Tickets du métro de Paris de 1900 à 1929

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Différents tickets du métro de Paris de la période 1900 – 1929 ont été créés comme justificatifs pour les voyages effectués entre l’ouverture de la première ligne du métro, en juillet 1900, par la Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris et la fin de l’exploitation des lignes assurée par la Société du chemin de fer électrique souterrain Nord-Sud de Paris, le .

À l'instar des compagnies de chemin de fer, pour justifier du paiement de son trajet sur le réseau du métro, un voyageur devait produire un document communément désigné par les vocables « Billet » ou « Ticket » de métro appelé ultérieurement titre de transport.

« Le titre de transport remplit des fonctions multiples : il constitue la preuve de l’existence d’un contrat avec le voyageur ; il représente également un moyen de contrôle et de statistique. (...) Le billet de chemin de fer constitue le mode de preuve de la conclusion d’un contrat de transport et l’instrument habituel de cette preuve. Il ne constitue pas en lui-même un contrat, dont il est simplement la représentation. »

— Lionel Wiener, Les titres de transport. Billets de voyageur, extrait du Bulletin de l’association internationale du Congrès des Chemins de fer, Bruxelles-Paris, Dunod, [circa 1938], p. 4 – introduction et p. 7 – aspect juridique du titre de transport.

L’aspect des tickets de métro (taille, couleur[note 1], police de caractère, libellé du nom des stations, inscriptions relatives au transport [classe, prix, condition de validité], etc.) a évolué au fil du temps. Les modifications sont intervenues progressivement laissant coexister pendant une période de transition des tickets aux aspects différents.

La variété des tickets de métro parisien ne permet pas d’en dresser une liste exhaustive ; le présent article se limite à en présenter l’essentiel.

Il est à noter que le Nord-Sud fait imprimer sur le titre de transport le mot « Billet » lorsque le Métropolitain imprime « Ticket », et le « trajet » sur le Nord-Sud est un « voyage » sur le Métropolitain, hormis sur les billets militaire.

Introduction[modifier | modifier le code]

Aux termes de l’article 23 du cahier des charges annexé à la loi du relative au chemin de fer métropolitain de Paris :

« Pour faire face aux charges qui lui sont imposées par la convention et pour s'indemniser des travaux et dépenses qu'il s'engage à faire par le présent cahier des charges, et sous la condition expresse qu'il en remplira toutes les obligations, le concessionnaire est autorisé à percevoir, pendant toute la durée de la concession, les prix suivants, savoir : pour la 1re classe, 25 centimes, et pour la 2e classe, 15 centimes par tête pour le parcours d'un point quelconque à un autre point du chemin de fer métropolitain. Les enfants au-dessous de quatre ans, tenus sur les genoux, seront transportés gratuitement. Il en sera de même des bagages et paquets peu volumineux susceptibles d’être portés sur les genoux sans gêner les voisins et dont le poids n'excédera pas 10 kilogr. »

— Art. 23 modifié du cahier des charges annexé à la loi du 30 mars 1898 déclarant d’utilité publique, à titre d’intérêt local, l’établissement d’un chemin de fer métropolitain dans Paris[1].

Cette tarification, en 1898, s’aligne sur celle des omnibus et tramways pour une section dans Paris intra-muros.

Le ticket acheté étant valable pour une quelconque station du réseau, le ticket du métro de Paris est un billet dit passe-partout[2].

Généralités au début de l’exploitation[modifier | modifier le code]

L’achat du ticket s’effectue à un guichet dans une salle située sous la voie publique.

Guichet métro 1900

La vente des tickets au guichet (bureau des recettes) est confiée à une femme (receveuse), agente de la compagnie. À côté du guichet de distribution des tickets se trouve toujours un marchand de journaux qui est tenu de faire gratuitement le change de monnaie[3] car la receveuse ne rend pas la monnaie.

« [La machine émettrice de tickets est placée] à gauche la receveuse, qui n’a qu’à appuyer sur une manivelle [de la machine] pour faire débiter autant de tickets qu’on lui en demande par jour. (…) Si l'on veut imprimer et délivrer plusieurs billets successivement et sans interruption, il suffit de maintenir la manette de manœuvre en position de travail pendant le temps de l'impression de ces billets. C'est, d'ailleurs, ce que l’on voit faire couramment aux receveuses dans les bureaux du Métro ; elles font débiter à l'appareil une certaine quantité de billets de seconde classe, qui sont les plus demandés, ou d'aller et retour avant 9 heures du matin et les gardent devant elles, de façon à les avoir plus facilement à portée de la main, tandis que, pour les billets de première classe, dont le débit est naturellement moins grand, elles les prennent un à un à la machine, au fur et à mesure des demandes des voyageurs. »

— Raoul Jeffry, « D'ingénieuses machines fabriquent les tickets du métro et ceux des chemins de fer », La Science et la vie,‎ , p. 449 et 451 (lire en ligne).

Après l’achat d’un ticket, l’accès au quai est contrôlé par un agent, communément appelé « poinçonneur » car il perfore le ticket au moyen d’une poinçonneuse pour en enlever une « pastille » ronde de 6 mm.

Un second contrôle peut intervenir au cours du trajet perforant le ticket d’une marque spéciale spécifique à chaque ligne.

Arrivé à sa station de destination, le voyageur est invité à jeter son ticket dans un coffre placé dans le couloir de sortie devant l’endroit où se tient le poinçonneur[4].

La période 1900 – 1929[modifier | modifier le code]

À l'ouverture de la ligne no 1 du métro, le jeudi à 13 heures[note 2] (200e jour de l’année 1900), sont ouvertes huit stations ; Porte de Vincennes, Place de la Nation, Gare de Lyon, Place de la Bastille, Hôtel de ville, Palais Royal, Champs-Élysées et Porte Maillot. Les autres stations sont ouvertes successivement ; le lundi 6 août (218e jour) : St Paul et Châtelet ; le lundi 13 août (225e jour) : Concorde et Alma ; le lundi 20 août (232e jour) : Reuilly et Louvre ; le lundi 27 août (239e jour) : Tuileries et Marbeuf ; le samedi 1er septembre (244e jour) : Étoile et Obligado[7].

L'Illustration, 14 juillet 1900.

Au premier jour de son ouverture, de 13 heures à 19 heure 30, le métro à délivré 30 000 tickets dont 5 000 de 1re classe.

«  L’ouverture a eu lieu hier, à une heure de l’après-midi, ainsi que nous l’avons annoncé. Le Métropolitain a transporté environ trente mille voyageurs, dont cinq mille de première classe. On peut dire qu’il a obtenu un vif succès de curiosité. Aujourd’hui, le succès a été plus grand encore. Dès l’ouverture, à 8 heures, les deux wagons de deuxième classe, à 0 fr. 15, et le wagon de première classe, à 0 fr. 25, que comprend chaque train, étaient complets et plus que complets. Au lieu de 31 voyageurs assis et 8 debout qu’ils peuvent normalement recevoir, ils en contenaient généralement une cinquantaine. Beaucoup d’ouvriers ont utilisé les billets d’aller et retour à 20 centimes, délivrés jusqu’à 9 heures du matin. Les voyageurs qui prenaient le Métropolitain pour aller à leurs affaires paraissaient relativement peu nombreux. Pour le moment, la plupart semblaient venus surtout par distraction, pour s’amuser, pour voir fonctionner ce Métropolitain tant attendu, pour savoir ce que c’est. Même beaucoup ont usé du chemin de fer souterrain, parce qu’ils avaient entendu dire que la température était très fraîche et, en effet, elle est fraîche, trop fraîche même ; surtout la transition est trop brusque, on sort d’une étuve pour entrer dans une glacière. Le Métropolitain fonctionne de huit heures du matin à onze heures et demie du soir. Dans quelques jours, il sera ouvert de six heures à deux heures du matin. »

— « Le Métropolitain », Le Petit Troyen,‎ , p. 2 (lire en ligne).

« On peut dire qu’il a obtenu un vif succès de curiosité. Hier matin, à huit heures, le service a repris à la fois à la porte de Vincennes et à la Porte-Maillot, et l’affluence a été telle qu’en plusieurs gares du parcours les trains qui passaient complets ont dû refuser de nouveaux voyageurs. Il n'en sera plus ainsi, d’ailleurs, lorsque, le bloc-système fonctionnant, les trains pourront se suivre à deux minutes d’intervalle au lieu de dix, comme aujourd’hui.  »

— « Le Métropolitain », Le Constitutionnel,‎ , p. 2-3 (lire en ligne).

« Si le public s'extasie sur la rapidité du Métropolitain, il grogne un peu, pourquoi ne pas le dire, contre le système de délivrance des billets, parce que : les guichets ne sont pas assez nombreux ; les guichetiers ne rendent pas de monnaie ; il faut aller changer ses pièces à un guichet spécial, ce qui ne fait que compliquer l'opération. Pourquoi ne pas délivrer à l'avance des billets sans date, par dix ou par vingt, puisqu'il y a un contrôle et un poinçonnage qui prévient toute fraude.  »

— « Le Métropolitain », Le Radical,‎ , p. 2 (lire en ligne).

Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris (CMP)[modifier | modifier le code]

Billet à l’unité[modifier | modifier le code]

« Étant donné le trafic extrêmement dense auquel donne lieu le Métropolitain [jusqu’à 100 000 voyageurs/jour], il y avait grand intérêt à adopter un système de distribution du billet rapide et fournissant aussi simplement que possible le moyen de faire la comptabilité et la statistique des recettes journalières tout en présentant une sécurité absolue de contrôle. Il était également important de supprimer l'approvisionnement des stations aux billets imprimés à l'avance et d'éviter ainsi toute une comptabilité et les chances d'erreur ou de vol que peut présenter cet approvisionnement. »

— A. Dumas, Le chemin de fer métropolitain de Paris, Paris, Ch. Béranger, , p. 133.

Machine « L’appareil contrôleur »[modifier | modifier le code]
L'appareil contrôleur de la Compagnie du chemin de fer du Nord (1898)

À l’ouverture du métro, le ,[note 3], l’émission des billets au guichet est effectuée par un agent de la compagnie au moyen d’une machine de la Société « L’appareil contrôleur »[11] dérivée de celle employée par diverses compagnies de chemin de fer dont le modèle du type 1897 est mis à l’essai en 1898 par la Compagnie du chemin de fer du Nord à sa gare de Paris sur la Ceinture[12]. La machine imprime, contrôle et distribue les billets ; le mécanisme pour ces trois opérations est identique à chaque classe (1re, 2e ou 3e classe) et actionné, pour chacune d’elle, par une manette. Son fonctionnement est assuré par un moteur électrique. L’impression est réalisée en une seule fois à l’aide de deux composteurs (clichés encrés qui appuient sur le carton du billet pour l'impression).

Pour les compagnies de chemins de fer utilisant cette machine, un composteur fixe imprime, en partie supérieure du billet, les indications, toujours les mêmes, de la gare émettrice (nom de la gare suivi du n° du bureau, date [JJ/MM/AA] et heure [00], classe, catégorie de la place) ; un composteur mobile imprime, en partie inférieure du billet, les indications variables selon la gare de destination (nom de la gare de destination, prix du trajet, n° de la gare, n° du billet). Les composteurs portent des caractères immobiles pour les indications invariables et des caractères mobiles montés sur molettes pour les indications variables (date et heure, gare de destination, prix, n° de la gare et n° du billet). Les composteurs sont placés en partie haute de l’appareil, la bande de carton pour l'impression du billet est placée en partie basse. La bande de carton une fois imprimée est alors découpée à la longueur du billet qui tombe par une ouverture.

Billets de la Compagnie du chemin de fer du Nord
Bande de contrôle de la machine L'appareil contrôleur

Le contrôle s’effectue au moyen d’une bande imprimée sur laquelle est enregistrée à chaque émission de billet, le n° du billet, la gare de destination et le prix du billet. La distribution se fait, une fois le billet imprimé, contrôlé et coupé, par trois ouvertures correspondant à chaque classe.

L'appareil contrôleur de la CMP (modèle 1900)

La machine « L’appareil contrôleur » de type 1900 du métro est adaptée du modèle décrit ci-avant pour correspondre à son système de tarification qui ne comporte qu’un prix unique par classe et catégorie de place quelle que soit la gare (station) de destination ; le composteur supérieur de la machine imprime le nom de la compagnie, la date [JJJ AA] suivie de l’heure [HH], la classe et le prix ; le composteur inférieur imprime, sous un trait horizontal, le nom de la station émettrice et le no d’ordre du billet. La machine est également adaptée pour émettre quatre types de billet ; 1re classe, 2e classe, Aller-Retour et Secours.

Tickets de la Compagnie du chemin métropolitain de Paris (CMP)
Le code « 039 01 14 » correspond au 39e jour de l'année 1901 à 14 heures, soit le vendredi à 2 heures de l’après-midi.

« Tous les tickets sont du format 56 x 31 millimètres et portent les inscriptions nécessaires. Les chiffres inscrits sur la deuxième ligne indiquent trois nombres distincts correspondant : le premier au jour (39e, 45e, ou 25e de l’année) ; le deuxième aux millésimes (deux derniers chiffres de l’année), et le troisième à l’heure à laquelle a été distribué le billet (la 14e et la 16e heure pour les deux premiers, c’est-à-dire 2 et 4 heures de l’après-midi, et la 7e heure pour le billet d’aller-retour). Le nombre qui constitue la dernière ligne du billet est un numéro d’ordre de la série de 100 000 correspondante [00 001 à 99 999] dans le guichet où ce billet a été distribué. La machine peut fabriquer 80 tickets à la minute et, comme elles peuvent fonctionner simultanément, c’est donc 320 ou, tout au moins, 240 tickets par minute que l’appareil est capable de fournir. »

— A. Dumas, Le chemin de fer métropolitain de Paris, Paris, Ch. Béranger, , p. 133[13].

Il est possible d'augmenter le nombre de billets imprimés, en augmentant la vitesse du moteur. À la différence de la machine employée par la Compagnie du chemin de fer du Nord, celle du métropolitain comporte en partie supérieure des totaliseurs indiquant le nombre de billets émis.

L'appareil contrôleur de la CMP (modèle 1905)

Cette première machine L’appareil contrôleur malgré sa simplicité d’utilisation avait un grave défaut ; son bruit, à tel point que le personnel chargé de la vente des billets avait des difficultés à entendre ce que lui demandait les voyageurs[14]. Aussi un nouveau modèle fournit par la Société « L'appareil Contrôleur » est-il installé à partir d’octobre 1904 à l’ouverture de la section VilliersꟷPère-Lachaise suivie fin janvier 1905 de la section Père-LachaiseꟷPlace Gambetta de la ligne 3, après avoir été expérimenté sur la ligne 2 (circulaire nord). Au mouvement alternatif de la machine précédente est substitué un mouvement rotatif des composteurs rendant son fonctionnement silencieux. Les bobines de carton sont disposées en haut et à l'extérieur de l'appareil et sont, par suite, plus faciles à surveiller et à remplacer. Le débit de l'appareil peut être augmenté dans de fortes proportions, suivant les besoins du service, sans nuire à la sécurité du fonctionnement. L'aspect du ticket imprimé par la machine rotative est un peu différent de celui du ticket émis par l'appareil à mouvement alternatif ; le léchage produit par le nouveau mode d'impression lui donne un caractère spécial lui servant, pour ainsi dire, d'identité. Les moteurs-série employés sont réglés à l'avance pour donner une vitesse d'impression de 90 à 100 tickets à la minute[15].

Machine Chambon[modifier | modifier le code]

À la mise en service de la ligne 8 (entre Beaugrenelle et Opéra, à présent parties des lignes 8 et 10), le , un nouveau type de machine, Chambon modèle 1908 de la Société anonyme des anciens établissements Chambon, est utilisé avant d’être installé sur d’autres lignes. La machine Chambon 1908 avait été utilisée à titre expérimental aux stations gare de Lyon en 1908 et Gambetta en 1909[16]. Les tickets provenant de ces machines sont reconnaissables de ceux des machines L’appareil contrôleur ; le texte n’est plus encadré (le nom de la station n’est pas séparé de la partie supérieure par un trait horizontal) et les côtés portent la trace des molettes d’entraînement de la machine rotative.

Billet à l’unité[modifier | modifier le code]

Le billet de métro est au format Edmondson 30,5 mm x 57 mm[note 4].
Vers la fin de l’année 1903, le carton des tickets est moins épais, plus souple[note 5].

Billet ordinaire[modifier | modifier le code]
Billet de secours[modifier | modifier le code]

« La machine [émettrice de billets] peut fournir une quatrième sorte de billet, celle des billets de secours qui ne sont émis que lorsque pour une cause quelconque, la fabrication des autres est interrompue. Ces billets, d’un modèle analogue aux autres, portent tous une inscription qui est commune relativement aux classes et aux prix ; c'est la couleur du carton qui détermine la classe ; ces couleurs respectives sont naturellement les mêmes que pour les billets ordinaires de 1re et 2e classe et d'aller et retour. »

— La Science et la vie, .

Billet de réserve[modifier | modifier le code]

Dans l’éventualité où la machine émettrice de tickets est totalement en panne, elle ne peut délivrer aucun ticket ni de 1re, 2e classe, aller-retour et de secours, la receveuse au guichet remet au voyageur un ticket de réserve. Aussi, chaque station détient-elle un stock de tickets de réserve, de même format que n'importe quel autre ticket à l'unité, pré-imprimés dont un espace vierge est prévu pour ajouter à la main, au moyen d’un timbre-encreur, les codes (JJJ, AA, HH) au moment de remise du ticket.

Billet de correspondance[modifier | modifier le code]

Lorsqu’à l’intersection de deux lignes distinctes dont les stations respectives ne sont pas reliées par un couloir souterrain, la correspondance peut s’effectuer à la surface par la voie publique. À cette occasion, un ticket de correspondance est remis au voyageur pour passer de la première ligne à la seconde ; le ticket est demandé par le voyageur à la sortie de la première ligne et remis par lui au contrôle d’entrée de la seconde ligne.

Couloirs de correspondance gare St Lazare (1910)[21]

Cette situation se rencontre entre les lignes : no 7 (Bd de la Villette - 1910) et no 2 (Aubervilliers - 1903) ; lignes no 8 (Concorde - 1913) et no 1 (Concorde - 1900) ; lignes no 10 (Croix-Rouge - 1923) et no 4 (St Sulpice - 1910) ; lignes no 10 (Mabillon - 1925) et no 4 (St Germain des Près - 1910).

Seule la Compagnie du Métropolitain a émis des tickets de correspondance ; la correspondance entre le Nord-Sud et le Métropolitain est assurée par des couloirs souterrains ; St Lazare (en 1910 en correspondance avec la ligne no 3), Madeleine (en 1913 avec la ligne no 8), Concorde (en 1910 avec la ligne no 1), Sèvres-Croix Rouge (Sèvres-Babylone) (en 1923 avec la ligne no 10), Montparnasse (en 1910 avec la ligne no 4) et Pasteur (en 1910 avec la ligne no 5)[note 8].

Couloirs de correspondance gare Montparnasse (1937)[24]

En partie supérieure du ticket, sont imprimées les indications suivantes : le nom de la compagnie ; le quantième de l’année [JJJ] suivi de l’heure [HH] puis du quart de l’heure concerné : [1] (1er quart d’heure, 0-14 mn), [2] (2e quart d’heure, 15-29 mn), [3] (3e quart d’heure, 30-44 mn) ou [4] (4e quart d’heure, 45-59 mn). L’indication de l’année ne figure pas sur les tickets de correspondance[25].

Les tickets portent la mention « A UTILISER IMMEDIATEMENT » lorsque les stations en correspondance sont rapprochées ou « VALABLE POUR 15 MINUTES » lorsque ces stations sont distantes.

En 1937, à la suite de l'ouverture de la station Bienvenüe de la ligne no 14, en correspondance avec la ligne no 5, et dans l'attente de l'achèvement du couloir souterrain de correspondance avec les stations Montparnasse des lignes no 4 et no 12, un ticket spécial et gratuit est remis au voyageur pour passer d'une ligne à l'autre par la voie publique[note 9].

Billet spécial[modifier | modifier le code]

À l’instar du Nord-Sud (cf. infra), et vraisemblablement pour les mêmes raisons, le Metropolitain émet des billets aller-retour « BANLIEUE ».

Billet expérimental[modifier | modifier le code]

À titre expérimental la CMP met à l’essai, en 1909, à la station Palais-Royal un distributeur automatique de ticket de 1re classe.

« Malgré les billets d'aller et retour, malgré la création des carnets de tickets dont l'usage se généralise de plus en plus, il n'est pas de Parisien qui n'ait eu, à certaines heures de la journée, le désagrément de très longuement « faire la queue » avant de pouvoir accéder à l'étroit guichet où se tient, dans chaque gare, l'unique distributrice des billets du Métropolitain. La Compagnie, pour y remédier, avait laissé à l’initiative des chefs de station le soin de parer au plus pressé. C'est pour cela qu'on a pu voir, depuis quelque temps, à ces moments où les voyageurs deviennent foule, un employé muni d'une sacoche surgir du bureau, se placer au milieu du public et vendre des tickets de première classe. De plus, on vient de mettre à l’essai, à la station du Palais-Royal, deux distributeurs automatiques de tickets de première classe. Il suffit de glisser une pièce de vingt-cinq centimes dans I'ouverture, et le ticket vous tombe dans la main. L'appareil offre le double avantage de satisfaire les voyageurs et de redonner un peu de vogue aux pièces de cinq sous. »

— Le Gaulois, .

« Pour éviter les longues attentes aux guichets du Métropolitain, la compagnie délivre, comme on le sait des carnets de tickets. Mais l’affluence est telle que malgré cette mesure, il faut encore stationner de longs instants devant les guichets. Aussi vient-on de mettre à l’essai, à la station du Palais-Royal deux distributeurs automatiques de tickets de 1re classe. Si ce procédé donne de bons résultats, il sera généralisé. »

— Le Peuple français, . Idem Le Petit Moniteur universel, ."

L'expérience n’est pas poursuivie.

Anomalie[modifier | modifier le code]
Accident[modifier | modifier le code]
Rapport de la commission d'enquête.

Le 10 août 1903 (222e jour de l'année) un accident ferroviaire survient sur la ligne no 2 Nord consécutif à l’embrasement, vers 19 heures 30, à la station Ménilmontant de la motrice d'un convoi par suite d'un court-circuit. La fumée occasionnée par cet incendie se propage dans le tunnel jusqu'à la station Couronnes asphyxiant les voyageurs de cette station qui se sont dirigés vers l'extrémité du quai à l'opposé de la sortie ; il est environ 20 heures.
Le trafic ayant été interrompu du fait de l'immobilisation du convoi en flamme à Ménilmontant, des voyageurs ont fait valoir leur droit au remboursement ou à la revalidation de leur billet.

« Il y avait alors au guichet [de la station Couronne] des voyageurs en train de réclamer le remboursement de leurs billets. Jusqu'à ce moment, on avait eu le temps de rembourser 23 billets et d'en composter une quarantaine. »

— Conseil municipal de Paris, Rapport au nom de la commission du Métropolitain sur l'accident du chemin de fer Métropolitain du 10 août 1903..., Paris, , p. 68.

Incident - Particularité[modifier | modifier le code]

« Les billets du Métropolitain. Un cas s'est présenté à plusieurs reprises sur le Métropolitain : lorsque le service était interrompu, les voyageurs devaient-ils subir la perte de leurs billets ? Voici la résolution prise par la Compagnie :
Avant le départ. — Les billets délivrés par les stations, oblitérés et non utilisés, seront dorénavant remboursés par les stations qui les ont délivrés. Le remboursement n'aura lieu que si l’interruption dans le service dépasse un quart d'heure.
Après le départ. — Les billets oblitérés et utilisés en partie ne pourront être remboursés, mais les stations où les voyageurs auront interrompu leur trajet devront rendre ces billets valables pour un nouveau voyage qui pourra être effectué à une date ultérieure.
Les mêmes conditions seront applicables aux billets détachés des carnets. »

— L’Éclair, . Idem Le Journal, .

En 1901, par suite d'un incident sur la ligne, le ticket acheté à la station L'Étoile le dimanche 15 septembre, 258e jour de l'année, est réémis le lendemain lundi 16 septembre, 259e jour (verso avec tampon-encreur à la main) :

« Par suite du manque de courant le chemin de fer Métropolitain a suspendu son service dans la soirée d’hier vers sept heures. »

— Le Petit Bleu de Paris, .

En 1903 :

  • le voyageur a acheté un ticket à la station Concorde de la ligne no 1 à 17 heures qui a été revalidé à la station Victor Hugo de la ligne no 2 Nord à 18 heures ;
  • le voyageur a acheté un ticket à la station Porte Dauphine de la ligne no 2 Nord, mais son voyage est interrompu à la station Rue de Courcelles et il a rejoint la station Palais Royal de la ligne no 1 ;
  • le voyageur a acheté un ticket aller-retour à la station Gare de Lyon qui a été revalidé à la station St Paul.

En 1907, le voyageur a acheté un ticket à la station Denfert-Rochereau de la ligne no 2 Sud, mais son voyage est interrompu à la station Dupleix et il a rebroussé chemin jusqu’à la station Cambronne.
En 1915, le voyageur a acheté un ticket aller-retour à la station gare d’Orléans pour un retour de la gare de l’Est à 20 heures.

Billet de carnet & supplément[modifier | modifier le code]

Afin d'éviter l'encombrement du guichet des gares, des carnets de billets sont apparus fin novembre 1900 pour les voyageurs de 2e classe, et en janvier 1901 pour ceux de 1re classe. Les carnets sont vendus au guichet et peuvent être achetés à l'avance.

1901 Couverture ouverte d'un carnet de ticket de 2e classe ;
au-dessus, vue extérieure avec publicité ; en-dessous, vue intérieure (sans billets) avec publicités.
1901 Couverture intérieure du carnet de ticket de 2e classe avec billets attenant.

« Au nom de la commission [de la ville de Paris] du Métropolitain, M. Mossot fait renvoyer à l'administration, avec avis favorable une proposition de M. [Maurice] Quentin-Bauchart, relative à la mise en vente de carnets de tickets pour le Métropolitain, ainsi que pour les omnibus et tramways. Le rapporteur fait observer que la Compagnie du Métropolitain a donné son adhésion à cette proposition et qu'elle mettra prochainement en vente des carnets de tickets. »

— Le Gaulois, .

« …La Compagnie vient de mettre à la disposition du public des carnets de tickets. »

— L'Information financière, économique et politique, .

« …Il en est une autre [amélioration urgente] dont le public voyageant en première classe peut espérer la réalisation très prochaine : nous voulons parler des carnets de tickets de première classe semblables à ceux qui sont depuis un mois déjà en usage pour les voitures de seconde classe. »

— Le Figaro, .

1904 Couverture ouverte d'un carnet de ticket de 1re classe ;
au-dessus, vue extérieure ; en-dessous, vue intérieure (sans billets) avec publicités.

« Nous aurons, parait-il, bientôt des carnets de tickets de première classe. L’administration nous les promet pour la fin du mois. »

— Le Soir, .

1908 Carnet ouvert de billets de 1re classe ; les billets sont assemblés en accordéon.

Imprimés à l'avance et non au guichet au moment de leur achat, les billets de carnet présentent un fond de sécurité afin d'éviter toute contrefaçon.

« Garantie contre la fraude et la contrefaçon. 1. — Considération générale. La compagnie doit se prémunir contre les falsifications afin que le personnel de service puisse toujours avoir confiance dans le billet qu'on lui présente. (…) 3. — Fond de sécurité. On emploie des fonds de sécurité pour rendre plus malaisée la tâche du falsificateur éventuel tant lors de l'impression du titre de transport que lorsqu'il s'agit simplement de le truquer ou de le maquiller. En principe le fond de sécurité s'imprime en une seconde couleur ou en une seconde nuance d'une même couleur. Il consiste en un dessin qui s'étend à la surface entière du titre de transport ou en partie seulement. On le rencontre fréquemment sur les cartes et les titres de transport en papier moins souvent sur des tickets en carton. »

— Lionel Wiener, Les titres de transport. Billets de voyageur, extrait du Bulletin de l’association internationale du Congrès des Chemins de fer, Bruxelles-Paris, Dunod, [circa 1938], pp. 204-205.

Anomalie[modifier | modifier le code]
1907

Billets de 2e classe insérés dans une couverture de carnet de billets de 1re classe.

Incident[modifier | modifier le code]

Le premier billet est poinçonné (fleuron à quatre branches) au portillon d'accès aux quais d'une station de la ligne no 3 et porte la marque (petit trou) de contrôle en voiture de 1re classe de la ligne no 1[31] ; suite à un incident sur la ligne no 3, le voyageur sortant à la station SENTIER, poursuit son trajet en rejoignant la ligne no 1.
Le deuxième billet, billet militaire (cf. infra), porte les poinçons d'accès aux quais des lignes no 3 (fleuron à quatre branches) et no 5 (encoche large au bout arrondi)[31] ; suite à un incident à la station GAMBETTA, le voyageur reprend son trajet en rejoignant la ligne no 5.
Le troisième billet, billet militaire (cf. infra), portent, outre les marques de contrôle en voiture de 1re classe des lignes no 5 (encoche étroite au bout arrondi) et no 1 (petit trou), la marque d'une station de correspondance (petit carré)[31] ; suite à une erreur de direction, le voyageur rebrousse chemin à HOTEL DE VILLE pour reprendre la ligne no 5 à Bastille, station de correspondance.


Billet daté au verso du 221e jour de l'année 1929, soit le vendredi 9 août, marqué d'un cachet encreur portant le no 114 du Nord-Sud, soit la station Concorde.

« La circulation a été interrompue hier sur le chemin de fer du Nord-Sud entre la porte de Versailles et celle de la Chapelle. Par suite de la rupture d'un fil de trolley dans le tube no 2, à l'endroit où la ligne du Nord-Sud Porte de Versailles à la porte de la Chapelle traverse la Seine, la circulation des trains fut interrompue, hier matin, à 9 h. 30. Peu après, un service sectionné fut établi, de la porte de Versailles à la station Chambre des Députés et de la station Concorde à la porte de la Chapelle. A 12 h. 40, l'exploitation du Nord-Sud rétablit le service normal il fallut de nouveau l'interrompre à 14 heures. Les usagers du chemin de fer souterrain durent donc hier traverser pied le pont et la place de la Concorde pour reprendre la correspondance de l'autre côté de la Seine. »

— Le Matin, .

Billet militaire[modifier | modifier le code]

Les militaires voyagent dans le métro en utilisant un billet, vraisemblablement remis par l’autorité militaire aux personnes concernées, perforé à l’emporte-pièce d'une marque ayant la forme d'un « M », évasé ou pointillé, ou de la lettre grecque oméga « ω » inversée[note 16]. Par la suite, apparait par un « billet militaire » portant parfois au verso le timbre encreur du service militaire émetteur[note 17].

Billet collectif[modifier | modifier le code]

Billet collectif (1909)

« Rappelons que le prix du billet est de… 0 fr.  05 pour les billets collectifs, délivrés aux enfants des écoles communales de la Ville de Paris voyageant sous la conduite d’un maître. »

— A. Dumas, Le chemin de fer métropolitain de Paris, Paris, Ch. Béranger, 1901, p. 120

Billet de retard[modifier | modifier le code]

Billet retard (1904)

« Dorénavant, les chefs de gare seront munis de livrets à souches relatant les retards subis par les trains et leur heure d'arrivée. Ces tickets seront délivrés à la requête des voyageurs dont ils porteront le nom. Ils seront signés du chef de gare. Les employés et ouvriers qui prennent tous les jours le Métropolitain, seront désormais à l'abri des remontrances de leurs patrons, lorsqu'une panne leur aura fait manquer l'heure du travail. »

— Gil Blas, .

Perception supplémentaire[modifier | modifier le code]

Les billets de perception supplémentaire matérialisent quatre types de perception en voiture :

  1. - Voyageur en 1re classe avec un billet de 2e classe (Aller simple) ;
  2. - Voyageur en 1re classe avec un billet de 2e classe Aller-Retour, pendant le voyage Aller. Il paiera la différence entre le prix de l’Aller-Retour 2e classe et celui de l’Aller simple 1re classe, puisqu'il n'existe pas d’Aller-Retour en 1re classe ;
  3. - Voyageur en 1re classe avec un billet de 2e classe Aller-Retour, pendant le voyage Retour ;
  4. - Voyageur sans billet (billet perdu, jeté, etc.).

Ces quatre perceptions supplémentaires sont récapitulées dans le tableau ci-après en tenant compte des variations au fil du temps de l’aspect des billets et de la tarification.

Publicité[modifier | modifier le code]

Carte de circulation - permis de service[modifier | modifier le code]

Permis de circulation 1912.

Pour certaines catégories d'agents de la Compagnie, les fonctionnaires ou agents du contrôle et de la surveillance de la voie ferrée[37], les personnes aveugles accompagnées d'un guide[38], etc. des cartes de circulation sont attribuées pour une période déterminée.

À l’occasion de l’ouverture de la ligne no 3 en octobre 1904, la Compagnie du Métropolitain organise des visites de la ligne pour le public munit d’un permis de service.

Permis de service distribué à l'occasion de la visite par le public de la ligne no 3 préalablement à son ouverture aux voyageurs.
Dispositions de sécurité pour la visite des 15 et 16 octobre 1904 de la ligne no 3.

« La compagnie du Métropolitain organise, pour le samedi 15 et le dimanche 16 octobre, de trois à cinq heures de l'après-midi, une visite publique du souterrain de la nouvelle ligne métropolitaine entre deux stations, à partir de celle de l'Opéra. A cet effet, des cartes d'admission individuelle seront délivrées à partir de demain et jusqu'à jeudi prochain, de six heures du matin à midi, à la station de l'Opéra. Ces cartes donneront droit à une seule visite, soit le samedi, soit le dimanche. »

— Le Matin, 9 octobre 1904..

« C’est par milliers que se sont produites, depuis quarante-huit heures, les demandes de permis pour la visite du tunnel et des divers travaux de la ligne Courcelles-Opéra-Ménilmontant, avant la mise en exploitation de celle-ci. Le nombre des visiteurs qu’il était possible d’admettre à cette promenade souterraine étant déjà dépassé, la Compagnie du Métropolitain nous prie d’annoncer quo la distribution des cartes, qui devait être faite jusqu’à jeudi, cessera dès aujourd'hui. »

— Le Temps, 13 octobre 1904..

« Nous avons pu, grâce à l'amabilité de l'ingénieur en chef du service du mouvement, visiter la nouvelle ligne et nous rendre compte des améliorations multiples qui se rencontrent à chaque pas. (…) Aujourd'hui et demain, un public nombreux muni, comme il a été dit, de cartes distribuées gratuitement, va pouvoir, visiter ces importants travaux et circuler dans les spacieuses voitures de la nouvelle ligne. La Compagnie du Métropolitain porte à la connaissance du public que la visite de la ligne no 3, Courcelles-Ménilmontant, aura lieu samedi 15 et dimanche 16 de 2 h.  1/2 à 5  heures. Les personnes munies de cartes devront se présenter à la station Caumartin, au coin du boulevard Haussmann. »

— Le Petit Journal, 14 octobre 1904..

« Rappelons, enfin, une intéressante innovation que nous avons signalée hier. Les personnes munies de permis spéciaux délivrés il y a quelques jours seront admises à parcourir à pied la nouvelle ligne, entre deux gares, aujourd'hui et demain, de deux heures et demie à cinq heures. L'entrée s'effectuera par la station de Caumartin et la sortie par celle de l'Opéra. Les visiteurs seront guidés par des agents de la Compagnie, qui leur fourniront des explications sur lies dispositions nouvelles adoptées pour la ligne no 3, telles que : l'indépendance et la protection des circuits d'éclairage, les avertisseurs d'alarme, les postes d'incendie, le fonctionnement des signaux, le nouveau matériel des trains, etc. »

—  Le Journal, 14 octobre 1904. .

Fac-similé[modifier | modifier le code]

« La fascination des enfants pour les chemins de fer avait tout de suite été exploitée par les fabricants de jouets : le métro entrera très vite dans la familles des trains miniatures… Les Grands Magasins du Louvre, à l’occasion des étrennes de 1905, lancent le premier métro-jouet français sur rails. (…) L’année suivante le Louvre ajoute une « charmante nouveauté » aux modèles de l’année précédente. Elle représente « un bureau de distribution des billets ainsi que l’éventaire de la marchande de journaux d’une gare du métropolitain avec tickets, monnaie, pince à perforer les billets, sifflet, journaux miniatures quotidiens et illustrés, et un choix de petits jouets » »

— Roger-Henri Guerrand, L’aventure du métropolitain, Paris, 1986, La découverte, p. 50[39].

Fac-similés
Billets réels (Tuilerie, Reuilly) comparés aux fac-similés

Ces fac-similés présentent des anomalies au regard des billets réels :

  • l'indication de l'heure présente un seul caractère (« 7 » et « 4 ») au lieu de deux. Au surplus, l'indication « 4 » qui correspondrait à « 04 », soit 4 heures du matin, est impossible puisque le métro ne circule pas à cette heure-là.
  • les deux traces de molette verticales et médianes sur le billet aller-retour n'est pas conforme aux deux larges lignes verticales violette imprimées sur la moitié droite du billet réel aller-retour.

Société du chemin de fer électrique souterrain Nord-Sud de Paris (Nord-Sud)[modifier | modifier le code]

Le Figaro, 5 novembre 1910.

Les titres de transport du Nord-Sud couvrent la période allant du au .
Vraisemblablement le Nord-Sud utilise la même machine « Appareil contrôleur » que la CMP pour imprimer ses billets.
Alors que les voitures de la CMP sont rouge pour la 1re classe et verte pour la 2e classe, celles du NORD-SUD sont jaune avec extrémités rouges pour la 1re classe et grise avec extrémités bleues pour la 2e classe ; est-ce un code visuel pour monter dans la voiture de même couleur que le billet ? En effet celui-ci, tout au moins pour les billets à l’unité, est jaune en première et gris en seconde.
Il convient de noter que :

  • le NORD-SUD et le METROPOLITAIN assuraient entre eux la correspondance ;
  • les tarifs étaient identiques ;
  • si les billets du NORD-SUD étaient valables pour une correspondance sur le METROPOLITAIN et vice-versa, les billets de carnet du NORD-SUD ne pouvaient pas être validés pour un trajet commençant à une station du METROPOLITAIN et réciproquement.

Chaque station, et les différents bureaux de recette, porte un numéro selon un ordre croissant d'un terminus à l'autre pour chacune des deux lignes (A et B). « Cette numérotation est sud-nord parce que les travaux ont commencé à la Porte de Versailles et que le terminus nord n’était que provisoire (N.D. de Lorette, puis Jules Joffrin)[40]. »

Billet à l’unité[modifier | modifier le code]

Les billets sont au format Edmondson.

Le texte imprimé est rédigé verticalement donnant les indications suivantes :

Billet Observation
1re ligne « NORD-SUD »
2e ligne JJJ AA HH Quantième de l’année, Année, Heure
3e ligne Nom de la station
4e ligne n° de la station
5e ligne « Valable le jour
6e ligne de l’émission »
7e ligne « .. Classe - » prix prix : 1re classe (0,25 f), 2e classe (0,15 f), aller-retour en 2e classe (0,20 f)
8e ligne n° du billet n° de 00001 à 00000 qui signifie 100000
Billet ordinaire[modifier | modifier le code]
Billet de secours[modifier | modifier le code]

Imprimé sur papier blanc barré d'une bande diagonale rouge en 2e classe et sans bande en 1re classe, le billet de secours est émis par toutes les stations, toutefois il existe un modèle portant le code « 100 - X »[41],[note 19].

Billet de réserve[modifier | modifier le code]

« Certains billets ont été émis avec l'indicatif « 100 ». Il s'agissait alors de billets de réserve susceptibles d'être vendus dans n'importe quelle station[41]. »

billet spécial[modifier | modifier le code]

Billet imprimé à la station Liège (code « 202 ») pour être vendu par certaines gares du chemin de fer de la banlieue Saint-Lazare afin d'éviter l'attente aux guichets Nord-Sud de la gare St Lazare, d'où l'indicatif « BANLIEUE » remplaçant le nom de la station[41],[note 20].

Incident - particularité[modifier | modifier le code]

Le billet aller-retour de 1919 est émis le 221e jour de l'année, soit le samedi , par le 1er bureau de recette de la station gare St LAZARE (code 116), puis validé le même jour par le 2d bureau de la même station (code 201). Vraisemblablement, la machine émettrice de billets du 2d bureau de recette était-elle en panne et receveuse a-t-elle jugé plus expédient d’utiliser un billet du 1er bureau tamponné du cachet du 2d d’autant que les deux bureaux sont situés côte à côte dans la station.
Le billet de 1re classe de 1928 est émis le 126e jour de l'année, soit le samedi , à la station LIÈGE mais validé le lendemain à la même station.

Billet de carnet & supplément[modifier | modifier le code]

Les billets de carnet sont au format Edmondson allongé de 5 à 12 mm. Dans les premiers types ils se lisent horizontalement, dans les suivants horizontalement.

Comme à la CMP en 1911, les billets de carnet du Nord-Sud sont émis sans limitation de validité. Ils comportent l'indication du prix sur le billet. À la différence de la CMP, les billets de carnet du Nord-Sud ne présentent pas de fond de sécurité.

Billet événementiel[modifier | modifier le code]

20-21 mai 1911

« Le Nord-Sud, dont la station terminus « Porte de Versailles » dessert le champ d'aviation d'Issy-les-Moulineaux, mettra en service, le dimanche 21 mai, à partir de trois heures du matin, des trains spéciaux (aux prix de 0 fr. 30 en deuxième classe et 0 fr. 50 en première classe) permettant aux voyageurs d'assister au départ de la course d’aéroplanes Paris-Madrid. »

— Le Matin, 21 mai 1911.

Outre le Nord-Sud, les compagnies d'autobus et de tramway organisent un service spécial ou renforce le service existant pour transporter également des voyageurs désirant se rendre sur le champ d'aviation d’Issy-les-Moulineaux[note 21].

Billet militaire[modifier | modifier le code]

Les indications supra s'agissant de la CMP s'appliquent également au Nord-Sud.

Perception supplémentaire[modifier | modifier le code]

Pour les différentes catégories de perception supplémentaire, voir supra les mêmes catégories de la CMP.

Publicité[modifier | modifier le code]

Les publicités au dos des billets de carnet apparaissent à partir de 1920[41].

Fac-similé[modifier | modifier le code]

Billet fac-similé[44].

« Quel crédit faut-il accorder aux billets « Garantie contre les accidents » décrits par le professeur Wiener de l'université de Bruxelles dans son ouvrage sur « Les titres de transport » (Dunod) ? C'est un billet de papier constituant une enveloppe au format Edmondson - allongée d'un rabat de même grandeur. Il est imprimé noir sur bleu.
« Le chemin de fer du Nord-Sud de Paris - écrit le professeur Wiener - fournissaient des tickets contenus dans une enveloppe particulière qui constituait, elle-même, une police d'assurance. »
Nous émettons, quant à nous, des réserves sur cette éventualité.
En effet, outre que la mise en pochette d’un ticket dans un autre nécessite une manipulation irrationnelle, la mention « A la sortie jetée dans la boîte » est typique des billets de Métropolitain mais ne figuraient pas sur les billets Nord-Sud.
Enfin nous avons vu un autre billet que celui de produit dans l'ouvrage du professeur Wiener :
il porte le numéro de station 610 X - qui n'existait pas - mais par contre le même numéro du billet 27412 que le précédent.
Vers 1930 s'épanouissait une floraison de porte tickets soit métallique soit en maroquinerie avec un emplacement pour les carnets de métros et un autre pour cette nouveauté : les carnets de tramways ou d'autobus.
Des fac-similés légèrement fantaisistes indiquaient au chaland l'utilisation de chaque emplacement.
Nous pensons que c'est l'un de ces pastiches qui a donné lieu à la légende de la « Garantie entre les accidents. »

— J. Le Gendre, Bulletin ésitériophile, no 19 (bibliographie).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. La couleur peut être très altérée si le ticket reste longtemps exposé à la lumière.
  2. « …cet après-midi, probablement dès une heure [13 heures], les voyageurs payants seront admis à prendre place dans les wagons électriques traversant Paris, de Vincennes à la Porte Maillot, en 35 minutes, arrêts compris[5]. »
    « En dépit des mauvais présages des nombreux fâcheux que tout progrès chagrine, le Métropolitain a ouvert ses guichets au public hier pour la première fois. C'est exactement à une heure de l'après-midi que les deux premiers trains, marchant en sens contraires, sont partis des deux gares terminus de la Porte-Maillot et de la Porte de Vincennes. Le trajet s'est accompli en 27 minutes. Mais il faut considérer que, sur les 18 gares, huit seulement sont praticables ; les arrêts sont donc réduits. Le public qui n'a cessé de circuler pendant toute l'après-midi, a très visiblement manifesté sa satisfaction[6]. »
  3. « L'ouverture au public était envisagée pour le 14 juillet. Mais on s'aperçut que ce jour-là les omnibus chômaient… la Compagnie du Métropolitain, craignant de ce fait un afflux de voyageurs, reporta l'ouverture au 16 puis au 19. Voulait-on procéder à d'ultimes vérification ? Il semble plutôt qu’au dernier moment, la C.M.P. ait éprouvé quelques craintes à entreprendre cette exploitation[8]. Toujours est-il que l'ouverture au public se fit le plus discrètement possible. La presse annonça l'événement le jour même en quelques lignes Le « Figaro »[9] se borna à publier un entrefilet entre deux faits divers concernant une crise d'apoplexie du tsar et l'organisation d'une vente de charité… Paris était alors dans cette ambiance de fête que l'on retrouve à chaque grande exposition. L'opinion publique entretenue dans l'euphorie des manifestations réalisées du Champ-de-Mars aux Invalides se souciait fort peu du chemin de fer souterrain. L'ouverture de la ligne passa presque inaperçu ; les Parisiens ne comprenaient pas la portée de l'événement. La ligne 1 fut ouverte au public le à une heure de l'après-midi, heure à laquelle les Parisiens étaient censés déjeuner et où, par conséquent, ils ne risquaient pas de venir trop nombreux s'écraser dans le métro. En fait le nombre de voyageurs transportés à la première heure fut assez modeste. »[10]
  4. Thomas Edmondson (Lancaster - Manchester ), chef de gare de Milton de la Newcastle à Carlisle railway Cy. , inventa le ticket éponyme en 1836. Il eut l’idée de remplacer le support papier formant le billet et sa souche, sur lesquels le préposé à la vente inscrivait à la main les informations relatives au voyageur, par un support en carton. Au début, il fit sur le ticket en carton les mêmes inscriptions que sur le billet papier, mais rapidement, pour se simplifier la tâche, il imprima la plus grande partie du texte pour n’inscrire qu’un numéro d’ordre qui servait à règlementer l’ordre d’admission des voyageurs dans les voitures[17].
  5. « En attendant la réalisation complète des mesures réclamées par la préfecture de police, l’administration du Métropolitain vient de faire une réforme — mais, celle-là nullement, en vue de prévenir les chances d'incendie. Il s'agit tout simplement de la modification des tickets. La couleur et la forme restent les mêmes : seul le carton est changé, celui des anciens billets ayant été trouvé trop cassant. On a commandé récemment un stock considérable de nouveaux tickets en carton plus mince et plus souple, et fabriqués dans de meilleures conditions ; toutes les stations viennent d'en être pourvues[18]. »
  6. a b c et d « Aujourd'hui seront appliqués, pour la première fois, les nouveaux tarifs du Métropolitain et du Nord-Sud. Nous rappelons à nos lecteurs que les prix suivants seront dorénavant perçus : billets simples, 1re classe, 0 fr. 30 ; 2e classe, 0 fr. 20 ; aller et retour, en 2e classe, pris avant 9 heures du matin, 0 fr. 25. Dès à présent, les voyageurs trouveront aux guichets les nouveaux tickets et carnets de dix billets, ceux-ci au prix de 3 fr. en 1re classe et 2 f. en 2e classe. Toutefois, les billets détachés des anciens carnets resteront valables ; des tickets supplémentaires, de 0 fr. 05 seront délivrés. » (L’Écho de Paris, 17 mai 1919)
    Alors que les tarifs ont été autoritairement bloqués durant la guerre par les pouvoirs publics, cette première augmentation tarifaire vise à répondre à l’envolée du prix des matières premières et de l'énergie (le prix du charbon quintuple entre 1914 et 1919) conjuguée à l’apparition de l'inflation qui contraste avec la stabilité de la monnaie d'avant 1914. « Les déficits s’alourdissent dans les derniers mois du conflit et les compagnies [bus, tramways, métros] poussent au relèvement rapide des tarifs. » (Dominique Larroque, Michel Margairaz et Pierre Zembri, Paris et ses transports XIXe – XXe siècles, Paris, Éditions Recherches, , p. 140).
  7. Les tickets de la machines Chambon sont moins documentés que ceux de la machine "L'Appareil contrôleur".
  8. « Aussi les accès [du Nord-Sud] y sont-ils vastes et bien dégagés, ainsi que les galeries de correspondance avec les lignes métropolitaines no 1 à la Concorde, no 3 à Saint-Lazare, no 4 à Montparnasse, no 5 (2 Sud) à Pasteur[22]. » Sur le Nord-Sud « …les noms des stations sont écrits en lettres très grandes et à plusieurs exemplaires, les encadrements de céramique sont de couleur marron pour les gares ordinaires et de couleur verte pour les gares de correspondance : Saint-Lazare, correspondance avec la ligne métropolitaine no 3 Villiers-place Gambetta ; Madeleine, future correspondance avec la ligne 8 Auteuil-Opéra, qui doit être mise en service au mois d'octobre 1911 ; Concorde, correspondance avec la ligne 1 porte Maillot-Vincennes ; Montparnasse, correspondance avec la ligne 4 Clignancourt-Montrouge ; Pasteur, correspondance avec la ligne 5 Etoile-gare du Nord[23]. »
  9. « Le tronçon de la ligne 14 place Bienvenue-Porte de Vanves sera inauguré ce matin, à 9 h.  30. (…) La station Bienvenue assurera la correspondance avec la ligne no 5 Etoile-Gare du Nord et avec les lignes 4 et 12 Porte de Clignancourt-Porte-d’Orléans et Porte de la Chapelle-Porte de Versailles. Un vaste couloir d'intercommunication, long de 150 m et large de 6 m, se développera sous la gare Montparnasse entre les places Bienvenue et de Rennes. Ce couloir est en voie d'achèvement. En attendant sa mise en service, la correspondance sera assurée par l'extérieur, un ticket spécial et gratuit étant remis au voyageur qui en fait la demande[26]. »
  10. Dans sa classification des billets de carnet parue dans le Bulletin ésitériophile, no 7, d’avril 1965, J. Le Gendre indique un fond de sécurité « Vue de Paris à la tour Eiffel ». Cette erreur est corrigée par J. Dry dans le Bulletin no 9 du . Correction reprise par A. Beauvais, Part. 2 (bibliographie).
  11. « Les trains une fois formés sont confiés à un certain nombre de gardes qui les accompagnent dans leur marche et assurent leur service. Les gardes sont spécialement chargés :
    1° Du service des voitures ;
    2° De la surveillance et de la manœuvre des freins à mains ;
    3° De la police, de la sécurité et de la surveillance des trains.
    Service des voitures. — Le service des voitures comporte l'annonce des stations, l'ouverture et la fermeture des portières, l'aide aux voyageurs pour monter et descendre et le contrôle des billets en cours de route.
    Annonce des stations. — Les gardes doivent annoncer à haute et intelligible voix :
    1° A l'arrêt du train, la station atteinte ;
    2° Au départ du train, la première station suivante, de façon à avertir en temps utile les voyageurs de l'approche des endroits où ils doivent descendre. (…) Les gardes doivent veiller à ce que les voyageurs se placent dans les voitures de manière à ne pas se gêner mutuellement et à permettre l'accès facile des portes à l'arrivée aux stations et gares.
    Portières des voitures. — Pendant la marche, ils doivent s'assurer que les portes des voitures restent constamment closes, et ils tiennent fermées à clef les portes ouvrant du côté opposé à celui où se fait le service des voyageurs.
    Police dans les voitures. — Les gardes doivent maintenir l'ordre dans les voitures. (…)
    Contrôle des billets. — Ils contrôlent les billets dans le but de constater :
    1° Si tous les voyageurs sont munis de billets, de permis ou de cartes de service ;
    2° Si ces billets, permis ou cartes correspondent à la classe de la voiture dans laquelle se trouvent les voyageurs, et s'ils sont utilisés dans les délais de validité. (…)
    Visite des voitures. — A l'arrivée des trains aux gares et stations terminus, les gardes doivent, aussitôt la descente des voyageurs, visiter minutieusement l'intérieur des voitures et remettre aux chefs de gares les objets oubliés par les voyageurs. »[29]
  12. a et b « Une nouvelle étape sur la route si dure de la vie chère sera marquée aujourd'hui. Le 1er avril est, en effet, la date initiale de diverses augmentations qui pèseront plus ou moins lourdement sur le publie. D'abord les transports en commun, dont voici le nouveau tarif : Métro et Nord-Sud : 0 fr. 50 en première classe ; 0 fr. 30 en deuxième classe ; 0 fr. 35 l'aller et retour, deuxième classe. » (« Ce que nous apporte le 1er avril », Le Petit Parisien,‎ (lire en ligne)).
    Cette nouvelle augmentation du tarif répond à la mise en œuvre de la loi des huit heures ainsi qu'à l’extension des avantages sociaux accordés au personnel (trois semaines de congés payés, retraite à cinquante et cinquante-cinq ans) au regard de la convention de 1898* (Larroque, Margairaz et Zembri 2002, p. 145)
    * Articles 16 et 17 de la convention entre le préfet de la Seine, agissant au nom de la ville de Paris, et la Compagnie générale de traction, concessionnaire du chemin de fer métropolitain, annexée à la loi du 30 mars 1898 déclarant d’utilité publique le chemin de fer métropolitain (Journal officiel de la République française - Lois et décrets, , p. 2004).
  13. a et b L’augmentation tarifaire de 1924 est motivée par la nécessité de trouver des recettes au budget municipal qui affiche une insuffisance de 73 millions ; avec cette augmentation, ce sont 30 millions de recette supplémentaires, le solde étant couvert par des centimes additionnels. « Malgré quelques augmentations proposées, il reste environ 73 millions de recettes à trouver. Il ne veut, sur ce point, envisager que des solutions logiques et se garder des improvisations et des expédients. Il y a les recettes domaniales et les recettes industrielles. Le préfet de la Seine a engagé le conseil à y avoir recours jusqu'à concurrence de 30 millions, le surplus du déficit devant être couvert par les centimes. Il s'agit, à son avis, de demander les nouvelles recettes a l'exploitation du Métropolitain. La commission a constaté que le déficit, pour 1923, s'élevait à 10 millions pour 1924, avec les majorations diverses résultant des dépenses du personnel et des charges des emprunts, il s'élèvera 30 millions. Que l'on envisage le problème au point de vue politique ou au point de vue industriel, le conseil [municipal] sera justifié à demander à l'exploitation du Métropolitain une recette supplémentaire en majorant le prix des billets de cinq et dix centimes. Cette majoration est exigée par les difficultés des trésoreries. (…) Finalement, les conclusions de la commission élevant de cinq centimes les billets d'aller et retour et ceux de 2e classe et de dix centimes les billets de première classe furent mises aux voix. Le scrutin donna les résultats suivants votants 70 pour 42 contre 34. » (« Les tarifs du Métropolitain », Le Matin,‎ (lire en ligne)). « En somme, le budget municipal a été en partie équilibré au moyen du relèvement des tarifs du Métropolitain, et le budget du département au moyen du relèvement des tarifs des transports à la surface, alors que ce dernier avait été repoussé, la veille, dans les conditions que nous avons narrées. » (« Etrennes municipales », L’Homme libre,‎ (lire en ligne)). « L'arrêté du préfet de la Seine réglementant les nouveaux tarifs des transports en commun (en surface et souterrains) portait la date du 9 janvier. On avait pu croire par suite que l'entrée en vigueur de ces tarifs qui devait avoir lieu cinq jours après la publication de l'arrêté, se produirait le 14 janvier. II était au contraire dans l'esprit de l'administration préfectorale de ne compter les cinq jours qu'à partir de la publication de l'arrêté au Bulletin municipal qui a été faite le 10 janvier. C'est ainsi que le public parisien n'a pas subi hier l'augmentation du prix de ses moyens de transport. Mais aujourd'hui, hélas ! » (« L'augmentation des tarifs de transport entre en vigueur ce matin. Les Parisiens ont gagné un jour. », Le Matin,‎ (lire en ligne)).
  14. a et b Comme l’année précédente, l’augmentation du tarif du métro participe à l’équilibre du budget de la ville de Paris. « Aujourd’hui, le Préfet de la Seine se voit dans l’obligation de pousser un cri d'alarme. Dans un important document qu’il a fait distribuer à tous les élus, il signale que, pour le budget de 1925, il y aura un découvert probable de 152 millions ! (…) Mais c’est surtout sur les services industriels de la Ville que compte le préfet et pour restaurer l'équilibre budgétaire. Pour le gaz, l'électricité, les eaux, il songe à autoriser les sociétés exploitantes à percevoir des majorations temporaires sur le montant des quittances qui pourront atteindre jusqu’à 35 %. Elles permettraient de consolider les recettes revues au budget et de constituer des fonds de travaux qu’il est désormais impossible d'alimenter à l’aide d'emprunts. Enfin, M. Naudin [préfet] attend une recette supplémentaire de 75 millions de l'augmentation des tarifs du Métropolitain et du Nord-Sud. L’exploitation des chemins de fer souterrains a chaque jour des charges plus lourdes. Les charges de personnel dépassent actuellement 70 millions ; celles des emprunts multiples nécessités pour la construction des souterrains atteindra, après ta réalisation de celui qui est en cours, 35 millions environ. En définitive, le coefficient d'augmentation par rapport à 1913 s’élève, pour les charges, à 4,33. Or le coefficient d’augmentation des tarifs, sur ceux d'avant-guerre, n’est que de 2.35. Un raisonnement permet au préfet de la Seine de considérer que l'usager ne paie pas sa place assez cher. II propose donc de porter le prix des billets de 1re classe à 0 fr. 75. ceux de 2e classe à 0 fr. 45 et les billets d'aller et retour (délivres avant 9 heures du matin) à 0 fr. 60. » (« Les finances de la ville de Paris. Un mémoire du préfet de la Seine », Le Quotidien,‎ (lire en ligne)). « Il est incontestable que le ralentissement économique qui s'est manifesté dans le premier semestre a sensiblement affecté les recettes, que le nouveau retard apporté par le Parlement à approuver les recettes déjà votées par l'assemblée, les augmentations promises au personnel du Gaz, du Métropolitain et du Nord-Sud, la tension des changes et l'élévation continue des prix qui en résulte, ont faussé les prévisions du budget primitif. (…) Il est donc impossible d'arriver à un équilibre définitif sans demander aux usagers des Services publics les sacrifices rendus nécessaires par l’accroissement des prix » (« Le rapporteur du budget définit la situation financière la Ville de Paris », L’Écho de Paris,‎ (lire en ligne)). « Le Conseil [municipal] a repris la discussion sur le programme d’assainissement financier. M. Fernand Laurent développe son rapport sur le relèvement des tarifs du Métropolitain et du Nord-Sud. Ce relèvement a pour but non seulement de rétablir l’équilibre de l’exploitation des chemins de fer souterrains, compromise par les récentes augmentations de salaires, mais encore d’apporter au budget municipal un accroissement de recettes de 16 millions. Le rapporteur se rallie aux conclusions du mémoire préfectoral qui tendent à une augmentation des tarifs. » (« Chronique parisienne au Conseil municipal - Les tarifs du métro », La Croix,‎ (lire en ligne)).
  15. a et b « Le préfet de la Seine vient de saisir le conseil municipal et le conseil général de mémoires exposant aux, deux assemblées, la situation financière respective de la Ville et du département et leur faisant connaître les moyens qu'il envisage pour remédier au déficit qu'elle accuse. Pour la Ville de Paris, le mémoire préfectoral chiffre à 167 millions, pour l'année 1926, et à 102 millions pour chacune des deux années suivantes, les ressources nouvelles créer. Et comme le Matin l'indiquait récemment, c'est au domaine industriel qu'il estime pouvoir demander, une partie de ces ressourcée. Pour l'année 1926, les augmentations envisagées permettraient de tirer du gaz 8 millions, de l'électricité 11 millions, du Métropolitain 22 millions. Pour les années 1927 et 1928, l'électricité procurerait 68 millions, le gaz 23 et le Métropolitain 65. » (« PARISIENS ! Vous allez payer plus cher le gaz, l'électricité, les transports, les droits d'octroi », Le Matin,‎ (lire en ligne)). « Pour rétablir l'équilibre des budgets de la ville et du département, détruit par la hausse des prix et la dévalorisation du franc, M. Bouju, préfet de la Seine, a demandé la création de ressources nouvelles… » (« Parisiens, à vos poches », Le Rappel,‎ (lire en ligne) ). « A une année d’intervalle, nous voici aux prises avec une nouvelle hausse des prix qui atteint tout ce qui touche directement à notre existence. L’élévation des changea est évidemment la cause principale de cet état de choses. Les budgets qui avaient été équilibrés au mois de décembre dernier pour toute l’année 1926 sont, après six mois d’exercice, en déficit et il faut combler les trous. Nous avons indiqué les mesures que l’on se propose de première pour augmentation des tarifs des transports à la surface, pour le gaz : aujourd'hui, il s’agit du Métropolitain. On envisage une augmentation de 0 fr. 25 pour les billets de 1re classe, de 0 fr. 15 pour ceux de 2e classe et de 0 fr. 15 pour les billets d’aller et retour. On ne parle pas encore de l’index économique. » (« Vers une Augmentation des Tarifs du Métropolitain », La Patrie,‎ (lire en ligne)). « En cette, première journée de relèvement des tarifs, ce fut ce matin une véritable ruée aux guichets du Métropolitain. A la station de Saint-Lazare, la malheureuse receveuse — seule, comme tous les dimanches — était littéralement débordée. Beaucoup de voyageurs, munis de carnets de tickets, avaient négligé, la veille, de se munir des « suppléments de 15 centimes ». Quant aux amateurs d’aller et retour, dont le nombre s’était accru considérable ment en raison même de l’augmentation des prix, ils eurent la déception de trouver le petit ruban vert épuisé, même après avoir attendu leur tour depuis 9 heures moins dix, tellement la foule était dense. La queue se prolongeait du guichet jusqu’aux escaliers extérieurs. » (L’Intransigeant, ).
  16. Cette marque n’est pas répertoriée dans l’étude de J. Dry (bibliographie) ; cette perforation « M » ou « ω » ne sert donc ni au contrôle au portillon de quai, ni aux stations de correspondance, ni comme empreinte des pinces de contrôle en voiture. Par ailleurs, dans son étude des billets du Nord-Sud, J. Le Gendre (bibliographie) mentionne cette perforation « formant un ‟Mʺ très arrondi… Nous n’en connaissons pas la signification. », ajoutant « Si, billet militaire »[32]. Vraisemblablement, ces tickets, dits "réquisitionnés" sont-ils ceux visés par le décret du fixant leur prix ; 0,10 f pour la 2e classe, 0,15 f pour la 1re classe[33].
  17. La presse évoque les billets militaires :
    « Transport des isolés sur le chemin de fer métropolitain.
    À la date du , le directeur de l'exploitation de la Compagnie du chemin de fer métropolitain fait connaître que la perforation des tickets réquisitionnés est supprimée et qu'il est délivré maintenant, sur réquisition, des billets spéciaux militaires qui sont utilisés dans les conditions indiquées aux notes nos 877 et 923 ci-dessous :
    Note no 877 ꟷ Transport des militaires blessés et des porteurs de tickets spéciaux « militaires ».
    Sont autorisés à voyager en 1re classe :
    1° Les militaires blessés (officiers ou soldats en tenue) dont l'état exige manifestement des attentions spéciales ;
    2° les officiers en tenue porteurs de billets militaires ;
    3° Les agents militarisés du service des transports du gouvernement militaire de Paris en tenue régulière (brassard blanc et vert et casquette à un ou plusieurs galons), porteurs de billets militaires ;
    4° sont seuls admis en tenue civile les porteurs de billets militaires revêtus au verso du cachet : « Cabinet du ministre de la guerre.
    Note no 923 ꟷ billets spéciaux militaire.
    Doivent seuls être acceptés au contrôle des stations, porteur de billets militaires :
    1° Les militaires en tenue ;
    2° Les agents militarisés du service des transports du gouvernement militaire de Paris, s'ils sont en tenue régulière (brassard blanc et vert et casquette à un ou plusieurs galons) ;
    3° Les infirmières militaires et les infirmières de la Croix-Rouge, en uniforme, quand elles accompagnent les militaires en traitement dans la formation sanitaire dont elles dépendent ;
    4° Les boys-scouts remplaçant les plantons militaires dans certains hôpitaux à condition qu'ils soient en tenue et porteurs d'un ordre de mission indiquant leurs fonctions ;
    5° Seront seuls admis en tenue civile les porteurs de billets militaires revêtus au verso du cachet : « Cabinet du ministre de la guerre. »[34]
  18. La lettre horizontale en tête du n° de série correspond à : « E » Etoile ; « I » Italie ; « N » Nord.
  19. Pour A. Beauvais, Part. 2 (bibliographie), ces billets « semblent être un modèle provisoire d'appoint, ou de création nécessitée par les circonstances… » apparus à l'occasion du changement de tarif le .
  20. Dans une interview de J. Le Gendre, le journaliste écrit : « les billets « BANLIEUE » étaient imprimés à la station « Allemagne » pour être mis à disposition des voyageurs de la banlieue ouest dans les gares de la Compagnie des Chemins de Fer de l’Etat. Le voyageur achetait son billet du Nord-Sud en même temps que son billet de chemin de fer et lorsqu’il arrivait à la gare Saint-Lazare, il pouvait prendre le Nord-Sud dont les deux lignes passaient justement par cette gare[42]. » Il va de soi que le journaliste fait une confusion entre les stations « Allemagne » et « Liège ».
  21. « Autobus : Un service fonctionnera toute la matinée, à partir de 4 heures du matin, entre la place Clichy et le champ de manœuvres d'Issy-les-Moulineaux, en empruntant l’itinéraire de la ligne « Montmartre (place Saint-Pierre)-boulevard de Grenelle (rue de Lourmel) » ; cette dernière ligne sera d’ailleurs renforcée. 2° Une quarantaine d’autobus partiront de la place de la République à partir de 4 heures du matin. 3° Une vingtaine d’autobus partiront de Montmartre (mairie du dix-huitième arrondissement) vers 4 heures du matin. 4° Des autobus partirent de l’avenue de Clichy (terminus de la ligne Clichy-Odéon) également vers 4 heures du matin.
    Omnibus : Des omnibus à 40 places partiront de la Bastille vers 4 heures du matin.
    Services avec des tramways mécaniques : la Compagnie organise des services vers le Point-du-Jour : 1° de la Bastille ; 2° de l’Hôtel de Ville. Les voitures de ces deux services partiront des points indiqués vers, 4 heures du matin. 3° De Versailles, toute la matinée, à partir de 4 heures du matin ; 4° du Louvre, également toute la matinée, à partir de 4 heures du matin. »
    (journal Paris, 20 mai 1911).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Journal officiel de la République française - Lois et décrets, , p. 2002 et suiv..
  2. L. Wiener (bibliographie), p. 123.
  3. A. Dumas, Le Chemin de fer métropolitain de Paris, Paris, Béranger, 1901, p. 135 et p. 131.
    « Il a donc fallu imaginer une machine qui, sans rendre toutefois inutile la présence d’une employée, fournisse automatiquement et rapidement le nombre suffisant de billets portant toutes les indications nécessaires. » (Raoul Jeffry, « D'ingénieuses machines fabriquent les tickets du métro et ceux des chemins de fer », La Science et la vie, avril-mai 1920, p. 449).
  4. A. Dumas, Le chemin de fer métropolitain de Paris, Paris, Ch. Béranger, , p. 133.
  5. « Le Métropolitain », Le Matin,‎ (lire en ligne).
  6. « Le Métropolitain », Le Siècle,‎ (lire en ligne).
  7. J. Robert, Notre Métro, p. 40.
  8. « Son ouverture avait été plusieurs fois ajournée par des motifs de sagesse que nous nous garderons bien de blâmer ; que, si, en effet, une entreprise de ce genre expose, lorsqu'elle débute, les voyageurs à des accidents, à des retards ou même à de simples mécomptes, elle a, par la suite, toutes les peines du monde à reconquérir la faveur qu'une première impression fâcheuse lui a enlevée. Aussi, depuis plus, d'un mois, ont été multipliées incessamment les expériences de tout genre destinées à assurer un fonctionnement parfait, expériences portant sur l'éducation du personnel en même temps que sur l'état des voitures, signaux, freins, éclairage, courant électrique, etc. » (Journal des débats politiques et littéraires, , p. 2).
  9. Le Figaro, jeudi 19 juillet 1900, p. 1 et p. 2.
  10. Jean Robert, Notre Métro, p. 39-40.
  11. L. Wiener (bibliographie), p. 295.
  12. Revue générale des chemins de fer, .
  13. Texte repris de l'article de l'auteur A. Dumas, « Le Métropolitain de Paris », Le Génie civil,‎ , p. 285 (lire en ligne).
  14. L. Wiener (bibliographie), p. 330.
  15. Revue générale des chemins de fer et des tramways, juin 1905, p. 428-430.
  16. a b c d et e A. Beauvais, Part. 1 (bibliographie).
  17. L. Wiener (bibliographie), p. 31 et suiv.
  18. La Tribune française, .
  19. J. Robert, op. cit., p. 95.
  20. A. Beauvais, Part. 1 (bibliographie) indique que la machine Chambon avait été utilisée à titre expérimental aux stations gare de Lyon en 1908 et Gambetta en 1909.
  21. Le Journal, 4 novembre 1910.
  22. L’Aurore, 5 novembre 1910.
  23. Journal des débats politiques et littéraires, .
  24. Plaquette de presse pour l'ouverture de la ligne no 14 (Invalides-Porte de Vanves), .
  25. Bulletin ésitériophile, no 5, .
  26. Le Matin, .
  27. A. Beauvais, Part. 2 (bibliographie).
  28. L. Wiener (bibliographie), p. 209, fig. 439.
  29. Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris, Instruction à l'usage des agents des gares, des stations et des trains, Première partie - chapitre III - Instructions pour les agents des trains.
  30. J. Dry, Bulletin ésitériophile, no 7, avril 1965.
  31. a b et c J. Dry (bibliographie).
  32. Bulletin ésitériophile, no 19, .
  33. Journal officiel de la République française, , pp. 2134-2135.
  34. La France militaire, 6 octobre 1916. Idem Le Petit Journal, .
  35. D'après J. Le Gendre, 1968 (bibliographie).
  36. a et b La date indique l'année du carnet, ou du billet, sur lequel est imprimée la publicité.
  37. Art. 35 du cahier des charges annexé à la loi du relative au chemin de fer métropolitain de Paris: « Les fonctionnaires ou agents chargés de l'inspection, du contrôle et de la surveillance de la voie ferrée seront transportés gartuitement dans les voitures de voyageurs. »
  38. Bulletin des lois, Paris, 1917, p. 908.
  39. D'après l'étude de Pascal Pontremoli qui fera l'objet d'un article « Jeux, jouets et métropolitain », in Mairie de Paris, Métropolitain, l'autre dimension de la ville, Exposition à la bibliothèque historique de la ville de Paris, 8 juin - 23 juillet 1988, Paris, Hôtel de Lamoignon, 1988.
  40. P. Wattremez d’après les renseignements de M. Dry, Bulletin ésitériophile, no 11, p. 12, .
  41. a b c d e et f J. Le Gendre, 1968 (bibliographie).
  42. Le collectionneur français, no 244, avril 1987, pp. 3-4.
  43. La typologie des billets de carnet est reprise de J. Le Gendre (bibliographie).
  44. L. Wiener (bibliographie), fig. 415, p. 194 et commentaire p. 202.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • André Beauvais, Tickets of the Paris Métro, Part 1. Individual Tickets and Automatickets, Part 2. Carnet Tickets-Métro and Nord-Sud, The Transport Ticket Society, 1970.
  • [Collectif], Bulletin ésitériophile, no 1 du 15 avril 1964 au no 36 du .
  • Albin Dumas, Le chemin de fer métropolitain de Paris, Paris, Ch. Béranger, 1901 (Ouvrage qui reprend les différents articles mis à jour de l'auteur parus dans la revue Le Génie civil (Le génie civil, , p. 360)).
  • J. Dry, Contrôle des billets du métropolitain de Paris et du Nord-Sud, [s. l.], septembre 1966, 7 pages de texte + 3 pages d’illustrations graphiques manuscrites NB.
  • J. Le Gendre, « Essai pour une classification des titres de transport du chemin de fer électrique souterrain Nord-Sud de Paris », Bulletin ésitériophile, no 19, .
  • J. Le Gendre, « Soixante quinze ans de billetterie métropolitaine », in Mairie de Paris, Métropolitain, l'autre dimension de la ville, Exposition à la bibliothèque historique de la ville de Paris, 8 juin - 23 juillet 1988, Paris, Hôtel de Lamoignon, 1988.
  • Raoul Jeffry, « D'ingénieuses machines fabriquent les tickets du métro et ceux des chemins de fer », La Science et La Vie, avril-mai 1920.
  • Jean Robert, Notre Métro, 2e édition, chez l’auteur, Neuilly-sur-Seine, 1983.
  • Lionel Wiener, Les titres de transport, billets de voyageurs, Paris, Dunod, s. d. [circa 1938] (Extrait du Bulletin de l’Association internationale du Congrès des Chemins de fer, sise à Bruxelles).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]