Hyacinthides

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Les Hyacinthides (en grec Υακινθίδες) sont des personnages de la mythologie grecque.

Description[modifier | modifier le code]

Elles sont les filles du roi d'Athènes Erechthée. Elles tiennent leur nom du village d'Hyacinthos où elles sont immolées pour détourner de leur patrie les ravages de l'invasion des Thraces[1].

Chez le pseudo-Apollodore[2],[3] et Harpocration, d'après la Souda[3], Hyacinthe est un homme mûr dont les filles — les Hyacinthides (Ὑακινθίδες / Hyakinthídes) — sont sacrifiées sur le tombeau du cyclope Géraistos par les Athéniens à la prière de Minos à Zeus[2]. Pour Pierre Grimal, ce Hyacinthe ne doit pas être associé au héros aimé d'Apollon[2].

Un rapprochement avec l'Athéna Parthénos a aussi été établi. Loin de la Pandore décrite par Hésiode et citée par Pausanias pour évoquer le décor de la base, il existe une Pandore athénienne. Celle-ci est une des filles d'Érechthée, une des Hyacinthides qui se sacrifièrent pour sauver la cité. Elle aurait eu une naissance miraculeuse, de type autochtone, et aurait été liée à la déesse Athéna, principalement par le tissage. Pandore était présentée dans ce mythe athénien comme une « kourotrophe » (porteuse d'enfant donc nourricière) et porteuse de bienfaits. Dès lors, Joan Connelly[4] propose de lire la scène comme l'apothéose de la Pandore athénienne, et non comme la naissance de la Pandore « hésiodique »[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Dezobry et Bachelet, Dictionnaire de biographie, T. 1, Ch. Delagrave, 1878, p. 1362
  2. a b et c Stratiki 2002, n. 51, p. 77.
  3. a et b Leduc 2011, n. 24.
  4. (en) Joan B. Connelly, « Parthenon and Parthenoi : A Mythological Interpretation of the Parthenon Frieze », American Journal of Archaeology, vol. 100, no 1,‎ , p. 53-80 (ISSN 0002-9114, OCLC 88026267).
  5. Lapatin 2005, p. 269 et 289 (note).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]