Simone Kaya

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Simone Kaya
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 70 ans)
Nationalité
Bouaflé (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités

Simone Kaya, née le et morte le [1], est une femme de lettres ivoirienne de langue française. Elle est une des pionnières du roman féminin ivoirien[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

La famille de Simone Kaya est originaire du Burkina Faso ; son père naît à Ouagadougou.

Elle est née à Bouaflé en Côte d'Ivoire, dans une famille nombreuse (trois sœurs et quatre frères). Son père l'envoie à l'école à Bocanda, car il souhaite que ses filles sachent lire et écrire[1]. À 13 ans, elle part en France ; elle y suivra une formation d'infirmière. De retour en Afrique, elle s'installe à Brazzaville, puis à Yaoundé et enfin à Abidjan, où elle travaille comme infirmière et assistante sociale et dirige l'INFS (Institut national de la formation sociale).

Simone Kaya est la première infirmière d'État de la Côte d'Ivoire à seulement 21 ans, la première directrice de l'INFS ( Institut national de la formation sociale). Elle est aussi la première femme a entrer dans la littérature ivoirienne[3].

Elle meurt d'une méningite à Ouagadougou en 2007[1].

Œuvre[modifier | modifier le code]

Elle publie en 1976 et 1984 deux romans à caractère autobiographique, où elle raconte non seulement une tranche de sa propre vie, mais aussi l'histoire d'une génération d'Ivoiriennes : « Ce qui attire et retient l’intérêt dans la lecture des Danseuses…, c’est la vision qui nous est donnée du paysage africain, ses hommes, sa nature, son histoire; à travers le regard et la sensibilité d’une Africaine appartenant à une de ces générations en position charnière entre l’ère coloniale et l’ère des États indépendants. [...]. Simone Kaya se raconte donc et par la même occasion nous raconte »[4].

  • Les Danseuses d'Impé-eya. Jeunes filles à Abidjan, INADES, Abidjan, 1976, 127 p. ; préface de Cheikh Hamidou Kane ; autobiographie : Simone Kaya raconte la fin de son enfance et le début de son adolescence.
  • Le Prix d'une vie (roman), Abidjan, CEDA, 1984, 131 p. (ISBN 2-86394-081-3).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Brahima Coulibaly, « Lettres ivoiriennes - Simone Kaya, la première écrivaine, n'est plus », sur Koffi.net, (consulté le ).
  2. Le roman féminin ivoirien, Paris, L'Harmattan, coll. « Critiques littéraires », , 178 p. (ISBN 978-2-343-05715-6) ; compte-rendu sur Project Muse Lire en ligne.
  3. Agnès Kraidy et Cyprien Tiessé, « 40 Pionnières », FEMMES d'Afrique,‎
  4. Extrait de la préface de Cheikh Hamidou Kane aux Danseuses d’Impé-eya.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean-Marie Volet, La parole aux Africaines ou l'idée de pouvoir chez les romancières d'expression française de l'Afrique sub-saharienne, Amsterdam et Atlanta, Rodopi, 1993, 367 p. (ISBN 90-5183-537-X) Lire en ligne.
  • Beverley Ormerod et Jean-Marie Volet, « Écrits autobiographiques et engagement: le cas des Africaines d'expression française », The French Review, vol. 69, no 3,‎ , p. 426-444.
  • I. Mojola, « La signification de l'amour dans Le Prix d'une vie de Simone Kaya », RENEF, 1997 p. 77-94.
  • « 40 femmes d'exception », Femme d'Afrique, , n° 24.

Liens externes[modifier | modifier le code]