Néo-banque

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Une néo-banque est une banque dont les services sont accessibles principalement en ligne[1],[2]. Les néo-banques sont généralement exclusivement accessibles depuis une application via un smartphone. Leur nombre augmente avec la diffusion du smartphone, notamment dans les pays émergents, et elles auront probablement séduit environ 300 millions de clients dans le monde en 2024 (triplement depuis 2020).

Elles ne doivent pas être confondues avec les banques en ligne, qui n'ont pas d'agences bancaires mais disposent d'une licence bancaire et sont majoritairement détenues par des banques traditionnelles[3],[4].

Dénominations[modifier | modifier le code]

En France, bien que le mot « néo-banque » signifie stricto sensu « nouvelle banque », certains nouveaux acteurs se sont prétendus et/ou ont été considérés comme des « néo-banques » alors que le terme de « banque » est réservé à des établissements de crédit agréés par l'ACPR (Licence bancaire), comme l'a rappelé récemment cette même agence[5],[6].

Ainsi C-zam en tant que marque de Carrefour banque était bien une néobanque disposant du réseau des magasins éponymes tout comme Orange Bank[7] et Eko du Crédit agricole.


Histoire et statistiques[modifier | modifier le code]

Dans les années 2010, en Europe, le Royaume-Uni est le pionnier des néo-banques, avec Atom Bank, Monzo (en) ou encore Revolut[8]. Le finlandais Ferratum est spécialisé dans les micro-crédits outre la banque mobile. Ces acteurs ont la particularité de ne pas s'adosser sur des établissements bancaires existants. En France, il existe le cas particulier du Compte Nickel qui s'appuie sur le réseau de buralistes et Qonto[9] destiné aux clients professionnels.

De grandes banques se sont intéressés à ce néo-marché avec, par exemple, la Société générale qui le 30 juin 2020 annonçait racheter Shine (néo-banque et service en ligne pour auto-entrepeneurs et micro-entreprises) pour environ 100 millions d'euros[10] et La Banque Postale qui a ouvert en 2019 sa néobanque Ma French Bank, qui s'est hissée au quatrième rang en 2022 devant N26 et Nickel[11].

En France, une trentaine de néobanques étaient recensées en 2019[12]. En 2022, selon Statista, parmi les néobanques les plus utilisées en France figuraient l'application mobile française Bankin, l'appli allemande Stocard et l'appli britannique Revolut[11] ; et le marché français des néobanques devait dépasser les 250 milliards d'euros de transactions en 2023 (environ + 40 % en un an)[11].

En 2024, selon Statista, si les tendances se confirment, le chiffre d'affaires des néobanques pourrait dépasser en 2024, dans le monde, 5800 milliards d'euros et près de 7000 milliards d'euros en 2025 (prévision faite en date de mars 2024)[13].

« Fausses néo-banques »[modifier | modifier le code]

Certains nouveaux acteurs bancaires sont des établissements de paiement, sans licence bancaire. Cette limite ne leur permet pas d'accoler les mots « banque » ou « bank » à leurs noms, de proposer du crédit[2] ou de collecter directement les dépôts de leurs clients (les fonds sont alors stockés dans un compte dit de « cantonnement » au sein d’une banque régulée). Ces acteurs ne permettent pas non plus à leurs clients d'encaisser des chèques ni ne proposent de solutions d'épargne et d'investissement[14],[15],[16].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Les néo-banques pullulent mais se cherchent encore, Aude Fredouelle, journaldunet.com, 17 octobre 2016
  2. a et b Orange Bank débarque après une multitude de « néobanques », Delphine Cuny, latribune.fr, 31 octobre 2017
  3. « Banque en ligne avec agence : comparatif et classement ».
  4. « Panorama des néobanques en France : qui sont leurs clients ? - KPMG France », sur KPMG, (consulté le ).
  5. « Néobanque : le régulateur siffle la fin de la récré ».
  6. « Rappel des règles d’usage du terme « néobanque » », sur Banque de France, (consulté le ).
  7. « Agrément d'Orange Bank ».
  8. Banque digitale : quasi-gratuite, Revolut voit grand, Boris Cassel, leparisien.fr, 7 octobre 2017
  9. Eve Sabbah, « L’été des Licornes | Alexandre Prot (Qonto) : « Le temps est la ressource la plus précieuse pour un entrepreneur » », sur Forbes France, (consulté le ).
  10. Société générale, « Société générale annonce l'acquisition de Shine, la néobanque des entrepreneurs.e.s », sur Banque Société Générale, .
  11. a b et c « Infographie: Les néobanques poursuivent leur percée dans le paysage bancaire », (consulté le )
  12. Faiza Omar, « Panorama des néobanques en France : Qui sont leurs clients ? », sur ipsos.com, .
  13. « Infographie: Le boom des néobanques », (consulté le )
  14. « Tout comprendre sur les Néobanques », sur Mon-Banquier.eu (consulté le ).
  15. « Revolut - Avis et test complet - Néobanque », sur Mon-Banquier.eu (consulté le ).
  16. « N26 - Avis et test complet - Néobanque », sur Mon-Banquier.eu (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Vidéographie[modifier | modifier le code]