Ludvík Singer

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ludvík Singer
Fonction
Parlementaire
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 55 ans)
PragueVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Faculté de droit de l'université Charles (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Autres informations
Parti politique
Jewish Party (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Ludvík Singer (1876-1931) est un avocat et politicien juif, responsable du mouvement sioniste de langue tchèque en Bohème.

Biographie[modifier | modifier le code]

Ludvík Singer est né le à Kolín[1],[2] à l'époque en Autriche-Hongrie (maintenant en République tchèque) dans la région de Bohême centrale. Il étudie le droit à l'université tchèque de Prague, où il s'implique dans le mouvement juif tchèque. Dans son premier poste en tant qu'avocat à Reichenberg (maintenant Liberec) dans le nord de la Bohême, il est confronté au conflit nationaliste germano-tchèque, qui apparemment ébranle sa foi dans l'assimilation des Juifs tchèques.

En 1906, Singer ouvre son propre cabinet d'avocat à Kolín et rejoint une année plus tard le mouvement sioniste, devenant en 1910, le président du Comité sioniste de district pour la Bohême. En octobre 1916, il est nommé président du Concile national juif à Prague et en tant que tel, il négocie les questions afférentes à la minorité nationale juive avec les représentants politiques tchèques. Il prend part en 1919 à la Conférence de la paix de Paris en tant que membre du Comité des délégations juives.

En 1919, Singer est élu au conseil municipal de Prague, et y sera réélu jusqu'à sa mort en 1931. En 1929, il est élu avec Julius Reisz au parlement tchécoslovaque comme représentant du Židovská Strana (Parti juif). Ils s'associent au Parti social-démocrate tchèque, tout en n'étant pas membre de ce parti. En juin 1930, Singer est désigné pour être le président de la communauté juive de Prague, le premier sioniste à occuper ce poste.

Singer joue un rôle important dans l'histoire du mouvement sioniste en terre tchèque, étant un des rares responsables sionistes de langue tchèque. Comme membre du conseil municipal de Prague, et plus tard comme membre du parlement, il contribue énormément au développement de la coopération entre nationalistes juifs et l'establishment politique tchèque. D'un côté, il presse pour la reconnaissance des droits nationaux juifs en Tchécoslovaquie, et d'autre part, il est sensible à la politique nationale tchèque. Pour cette raison, en 1918, il prône l'adoption de la langue tchèque par les Juifs de Bohême. Dans la politique du Parti juif, il se fait le champion de la coopération avec les partis de gauche tchèques, plutôt qu'avec les représentants des minorités polonaises ou allemandes[3],[4].

Singer a écrit deux essais historiques concernant la censure pendant le règne de Joseph II et sur l'histoire de l'Édit de tolérance en terres tchèques.

Il meurt le à Prague, à l'âge de 55 ans[1].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) Ludwig Singer sur Geni
  2. (cs) Registre d'enregistrement des naissances et des circoncisions de la communauté religieuse juive de Kolín
  3. (cs) David Borek, « Židovské strany v politickém systému Československa 1918-1938 » (Les partis juifs dans le système politique de la Tchécoslovaquie 1918-1938), in Moderní Dějiny (Histoire moderne), volume 11, Historický ústav, Prague, 2003 (ISBN 80-7286-053-4)
  4. (cs) Marie Crhova, Politické strany a politika židovské menšiny, Politické strany, 1861-1938 (Partis politiques et politique de la minorité juive. Partis politiques: 1861-1938), Doplněk, Brno, 2005 (ISBN 80-7239-178-X)

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Singer, Ludvik sur The YIVO Encyclopedia of Jews in Eastern Europe
  • (en) Singer, Ludvik sur Encyclopedia.com
  • (en) Hillel J. Kieval, The Making of Czech Jewry: National Conflict and Jewish Society in Bohemia, 1870–1918 Oxford University Press, série Studies in Jewish History, 1988 (ISBN 0195040570 et 978-0195040579)
  • (en) Aharon Moshe K. Rabinowicz, « The Jewish Party: A Struggle for National Recognition, Representation and Autonomy », in The Jews of Czechoslovakia, volume 2, The Jewish Publication Society of America, Society for the History of Czechoslovak Jews, 1971, pp. 253-346 (ASIN B00137IKBA)

Liens externes[modifier | modifier le code]