Cropus

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Cropus
Cropus
Carte postale de l'école vers 1930.
Blason de Cropus
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Seine-Maritime
Arrondissement Dieppe
Intercommunalité Communauté de communes Terroir de Caux
Maire
Mandat
Denis Quesnay
2020-2026
Code postal 76720
Code commune 76204
Démographie
Gentilé Cropusiens
Population
municipale
255 hab. (2021 en augmentation de 2,41 % par rapport à 2015)
Densité 53 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 44′ 27″ nord, 1° 08′ 52″ est
Altitude Min. 109 m
Max. 162 m
Superficie 4,78 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Rouen
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Neufchâtel-en-Bray
Législatives Dixième circonscription
Localisation
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Cropus
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Cropus
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Cropus

Cropus est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Cropus est un village rural normand située dans le pays de Caux situé à 33 km au nord de Rouen, 21 km au sud de Dieppe et de la Manche.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[2]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Pays de Caux, frais, humide et pluvieux, légèrement plus frais que dans le Cotentin[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 870 mm, avec 12,8 jours de précipitations en janvier et 8,7 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Dieppe à 21 km à vol d'oiseau[4], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 805,2 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Cropus est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rouen, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 317 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (96,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (76,7 %), zones agricoles hétérogènes (15,4 %), prairies (4 %), forêts (4 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Croppwiz, Croppwit au XIIe siècle[14], Cropuiz fin du XIIe siècle (Archives départementales de la Seine-Maritime, 56 H), Croppus en 1380 (Arch. S.-M. 24 H, Rôle de Longueville), Cropus en 1460 (Arch. S.-M. G 9437-3269)[15].

Histoire[modifier | modifier le code]

Le village est bâti sur le tracé de l'ancienne voie romaine reliant Rouen à Dieppe[16].

Lors de la Seconde Guerre mondiale, le village a subi des bombardements le et le [17].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Rattachements administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]

La commune se trouve dans l'arrondissement de Dieppe du département de la Seine-Maritime. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la dixième circonscription de la Seine-Maritime.

Elle faisait partie depuis 1801 du canton de Bellencombre[18]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, Cropus est désormais rattaché au canton de Neufchâtel-en-Bray.

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

Cropus était membre de la communauté de communes du Bosc d'Eawy, créée en 2002. Mécontente de ce rattachement, elle tente, initialement sans succès, de quitter cette intercommunalité[19],[20].

Dans le cadre des prescriptions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du prescrit, dans le cadre de l'approfondissement de la coopération intercommunale, que les intercommunalités à fiscalité propre doivent, sauf exceptions, regrouper au moins 15 000 habitants, le schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI), le territoire de cette intercommunalité est rattaché à plusieurs de ses voisines, et Cropus est, depuis le , membre de la communauté de communes Terroir de Caux[21].

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1904 1919 Albert Bimont    
1919 1943 Jacques du Luart[22] FR-URD Comte
Député de la Seine-Inférieure (1932 → 1940)
Conseiller général de Bellencombre (1931 → 1939)
Conseiller d'arrondissement (1927 → 1931)
1944 1958 André Leroux    
1959 1997 Gérard Leroux    
1997 En cours
(au 6 mars 2020[23])
Denis Quesnay DVD Agriculteur

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[25].

En 2021, la commune comptait 255 habitants[Note 3], en augmentation de 2,41 % par rapport à 2015 (Seine-Maritime : −0,14 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
282306308292314313308290304
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
273274270257253258273277271
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
274254249220237209235174222
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
228247201176220214225226249
2017 2021 - - - - - - -
249255-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[26].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Carte postale du château de Chamacourt vers 1920.
  • Église Saint-Jean[27], construite en 1786[16].
  • Édifice disparu : le château de Chamacourt, détruit pendant la Seconde Guerre mondiale.
    Le fief de Chamacourt, situé à Cropus et Heugleville-sur-Scie, La Corbière, était, depuis 1676, la possession de la famille Couture[28].
    En 1766, Marie Couture, veuve de Nicolas Baudry, seigneur d'Imbleville, vend Chamacourt à Antoine Augustin Thomas du Fossé, seigneur de Bosmelet, auquel succède son fils, Pierre Augustin Thomas de Chamacourt[29] (1767-1819). La fille de celui-ci, Gabrielle Maximilienne Thomas de Chamacourt, épouse Louis Barbin de Broyes. Tous deux laissent pour héritière Jacqueline Gabrielle Maximilienne Barbin de Broyes (1824-1907), mariée en 1848 avec Jacques Armand Henri Guyon de Guercheville. Celle dernière laisse pour successeur à Chamacourt son petit-fils, le comte Jacques du Luart (1881-1950), maire de Cropus de 1925 à 1940, conseiller-général et député de la Seine-Inférieure.
    L'aspect du château de Chamacourt est connu par des cartes postales anciennes. Chaque façade, construite en brique et pierre, comportait neuf travées sur deux niveaux, les deux travées sur chaque extrémité formant une aile légèrement saillante. La travée centrale était seulement marquée par la plus grande largeur de la porte d'entrée, en plein cintre. L'ensemble était surmonté d'un comble à la française. La façade postérieure comportait trois petits frontons à la base du toit. Le château se trouvait au fond d'une ample avenue, plantée d'arbres. Il a été détruit pendant la Seconde Guerre mondiale.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Cropus Blason
D'azur à l'agneau pascal couché d'argent portant une croix haute d'or à l'oriflamme d'argent chargé d'une croisette de gueules ; au chef de gueules chargé à dextre de deux léopards d'or armés et lampassés d'azur, l'un au-dessus de l'autre et à senestre de trois abeilles d'or, 2 et 1[30].
Détails
Les deux léopards d'or représentent les armoiries de la Normandie.
* Il y a là non-respect de la règle de contrariété des couleurs : ces armes sont fautives (chef de gueules sur azur).
Officiel

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  4. « Orthodromie entre Cropus et Dieppe », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Dieppe » (commune de Dieppe) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Dieppe » (commune de Dieppe) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Rouen », sur insee.fr (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, vol. 2, Droz, , p. 1019.
  15. Charles de Robillard de Beaurepaire et dom Jean Laporte, Dictionnaire topographique du département de la Seine-Maritime, t. 2, Paris, 1982-1984 (lire en ligne), p. 299.
  16. a et b Abbé Cochet, Répertoire archéologique du département de la Seine-Inférieure : rédigé sous les auspices de l'Académique des sciences, belles-lettres et art de Rouen, Paris, Imprimerie nationale, coll. « Répertoire archéologique de la France », , 652 p. (lire en ligne), p. 11, lire en ligne sur Gallica.
  17. Norbert Dufour et Christian Doré, L'Enfer des V1 en Seine-Maritime durant la Seconde Guerre mondiale, Luneray, Bertout, , 295 p. (ISBN 2-86743-179-4), p. 102.
  18. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  19. Raphaël Tual, « Bracquetuit, Cressy, Cropus : le divorce : Une décision surprise, mais pas surprenante : le village de Braquetuit décide de quitter le Pays de Bray. Il devrait être suivi de Cressy et de Cropus. », Le Réveil,‎ (lire en ligne).
  20. Raphaël Tual, « Bracquetuit et Cropus, contraintes de rester au Bosc d'Eawy : Elles souhaitaient quitter la com' com' du Bosc d'Eawy et donc le pays de Bray, mais finalement ce n'est pas possible. Bracquetuit et Cropus devront rester », Le Réveil,‎ (lire en ligne).
  21. Anaïs Grammatico, « Vœux du maire. Un regroupement, pas une fusion des communes : Le maire de Cropus, Denis Quesnay, a présenté ses vœux à la population vendredi 13 janvier », Le Réveil,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  22. « Jacques, Louis, Jean, Robert du Luart (1881 - 1950) », sur Sycomore, base de données des députés de l'Assemblée nationale.
  23. « Municipales 2020 : Denis Quesnay brigue un 5e mandat à Cropus : Denis Quesnay,maire sortant, est tête de liste pour les élections municipales. Il brigue un 5e mandat à la tête de la commune. », Le Réveil,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Entré au conseil municipal en 1977 et élu maire en 1995, Denis Quesnay brigue un 5e mandat à Cropus (Seine-Maritime) ».
  24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  27. « Église Saint Jean », sur patrimoine-religieux.fr (consulté le ).
  28. Dieudonné Dergny, Les Epaves du passé, arrondissement de Dieppe, rééd. Gérard Monfort, , 292 p., p. 136.
  29. Dieudonné Dergny, Les Epaves du passé, arrondissement de Dieppe, rééd. Gérard Monfort, , 292 p., p. 159.
  30. « Blason », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).