Mission Citronelle

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Mémorial Citronelle, les Hauts-Buttés, Monthermé.
Mémorial Citronelle, stèle

La mission Citronelle est une mission organisée au cours du deuxième trimestre 1944 par l'état-major interallié et le BCRA (Bureau central de renseignement et d'action) dans le cadre de la résistance française à l'occupation allemande pendant la Seconde Guerre mondiale.

Opération Citronelle[modifier | modifier le code]

Elle fut réalisée par la mission interalliée franco-anglo-américaine : la « mission Citronelle ».

Parachutages[modifier | modifier le code]

  • Nuit du au à Saint-Souplet près de Mourmelon-le-Grand (Marne)
    • Capitaine Jacques Pâris de Bollardière (« Prisme »), responsable de l'opération.
    • aspirant Gérard Brault, radio et le lieutenant Victor Layton (OSS).
  • Nuit du au aux Vieux Moulins de Thilay
    • Capitaine Jacques Chavanne (BCRA), lieutenants Gérard Racine et Lucien Goetchebeur (BCRA)
    • Capitaines anglais Desmond Hellis Hubble (« Capitaine Alain ») et George Whitehead (tous deux du SOE-RF)

Objectif de la mission[modifier | modifier le code]

Constituer un « Maquis des Ardennes ».

Organisation[modifier | modifier le code]

  • Encadrement des groupes locaux de résistance
  • Équipement en armes et formation des recrues
  • Coordination des divers mouvements de la résistance ardennaise à l'écoute de l'État-major inter-allié en restant en contact radio avec Londres.

Actions[modifier | modifier le code]

  • Harceler les troupes allemandes par la guerilla
  • Tenir le maximum des troupes ennemies éloignées des côtes en vue du débarquement.
  • Fournir aux troupes alliées tout renseignement sur l'armée allemande.

Histoire[modifier | modifier le code]

La mission Citronelle atteignit les Ardennes au début du mois de à proximité de Renwez. Les chefs de secteur fournirent les premiers éléments des maquisards qui s'installèrent dans la forêt, cachés sur les hauteurs sur la route de Revin entre les hameaux des Hauts-Buttés et des Vieux Moulins de Thilay. Le relief relativement plat avait permis de constituer plusieurs terrains de parachutage dont ceux dénommés : « Bohémien » et « Astrologie ».

L' autonomie due à leur liaison radio constante avec Londres facilita leur équipement.

Un premier échec de la mission est constitué par l'attaque par l'armée allemande du maquis des Manises les 12 et .

Le maquis reconstitué continua néanmoins son action jusqu'à la Libération.

La mission de Jacques Pâris de Bollardière, promu au grade de lieutenant-colonel le , prend fin le .

Commémoration[modifier | modifier le code]

Un monument est érigé en 1994 à l'initiative d'anciens maquisards, sur le côté droit de la route (actuellement RD989) conduisant des Haut-Buttés à Hargnies juste avant le début de la route qui mène aux Vieux Moulins de Thilay

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Eva Thomé, Les Vieux Moulin de Thilay, haut lieu de la résistance ardennaise, journal de Marguerite Fontaine, les Cahiers Ardennais, édition de la S.E.A., Mézières, 1964
  • Marguerite Fontaine, Journal de guerre, édit Manufacture, 1984
  • Georges Charot, Le Maquis de Revin, impr. Bouche., Mézières, 1948
  • Philippe Lecler, L'affaire des Manises, éditions Dominique Guéniot, Langres, 2004. (ISBN 2878252950 et 9782878252958)
  • Philippe Lecler, Le maquis des Manises, CreateSpace Independent Publishing Platform, 2014, (ISBN 1493738755 et 978-1493738755)
  • Jean-Michel Wattier, Le maquis des Manises, Revin: , , Éditeur Ville de Revin, 1994. (ISBN 295085530X et 9782950855305)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]