme d'une nation sans bénéficier de structures étatiques propres. Elle est donc le plus souvent en situation minoritaire et définie comme une "minorité nationale". L'expression "minorité nationale" désigne un groupe de personnes qui rassemble au moins les critères suivants :- des facteurs culturels (langue, religion, histoire, usage…),<br />- des structures spatiales (territoire),<br />- une identité sociale (sentiment d'appartenance).{{fin citation}}</ref>{{,}}<ref>Mais en effet, on peut nier le fait que les Bretons soient une minorité nationale :{{début citation}}Qu'un des peuples français se permette d'avoir une personnalité qui dans tous les pays du monde se traduit par l'expression " minorité nationale " ou " minorité ethnique ", l'esprit, ici, le censure. Ce n'est pas un crime, pas même une étrangeté : à force de tabous, ce n'est plus rien.{{fin citation}} Morvan Lebesque : Comment peut-on être Breton ? (1970)</ref>{{,}}<ref>{{début citation}}Alors que des expressions telles que « minorité nationale » ou « nation sans État » sont employées hors de France pour analyser des réalités comparables à celles de la Bretagne, en France elles sont disqualifiées parce qu’elles paraissent suspectes d’être empreintes de nationalisme et d’intolérance. Seul le mot de « région » trouve grâce en France pour parler de la Bretagne, alors qu’il relève d’un genre mineur et limité, qui ne recouvre pas la totalité du champ de la question bretonne.{{fin citation}} http://www.breizh.net/identity/galleg/moditernite_aigue.htm</ref>{{,}}<ref>On peut aussi avancer une démonstration par l'absurde :<br />Voir l’opinion de M. Batteux, maire de Saint-Nazaire, sur la nature du Gwenn-ha-du, le drapeau breton. En effet c’est parce que le drapeau breton est le symbole de l’identité nationale bretonne qu’il n’avait pas, selon M. Batteux, sa place sur le portique d’arrivée des Foulées nazairiennes.<br />Donc pour M. Batteux, la Bretagne est une minorité nationale qui a son sentiment d’appartenance et son territoire.</ref>{{,}}<ref>Encore : {{début citation}}La notion même de minorité est, il est vrai, compliquée. Les Bretons sont par exemple une minorité nationale ethnique, c’est-à-dire qu’ils n’ont pas d’État propre.{{fin citation}} http://www.europeplusnet.info/article467.html</ref>{{,}}<ref>Consulter : ''Les langues et les cultures minoritaires en France'', Richard Grau (Québec)http://www.cslf.gouv.qc.ca/publications/PubD118/D118P1T1ch1.html#table
</ref>).
</ref>).


== Droits des minorités ==
== Droits ==

{{Article détaillé|Droits des minorités}}

Les droits des minorités sont reconnus, au moins officiellement, par divers États selon les recommandations des instances internationales, principalement de l’[[Organisation des Nations unies|ONU]] et de l’[[Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture|UNESCO]]. En Europe, ce n’est le cas ni de la France, ni de la Grèce, ni de la Turquie.


Les [[droits des minorités]] sont reconnus, au moins officiellement, par divers États selon les recommandations des instances internationales, principalement de l’[[Organisation des Nations unies|ONU]] et de l’[[Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture|UNESCO]]. En Europe, ce n’est le cas ni de la France, ni de la Grèce, ni de la Turquie.
Mais la doctrine favorable en [[Droit international public|droit international]] désigne deux classes de droits, l'une est le droit matériel et l'autre est appliquée au droit moral.
Mais la doctrine favorable en [[Droit international public|droit international]] désigne deux classes de droits, l'une est le droit matériel et l'autre est appliquée au droit moral.

L'article 27 du [[Pacte international relatif aux droits civils et politiques]] affirme la protection des droits des minorités religieuses, ethniques et linguistiques, et l'article 5 de la [[Convention concernant la lutte contre la discrimination dans le domaine de l'enseignement]] protège l'emploi ou l'enseignement de leur propre langue par les minorités nationales.
L'article 27 du [[Pacte international relatif aux droits civils et politiques]] affirme la protection des droits des minorités religieuses, ethniques et linguistiques, et l'article 5 de la [[Convention concernant la lutte contre la discrimination dans le domaine de l'enseignement]] protège l'emploi ou l'enseignement de leur propre langue par les minorités nationales.


== Minorité et philosophie ==
== Minorité et philosophie ==

Selon Kant, la minorité est « l'incapacité de se servir de son [[entendement]] (pouvoir de penser) sans la direction d'[[autrui]] » (''[[Qu'est-ce que les Lumières ?]]'', [[Emmanuel Kant|Kant]]).
Selon Kant, la minorité est « l'incapacité de se servir de son [[entendement]] (pouvoir de penser) sans la direction d'[[autrui]] » (''[[Qu'est-ce que les Lumières ?]]'', [[Emmanuel Kant|Kant]]).


== Notes et références ==
== Notes et références ==
{{Références|colonnes = }}
{{Références}}


== Voir aussi ==
== Voir aussi ==
{{Autres projets|wiktionary = minorité}}
{{Autres projets|wiktionary = minorité}}
{{catégorie principale}}
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=== Bibliographie ===
=== Bibliographie ===
* [[Mikael Bodlore-Penlaez]], ''Atlas des nations sans État - Peuples minoritaires en quête de reconnaissance'', Yoran Embanner, 2010, {{ISBN|978-2914855716}}.
* [[Mikael Bodlore-Penlaez]], ''Atlas des nations sans État - Peuples minoritaires en quête de reconnaissance'', Yoran Embanner, 2010 {{ISBN|978-2914855716}}.
* [[Yves Plasseraud]], ''Les minorités'', Montchrestien, 1998, {{ISBN|2-7076-1074-7}}
* [[Yves Plasseraud]], ''Les minorités'', Montchrestien, 1998, {{ISBN|2-7076-1074-7}}
* [[Joseph Yacoub]], ''Les minorités dans le monde'', Desclée de Brouwer, 1998, {{ISBN|2-220-04171-9}}
* [[Joseph Yacoub]], ''Les minorités dans le monde'', Desclée de Brouwer, 1998 {{ISBN|2-220-04171-9}}
* [[GDM]], ''Atlas des minorités en Europe'', Autrement, 2005, {{ISBN|2-7467-0629-6}}
* [[Yves Plasseraud]] (dir.), ''Atlas des minorités en Europe'', Autrement, 2005 {{ISBN|2-7467-0629-6}}
* [[Roland Breton]], ''Atlas des minorités dans le monde'', Autrement, 2008, {{ISBN|978-2-7467-1091-7}}
* [[Roland Breton]], ''Atlas des minorités dans le monde'', Autrement, 2008 {{ISBN|978-2-7467-1091-7}}
* [[Florence Benoît-Rohmer]], ''Les minorités, quels droits ?'', Éditions du Conseil de l'Europe, 1999, {{ISBN|92-871-4029-4}}
* [[Florence Benoît-Rohmer]], ''Les minorités, quels droits ?'', Éditions du Conseil de l'Europe, 1999, {{ISBN|92-871-4029-4}}
* [[Roger Caratini]], ''La force des faibles - Encyclopédie mondiale des minorités'', ed. Larousse, 399 pages, 1986 {{ASIN|B003BPOCOQ}}
* [[Roger Caratini]], ''La force des faibles - Encyclopédie mondiale des minorités'', ed. Larousse, 399 p., 1986 {{ASIN|B003BPOCOQ}}


=== Articles connexes ===
=== Articles connexes ===
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* [[Colonisation]], [[Décolonisation]], [[Droit des peuples à disposer d'eux-mêmes]]
* [[Colonisation]], [[Décolonisation]], [[Droit des peuples à disposer d'eux-mêmes]]
* [[Doctrine de la découverte]], [[Terra nullius]]
* [[Doctrine de la découverte]], [[Terra nullius]]

==== Bulles pontificales ====
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* [[Dum diversas]] (1452)
* [[Dum diversas]] (1452)
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==== Études théoriques ====
==== Études théoriques ====
* [[Études postcoloniales]]
* [[Études postcoloniales]]
* [[Vulnérabilité sociale]]


=== Liens externes ===
=== Liens externes ===

Dernière version du 23 février 2024 à 16:49

La minorité est :

  1. L’état d’une personne qui n’a pas encore atteint l'âge légal et ne peut pas être considérée comme pleinement responsable de ses actes, n'étant pas majeure. Voir Majorité civile ;
  2. Un état d’infériorité (sens moins courant). Voir minorité nationale et minorité visible ;
  3. Dans un groupe donné, le regroupement du plus petit nombre face au regroupement du plus grand nombre, la minorité s’opposant à la majorité : la minorité du parti, du Parlement.
  4. « L'incapacité de se servir de son entendement sans la direction d'autrui » (Kant)

Les minorités nationales[modifier | modifier le code]

On a longtemps parlé de minorités nationales, notamment à propos des pays et des populations inclus dans l’Empire austro-hongrois d’avant 1918, même s’il était évident que cette situation concernait également des peuples d’autres États. Cette terminologie n’a pas été retenue en droit international mais le concept de minorité a été adopté et est largement utilisé.

Les minorités en droit international[modifier | modifier le code]

En droit international, une minorité est un groupement de personnes liées entre elles par des affinités religieuses, linguistiques, ethniques, politiques, englobées dans une population plus importante d'un État, de langue, d'ethnie, de religion, de politique différentes.

Le droit des minorités est reconnu et décrit dans diverses chartes ou déclarations internationales (Pacte international relatif aux droits civils et politiques, Déclaration des droits de l'enfant, Convention-cadre pour la protection des minorités nationales etc.).

On parle donc, dans les textes internationaux de l’ONU et de l’UNESCO, des droits des minorités ethniques, linguistiques, religieuses :

Droits[modifier | modifier le code]

Les droits des minorités sont reconnus, au moins officiellement, par divers États selon les recommandations des instances internationales, principalement de l’ONU et de l’UNESCO. En Europe, ce n’est le cas ni de la France, ni de la Grèce, ni de la Turquie.

Mais la doctrine favorable en droit international désigne deux classes de droits, l'une est le droit matériel et l'autre est appliquée au droit moral.

L'article 27 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques affirme la protection des droits des minorités religieuses, ethniques et linguistiques, et l'article 5 de la Convention concernant la lutte contre la discrimination dans le domaine de l'enseignement protège l'emploi ou l'enseignement de leur propre langue par les minorités nationales.

Minorité et philosophie[modifier | modifier le code]

Selon Kant, la minorité est « l'incapacité de se servir de son entendement (pouvoir de penser) sans la direction d'autrui » (Qu'est-ce que les Lumières ?, Kant).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Selon la définition donnée dans la recommandation 1201 du Conseil de l'Europe concernant les minorités nationales
  2. Site parlant des minorités

    « Une "nation sans État" est synonyme d'une nation sans bénéficier de structures étatiques propres. Elle est donc le plus souvent en situation minoritaire et définie comme une "minorité nationale". L'expression "minorité nationale" désigne un groupe de personnes qui rassemble au moins les critères suivants :- des facteurs culturels (langue, religion, histoire, usage…),
    - des structures spatiales (territoire),
    - une identité sociale (sentiment d'appartenance). »

  3. Mais en effet, on peut nier le fait que les Bretons soient une minorité nationale :

    « Qu'un des peuples français se permette d'avoir une personnalité qui dans tous les pays du monde se traduit par l'expression " minorité nationale " ou " minorité ethnique ", l'esprit, ici, le censure. Ce n'est pas un crime, pas même une étrangeté : à force de tabous, ce n'est plus rien. »

    Morvan Lebesque : Comment peut-on être Breton ? (1970)
  4. « Alors que des expressions telles que « minorité nationale » ou « nation sans État » sont employées hors de France pour analyser des réalités comparables à celles de la Bretagne, en France elles sont disqualifiées parce qu’elles paraissent suspectes d’être empreintes de nationalisme et d’intolérance. Seul le mot de « région » trouve grâce en France pour parler de la Bretagne, alors qu’il relève d’un genre mineur et limité, qui ne recouvre pas la totalité du champ de la question bretonne. »

    http://www.breizh.net/identity/galleg/moditernite_aigue.htm
  5. On peut aussi avancer une démonstration par l'absurde :
    Voir l’opinion de M. Batteux, maire de Saint-Nazaire, sur la nature du Gwenn-ha-du, le drapeau breton. En effet c’est parce que le drapeau breton est le symbole de l’identité nationale bretonne qu’il n’avait pas, selon M. Batteux, sa place sur le portique d’arrivée des Foulées nazairiennes.
    Donc pour M. Batteux, la Bretagne est une minorité nationale qui a son sentiment d’appartenance et son territoire.
  6. Encore :

    « La notion même de minorité est, il est vrai, compliquée. Les Bretons sont par exemple une minorité nationale ethnique, c’est-à-dire qu’ils n’ont pas d’État propre. »

    http://www.europeplusnet.info/article467.html
  7. Consulter : Les langues et les cultures minoritaires en France, Richard Grau (Québec)http://www.cslf.gouv.qc.ca/publications/PubD118/D118P1T1ch1.html#table

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Il existe une catégorie consacrée à ce sujet : Minorité.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Droit international[modifier | modifier le code]

Bulles pontificales[modifier | modifier le code]

Études théoriques[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]