Symphonie no 1 de Rubinstein

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La Symphonie no 1 opus 40, en fa majeur, est une symphonie d'Anton Rubinstein. Composée en 1849, elle comporte quatre mouvements.

Contexte[modifier | modifier le code]

Au printemps 1849, Rubinstein quitte Saint-Pétersbourg et s'installe à Moscou auprès de sa mère et de ses frères et sœurs. C'est alors qu'il compose sa première symphonie, qui sera aussi la première écrite par un compositeur russe. Il l'achève à la fin de cette même année et retourne à Saint-Pétersbourg où il dirige la première le , lors d'un concert de l'Université[1].

Il dédie sa symphonie à Julius Rietz. La publication est faite en 1859 par C.F. Kahnt.

Structure[modifier | modifier le code]

Couverture de la partition de la Symphonie n°1 d'Anton Rubinstein.

La Symphonie se compose de quatre mouvements :

  1. Allegro con fuoco
  2. Allegro
  3. Moderato
  4. Allegro

Sa durée est d'environ 36 minutes.

Instrumentation[modifier | modifier le code]

Instrumentation de la Symphonie no 1
Bois
1 piccolo, 2 flûtes, 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons
Cuivres
4 cors, 2 trompettes, 3 trombones
Percussions
timbales
Cordes
premiers violons, seconds violons, altos, violoncelles, contrebasses

Analyse[modifier | modifier le code]

La symphonie s'ouvre dans une ambiance finement mendelssohnienne, démentant toute suggestion de hâte insouciante, une accusation portée plus tard contre lui.

Le deuxième mouvement offre un contraste d'ambiance, rappelant inévitablement l'œuvre du maître antérieur du Scherzo, tout comme le mouvement lent suggère de temps à autre la marche inquiétante des pèlerins, qu'ils soient italiens ou non.

Un matériau thématique joyeux, avec une touche occasionnelle des Hébrides, apporte la fin heureuse nécessaire à une symphonie qui allie compétence technique et charme considérable[2].

Réception[modifier | modifier le code]

Hermann Kretzschmar, célèbre musicologue allemand, a résumé l'opinion générale dans son Führer durch den Konzertsaal en 1887 : «La Première Symphonie est née à l'apogée de l'école de Mendelssohn, dont les traces sont perceptibles dans ses deux premiers mouvements. Les mouvements ultérieurs sont plus indépendants et nous font regretter l'oubli qui s'est abattu sur l'œuvre dans son ensemble[3]».

Discographie[modifier | modifier le code]

  • Orchestre Philharmonique de l'État Tchécoslovaque (Kosice) dirigé par Robert Stankovski (1989) - Marco Polo / Naxos

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Philip S. Taylor, Anton Rubinstein, Indiana University Press, (ISBN 9780253348715), p. 25 - 27
  2. Notes musicales de Keith Anderson dans le livret du CD Marco Polo n°8.223277. https://www.naxos.com/MainSite/BlurbsReviews/?itemcode=8.555476&catnum=555476&filetype=AboutThisRecording&language=English
  3. (de) Hermann Kretzschmar, Führer durch den Konzertsaal. I Sinfonie und Suite, Leipzig, Breitkopf & Härtel, (lire en ligne), p. 694

Liens externes[modifier | modifier le code]