Opération de minuit
L'opération de minuit ou opération minuit se déroule dans la soirée du lundi [1].
C'est la plus grande opération de répression déclenchée contre la Résistance toulousaine et régionale[2]. 110 personnes sont interpellées dans le département, et 52 responsables sont arrêtés à Toulouse[3].
Description[modifier | modifier le code]
Pour mener à bien cette opération, des unités SS et Feldgendarmes sont venues renforcer la Gestapo et ses auxiliaires français[2]. Ce sont en partie des informations fournies par le capitaine Cuillé, dit Commenge qui permettent à cette opération de se dérouler. Responsable régional des renseignement, il livre les noms des responsables de la région toulousaine à un officier de la Gestapo de Toulouse, Katz[3]. Cette rafle est planifiée par Rudolf Bilfinger (de), dirigeant de la SD à Toulouse[1].
La soirée du lundi , de nombreux résistants voient leur domicile perquisitionné en vue de leur arrestation. S'ils ont réussi à s'enfuir, leurs épouses sont arrêtées, et leurs enfants sont laissés au domicile.
Impact sur la résistance[modifier | modifier le code]
C'est un des pires moments de l'histoire de la Résistance toulousaine. Ce coup de filet permet de faire tomber une grande partie de l'état-major de la Résistance en Haute-Garonne[2]. La majorité de la centaine de personnes interpellées est déportée à Buchenwald, Dora, ou Ravensbrück en .
L'opération permet notamment l'arrestation et l'assassinat de François Verdier. Ce dernier avait été choisi par De Gaulle pour devenir le chef des Mouvements Unis de la Résistance en . À sa mort, Jean Cassou lui succède au poste de commissaire à la République pour la région de Toulouse[4].
Familles perquisitionnées[modifier | modifier le code]
- Bartoli
- Curvale
- Espitalier
- Laigneau
Liste des personnes interpellées[modifier | modifier le code]
- François Verdier et sa femme.
- Achille Teste
- Jean Germain Petit
- Yvonne Lucienne Curvale, dite Marie-Paule
- Irénée Cros, dit Calmette. Chef de la résistance en Ariège, il est abattu lors de son interpellation.
- Gabriel Gesse, dit Blanchard et son frère.
- Jeanne et Pierre Cabarroques
- Jacques Ancelet
- Amouroux
- Gouazé
Notes et références[modifier | modifier le code]
- « la Résistance toulousaine face a l'occupant nazi - Toulouse sous l'occupation », sur sites.google.com (consulté le )
- Mémorial Fançois Verdier Forain Libération Sud, « Francois Verdier Forain Libération Sud Mémorial », sur Mémorial Fançois Verdier Forain Libération Sud, (consulté le )
- « L'assassinat d'Irénée Cros », sur ladepeche.fr (consulté le )
- Mémorial Fançois Verdier Forain Libération Sud, « Francois Verdier Forain Libération Sud Mémorial », sur Mémorial Fançois Verdier Forain Libération Sud (consulté le )