Discussion:Le Pigeon (film)

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Ceci est-il du T.I. ?[modifier le code]

Pas pour moi, qui ai vu le film attentivement, plusieurs fois, et en VO. Voici ce qui a été supprimé, je pense que celà peut intéresser ceux qui en voyant un film cherchent à replacer l'oeuvre dans son contexte culturel et social , et évoquent des oeuvres d'inspiration parallèle (ici : Pasolini):

"Les sobriquets : Giuseppe le boxeur est surnommé Peppe er Pantera ; le vieux comparse Pierluigi est Capannelle (en italien : "groupe de cabanes", allusion probable à son origine campagnarde) ; le Sicilien Michele, venu sur le continent en ferry-boat, est Ferribotte

Le film donne quelques aperçus du bas niveau d'hygiène proverbialement rencontré à la prison Regina Coeli (voir photo de la façade donnant sur la via della Lungara, dans le quartier du Trastevere). Tous les protagonistes y ont leurs habitudes; “Au moins, ici , tu es nourri !” lance en guise d'adieu Peppe er Pantera, libéré sur parole, à Cosimo . Une séquence montre des moeurs carcérales misérabilistes : alors que 3 prisonniers jouent à saute-mouton dans la cour, d'autres, assis en rond, exhalent la fumée de leur cigarette dans une bouteille vide qui circule; ainsi ceux qui (malgré les supplications et les menaces de mort qu'ils crient aux autres) n'ont pas de cigarettes peuvent aspirer au goulot et inhaler la fumée de tabac

Pour que Cosimo soit libéré, ses amis malfrats recherchent un pecora (en italien : mouton , brebis) qui, pour 150 000 lires, s'accusera du délit (vol d'une Fiat 1400) et effectuera la peine à la place du coupable. Notons au passage que la traduction du titre en français est correcte, et a utilisé le mot "pigeon" au lieu de "mouton" , qui signifie en vieil argot "prisonnier espionnant ses compagnons de cellule"

Dans un décor de zone péri-urbaine pasolinienne, un dialogue digne lui aussi de Pasolini : à la recherche d'un pecora, le vieux Capannelle, avec sa culotte de jockey et ses souliers éculés, demand à un jeune :"Dis-moi, petit, tu connais un certain Mario qui habite par ici ? - Des Mario, répond le gamin, y'en a une centaine... - D'accord, mais celui-là, c'est un voleur...- Pour les voleurs, y'en a aussi une centaine » (– Dimmi un po' ragassolo, tu conosci un certo Mario che abita qua intorno? – Qui de Mario ce ne so' cento – Oh sì va bene, ma questo l'è uno che ruba...– Sempre cento so)

Une séquence d'humour noir notable : la descente aux enfers d'un ancien chef de bande. Cosimo, amnistié et libéré , refuse de s'associer au cambriolage du Mont de Piété, mais décide de couper l'herbe sous le pied à ses ex-complices en y commettant un hold-up. Il se présente à l'heure de la fermeture, et braque son pistolet vers le caissier assis derrière son guichet. Le fonctionnaire, pressé, saisit l'arme par le canon, y jette un coup d'oeil et annonce : «  Beretta 7,65 , très mauvais état, 1 000 lires... » . Cosimo, écoeuré, s'en va, mais attend dans la rue la sortie des fonds. Une jeune femme portant une cassette sort du Mont de Piété, et Cosimo se dirige vers elle, mais un jeune homme rejoint la femme, l'accompagne, et le malfrat abandonne. Aux abois, il essaie ensuite, lancé sur sa bicyclette, d'arracher son sac à main à une passante, mais celle-ci résiste; Cosimo panique, part en courant, et se jette sous les roues du tram qui arrive alors."


Arapaima (discuter) 6 juin 2014 à 09:04 (CEST)[répondre]