Utilisateur:Groupir !/Affaire des animateurs-producteurs

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https://www.franceinter.fr/emissions/affaires-sensibles/affaires-sensibles-04-novembre-2019

https://www.liberation.fr/medias/1995/11/07/alain-griotteray-pere-la-rigueur-seule-france-3-trouve-grace-aux-yeux-du-rapporteur-du-budget_150385/

https://www.liberation.fr/medias/1995/11/06/griotteray-seme-la-zizanie-a-france-2-pour-la-premiere-fois-un-parlementaire-devoile-les-contrats-de_150493/

https://www.liberation.fr/france/1997/03/28/soupcons-sur-le-systeme-elkabbach_198721/

https://podcast.ausha.co/mediastory/mediastory-6-l-affaire-des-animateurs-producteurs-scandale-a-france-tele

https://www.lemonde.fr/archives/article/2001/07/12/animateurs-producteurs-elkabbach-blanchi_207609_1819218.html

https://www.lesechos.fr/1996/05/affaire-delarue-vers-une-remise-a-plat-des-contrats-des-animateurs-834300

https://www.lesoir.be/art/cet-argent-qui-empoisonne-la-tele-publique-delarue-une-_t-19960508-Z0C27Y.html

https://www.lesechos.fr/1996/07/fin-des-peripeties-judiciaires-entre-france-2-et-jean-luc-delarue-838220

Leroux Pierre, Riutort Philippe, « La consécration de l'animateur. Appréciation d'un métier et affirmation d'une position : les métamorphoses de thierry ardisson », Réseaux, 2006/5 (no 139), p. 219-248. URL : https://www.cairn.info/revue-reseaux1-2006-5-page-219.htm

https://www.lexpress.fr/informations/la-cour-des-comptes-contre-elkabbach_621561.html


Scandale des animateurs-producteurs[modifier | modifier le code]

Jean-Pierre Elkabbach en septembre 1991.

Le scandale des animateurs-producteurs, ou affaire Elkabbach, est une affaire médiatique, politique et financière déclenchée en 1995 par la révélation des contrats et chiffres d'affaires des animateurs-producteurs de la chaîne publique France 2, alors présidée par Jean-Pierre Elkabbach. Si aucune pratique illégale n'est mise en cause, l'ampleur des chiffres d'affaires, sur une chaîne financée par la redevance audiovisuelle, choque l'opinion publique.

Nommé président de France Télévisions en 1993, Jean-Pierre Elkabbach mène, sous le slogan « Osons ! », un plan pour concurrencer la chaîne privée TF1 sur le terrain de l'audience, en misant sur le divertissement et l'arrivée de nouveaux animateurs populaires. Les jeunes Jean-Luc Delarue, Nagui et Arthur sont embauchés sur France 2 selon des contrats très avantageux et profitent également d'avances pour créer leurs sociétés de production afin de monter leurs émissions. Déjà présents, Michel Drucker, Jacques Martin et Mireille Dumas, bénéficient également de largesses dans leurs contrats. Cette coûteuse politique permet à France 2 d'améliorer ses résultats d'audience en 1994 et même de battre TF1 en 1995.

En , le député Alain Griotteray rend public

critiques : rémunérations opaques, outrancières et immorales, chaîne publique financée par la redevance, externalisations de la production, course à l'audimat et à la publicité adoptée par les chaînes publiques, mauvaise gestion d'Elkabbach, accusations d'abaissement de la mission culturelle du service public,


ASSEMBLÉE NATIONALE – SÉANCE DU 6 NOVEMBRE

résumé de l'affaire par le Sénat / résumé dans un dico de la télévision

https://www.liberation.fr/evenement/1996/06/01/l-engrenage-d-une-disgrace-de-l-affaire-delarue-au-lachage-de-clement-une-cascade-d-erreurs_175569/

https://www.cairn.info/revue-les-enjeux-de-l-information-et-de-la-communication-2013-2-page-27.htm#re14no14, Archéologie du service public audiovisuel : quel passé pour quel futur ?

https://www.toutelatele.com/les-grandes-batailles-du-paf-nagui-arthur-delarue-la-folle-periode-de-france-2-avec-le-osons-de-jean-pierre-elkabbach-143292

Sources[modifier | modifier le code]

Article France Télévisions : En , Jean-Pierre Elkabbach est nommé président par le CSA. Il décide de concurrencer TF1 sur le terrain de l'audience et se lance dans une coûteuse politique d'embauches d'animateurs-producteurs avec un slogan "Osons". Cette décision sera illustrée par les Guignols de l'info présentant ainsi les protagonistes comme des "voleurs de patates". C'est une réussite puisqu'en 1995, année électorale présidentielle avec l'arrivée de Jacques Chirac au pouvoir, l'audience de France Télévisions (43 %) dépasse celle de TF1 (35 %). Mais en , le député Alain Griotteray rend publics les mirobolants contrats des animateurs-producteurs vedettes, comme celui de Jean-Luc Delarue, Nagui ou encore Arthur créant une vive polémique dans le pays. Jean-Pierre Elkabbach doit s'expliquer sur sa gestion de l'argent public devant les salariés, les syndicats, le CSA et les parlementaires[1],[2],[3]. D'abord candidat à sa réélection, il démissionne finalement tant la pression est forte à la fin [4].

Article Jean-Pierre Elkabbach : En , il est élu président de France 2 et France 3, qui deviennent France Télévisions. Il est contraint de partir en 1996, à la suite du scandale des contrats faits aux animateurs-producteurs, notamment Jean-Luc Delarue, Nagui et Arthur. Un rapport des dépenses de la Télévision Françaises révèle pour la première fois les montants de ces contrats (qui n'étaient alors jamais divulgués) et des avances versées aux-dits animateurs-producteurs. En effet, le coût des émissions produites et des avances versées était en décalage avec le coût apparent à l'écran. La polémique enfle, notamment à cause des Guignols qui décrivent Elkabbach et les animateurs comme des « voleurs de patates ». Un expert est accrédité par le Tribunal de Commerce de Paris pour juger du coût réel des programmes, plus particulièrement ceux produits par Réservoir Prod, la société de production de Jean-Luc Delarue qui se lancera alors dans une bataille juridique contre la chaîne de télévision. Jean-Pierre Elkabbach devra s'expliquer devant les employés de France Télévision, à l'Assemblée Nationale et au Sénat. Le personnel de la chaîne votera pour la première fois la défiance contre son président, suspicieux du lien qui le lie aux animateurs. Acculé, il devra démissionner de son poste. / Il revient alors à Europe 1 pour animer l'émission L'invité du matin à h 20 et le Club de la presse jusqu'en juillet 2000.

Article Jean-Luc Delarue : En 1994, il quitte Canal+ pour France 2, et crée simultanément sa société de production Réservoir Prod qui produira son émission étendard Ça se discute. / En 1996, il est mis en question, en même temps que d'autres vedettes, par le rapport parlementaire du député Alain Griotteray sur les sommes mirobolantes versées aux animateurs producteurs, devenant « alors le symbole de cette débauche d'argent public finançant des sociétés de production privées[5] ». Sous la présidence de Jean-Pierre Elkabbach, et sous son impulsion, la chaîne a en effet engagé de jeunes animateurs-producteurs vedettes pour concurrencer TF1 sur le terrain du divertissement. Alain Griotteray, dans un livre intitulé L'Argent de la télévision publié en 1996, confirme que le chiffre d'affaires passé par France 2 avec les sociétés de production de Delarue, Nagui et Arthur représente près du quart du coût de la programmation. Via sa société, Jean-Luc Delarue réalise un chiffre d'affaires de près de 135 millions avec France 2 pour la saison 1995-1996[6]. Le Président de France 2 se défend dans la presse en rendant Jean-Luc Delarue responsable de ces contrats mirobolants, mais la polémique tourne à son désavantage, et Jean-Pierre Elkabbach est contraint de démissionner quelques semaines plus tard le 31 mai 1996.

Article Arthur (animateur) : Le [7], il arrive sur France 2 avec Les Enfants de la télé coanimé avec Pierre Tchernia, une émission d'archives télévisées. L'audience ne cesse d'augmenter. / L'année suivante, à partir du [8] France 2 lui confie Plateau télé, une soirée de 3 heures un samedi soir sur deux dès 20 h 40 composée de 3 émissions : Les Enfants du zapping, Les Enfants du jeu et Les Enfants de la télé. C'est sur la même chaîne qu'il lance le [9] La Fureur du samedi soir, émission de karaoké en coanimation avec Pascal Sevran. Il coanime également les Victoires de la musique avec Michel Drucker. / Le , France 2 décide de se séparer de son animateur vedette, à la suite du « scandale des animateurs-producteurs » impliquant le président de l'époque Jean-Pierre Elkabbach[10], Arthur revient sur TF1, à partir de septembre 1996 à 20 h 50. Les droits des concepts des émissions La Fureur du samedi soir et Les Enfants de la télé lui appartenant, il exporte ses émissions sur TF1, l’émission de karaoké étant juste rebaptisée La Fureur.

Article Nagui : En 1993, Nagui fonde Air Productions, sa société de production, installée à La Plaine Saint-Denis et lance sur la chaîne France 2 une émission musicale, Taratata / En 1994, il adapte, à partir d'un concept britannique, l'émission N'oubliez pas votre brosse à dents, réalisée par Gérard Pullicino, avec la voix de Jean-Luc Reichmann. Malgré de très bonnes audiences, l'émission, volontairement provocatrice, est critiquée, notamment par le CSA quand il se sert d'un micro en forme de pistolet pour interroger les candidats[11]. Il crée également d'autres émissions comme Miroir, mon beau miroir à partir du et Cocktail le [12]. / Avec 53 % de part de marché et 12,6 millions de téléspectateurs pour le premier prime time de Que le meilleur gagne le [13] et avec près de huit millions de téléspectateurs et plus de 40 % de part de marché pour N'oubliez pas votre brosse à dents[14], Nagui est considéré comme l'animateur vedette de France 2 de l'époque[11]. / En 1996, il est pris dans la tourmente médiatique de l'affaire des animateurs-producteurs de France 2[15]. Il lui est reproché des clauses rémunératrices avantageuses dans les contrats de ses émissions, mais le rapport Bloch-Lainé le dédouane[16],[17]. Nagui choisit cependant de rejoindre TF1[11], tout en restant producteur d'émissions sur la chaîne publique, parmi lesquelles Taratata

Article Mireille Dumas : Lancée en , l'émission Bas les masques sur France 2 est la première de ces émissions. Pendant quatre saisons, Bas les masques aborde des sujets intimes, tabous et rencontre un très grand succès auprès du public[18]. Anonymes et célébrités viennent témoigner de leur expérience personnelle sur son plateau, abordant tous les sujets, en particulier ceux dont on ne parle pas à l’époque : l’homosexualité, le harcèlement, les violences conjugales mais aussi les femmes de pouvoir, la pauvreté…Néanmoins, si certains de ses sujets sont traités avec humanité et dignité, d'autres sont jugés racoleurs[19]. L'émission est supprimée pour « excès de polémique », lié à l'affaire des contrats des « animateurs producteurs » proposés par le président de France Télévisions Jean-Pierre Elkabbach et au contenu même de l'émission[20]. / Après quatre années à l'antenne et plus de 1 000 invités avec 160 numéros diffusés (en deuxième partie de soirée, avec des spéciales en première partie de soirée), l'émission, malgré son succès, s'arrête alors que l'affaire dite des « contrats des animateurs-producteurs » perturbe la fin du mandat du président de France Télévisions[21], Jean-Pierre Elkabbach.

LEROUX Pierre, RIUTORT Philippe, « La consécration de l'animateur. Appréciation d'un métier et affirmation d'une position : les métamorphoses de thierry ardisson », Réseaux, 2006/5 (no 139), p. 219-248. URL : https://www.cairn.info/revue-reseaux1-2006-5-page-219.htm

Leroux, Pierre, et Philippe Riutort. « La télévision des animateurs », , La politique sur un plateau. Ce que le divertissement fait à la représentation, sous la direction de Leroux Pierre, Riutort Philippe. Presses Universitaires de France, 2013, pp. 85-106.

Contexte[modifier | modifier le code]

Lutte contre l'hégémonie de TF1[modifier | modifier le code]

Hervé Bourges, nommé en 1990 à la tête d'Antenne 2 et de FR3 , rebaptisées sous les appellations de France 2 et France 3 en 1992 formant ainsi le groupe France Télévisions. débuts d'externalisations

Des contrats avantageux avec des animateurs vedettes[modifier | modifier le code]

Karen Saranga, « TF1-France 2 : à armes égales ? « Osons ! » Jean-Pierre Elkabbach n'hésite pas à débaucher les vedettes de la chaîne concurrente et à utiliser ses méthodes. La guerre se durcit. », sur lexpress.fr, L'Express, (consulté le ).

https://teleobs.nouvelobs.com/actualites/20170908.OBS4433/quand-france-2-recupere-les-miettes-des-enfants-de-la-tele.html

https://www.bfmtv.com/people/tv/jean-luc-delarue-retour-sur-le-scandale-des-contrats_AN-201208240035.html


name="AffairesSensibles" Fabrice Drouelle et Marc Endeweld, « L'affaire Elkabbach : de la course à l’audimat à la chute du président », sur radiofrance.fr, Affaires sensibles, France Inter, .

Révélation, enquêtes et médiatisation[modifier | modifier le code]

Rapport du député Alain Griotteray[modifier | modifier le code]

Il brise la clause de confidentialité.

https://www.lesechos.fr/1995/11/le-budget-de-laudiovisuel-public-sur-la-sellette-869949 : chiffres d'affaires annuel garanti : Jacques Martin est de 144,7 millions de francs, celui de Jean-Luc Delarue (137,4 millions), d'Arthur (115,5 millions), de Nagui (85 millions), de Michel Drucker (89,5 millions) et de Mireille Dumas (52,5 millions)

https://www.liberation.fr/medias/1995/11/06/griotteray-seme-la-zizanie-a-france-2-pour-la-premiere-fois-un-parlementaire-devoile-les-contrats-de_150493/ : Les six sociétés de production citées ont réalisé, pour l'exercice 1995-1996, quelque 640 millions de francs de chiffre d'affaires avec la chaîne publique, sur un budget global de près de 4,8 milliards de francs. / Selon ce rapport, le chiffre d'affaires entre la 2 et Jacques Martin Productions s'établit à 144,73 millions de francs (139,8 millions pour la saison 1994-1995). Celui de Réservoir Productions (Jean-Luc Delarue) atteint 134,75 millions de francs (127 millions en 1994-1995). Avec Case Productions (Arthur), il est de 115,5 millions (pas de chiffre pour 1994-1095). Pour Productions DMD (Michel Drucker), le montant atteint 89,56 millions de francs (101,4 millions en 1994/1995) et pour Mireille Dumas Productions, 52,55 millions de francs (34,3 millions en 1994-1995). Air Productions, la société de Nagui, fait un chiffre de 65 millions, mais il «ne prend pas en compte un avenant récent au contrat de base, pour l'émission Miroir, mon beau miroir, qui aura pour effet d'élever le chiffre d'affaires à environ 100 millions de francs hors taxes (60 millions en 1994-1995)».

Le scandale[modifier | modifier le code]

Les Guignols de l'info de Canal+ marquent le grand public en fustigeant les « voleurs de patates » dans de nombreux sketchs.

« voleurs de patates » Sur Canal+, la très populaire émission Les Guignols de l'info tourne en dérision Elkabbach et les trois animateurs dans un sketch les qualifiant de « voleurs de patates », parodiant une publicité pour Kodak mettant en scène des « voleurs de couleurs »[22]. L'émission satirique suit régulièrement le scandale, quasi-quotidiennement, dénigrant par exemple les protagonistes dans des parodies de films[23].

En coulisses, Canal+ exploite aussi cette gênante affaire pour déstabiliser France Télévisions à l'époque où le groupe public prévoit de s'associer avec les groupes TF1 et M6 pour créer le bouquet de télévision par satellite TPS, un concurrent annoncé à son bouquet Canalsat, alors champion de la télévision payante[24].


du côté de Mireille Dumas : Michel Malausséna, Les animatueurs, 2008, p. 169

Enquêtes parlementaires[modifier | modifier le code]

Humanité, Les gabegies de France 2, 10 Mai 1996

rapport Bloch-Lainé[modifier | modifier le code]

https://www.liberation.fr/medias/1996/08/12/l-ortf-revient-par-le-rapport-bloch-laine-l-audit-preconise-de-regrouper-france-2-france-3-radio-fra_179925/ : été 1996, rapport de Jean-Michel Bloch-Lainé, inspecteur général des Finances, sur l'audiovisuel public, décidé avant le scandale

https://www.liberation.fr/societe/1997/11/28/la-methode-elkabbach-fustigee-confirmation-des-graves-anomalies-dans-les-contrats-a-france-2_221017/

« L'audit sur l'audiovisuel public, remis lundi par Jean-Michel Bloch-Lainé au Premier ministre, dont « L'Express » publie quelques extraits, relève « les excès » de la gestion de Jean-Pierre Elkabbach, soulignant « le goût du secret de la présidence commune » et certains contrats d'animateurs-producteurs qui « sortent de la route ». Ce rapport d'étape commandé par le gouvernement à l'inspecteur des finances Jean-Michel Bloch-Lainé, qui épluche l'ensemble des finances de toutes les sociétés de l'audiovisuel public, sera complété par un rapport définitif prévu en juillet.

Très critique pour « le mode de gouvernement de la présidence commune » qui a cultivé « avec excès » « le goût du secret vis-à-vis des deux chaînes » concernées, le rapport n'épargne pas non plus l'entourage de Jean-Pierre Elkabbach, « des hommes assez peu portés au respect des procédures, ayant un goût marqué pour les décisions expéditives, les manières rudes et préférant l'esprit de clan à l'esprit d'équipe ».

Sur le fonctionnement de France Télévision, le rapport relève également « une volonté méthodologique délibérée de quelques personnes de la présidence » pour négocier et signer certains contrats en « contournant les circuits et procédés normaux », évoquant sans le citer nommément le rôle du cabinet d'expertise privé de Rodolphe Ankawoua. Rappelant que « le cahier des missions et des charges de France 2 prévoit que la société doit rendre compte régulièrement au conseil d'administration des contrats pluriannuels passés avec les producteurs indépendants », l'audit s'étonne également que les informations données aux conseils d'administration des chaînes soient parfois « lacunaires » ou tardives. Estimant qu'il y a eu « une psychose de surenchères » sur les contrats de certains animateurs, l'audit relève au contraire que « tous ces animateurs fidélisés à prix d'or n'étaient pas tous, tant s'en faut, susceptibles d'être courtisés à ce point par d'autres diffuseurs ». « On a offert à certains professionnels l'occasion de faire fortune en deux ou trois ans », affirme l'audit. Epluchant les contrats litigieux, il souligne « les anomalies », et notamment les « coûts démesurés », les « facilités inhabituelles » (avances, modalités de paiement), des « engagements trop longs », et « l'absence d'obligations de résultats » (...). Selon le rapport, quatre contrats d'animateur-producteur « sortent de la route », citant le cas de Jean-Luc Delarue, Mireille Dumas, Arthur et Michel Drucker. Car, souligne­t­il, les prix sont dans de nombreux cas « extravagants » et « établis sans référence au prix de revient des émissions ». « Dans plusieurs cas, les marges atteignent ou dépassent 50 % alors que l'usage en la matière est de ne pas excéder 20 % . » Ces contrats engagent en outre des chaînes publiques vis-à-vis de sociétés privées « pour deux ou trois ans ». Pour sa part, Mireille Dumas, responsable de MD Productions, s'est déclarée hier « choquée et surprise » de « l'amalgame » fait, selon elle, dans cet audit sur les contrats des animateurs-producteurs, en assurant que « la marge de MD Productions varie entre 15 % et 20 % selon les années ». »

— https://www.lesechos.fr/1996/06/bloch-laine-releve-les-exces-de-la-gestion-elkabbach-836157

Volet judiciaire[modifier | modifier le code]

https://www.lemonde.fr/archives/article/2001/07/12/animateurs-producteurs-elkabbach-blanchi_207609_1819218.html

Conséquences[modifier | modifier le code]

démission d'Elkabbach

renégociation des contrats

départ de certains animateurs

face au scandale, « quête de sens » chez TF1, émission moins racoleuses et abandon des premiers projets de télé-réalité, finalement repris quelques années plus tard (https://archive.org/details/lafacecacheedela0000peti/page/24/mode/2up?q=scandale+animateurs+producteurs)


Postérité[modifier | modifier le code]

http://medias-cgc.blogspot.com/2020/07/ernotte-rejoue-laffaire-des-animateurs.html

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées DehéeChauveau
  2. Sylvie Briet, « Jean-Pierre Elkabbach s'est expliqué hier devant les salariés de France 2 », sur le site de Libération, (consulté le ).
  3. Renaud Revel, « L'explosion du système Elkabbach », sur le site de L'Express, (consulté le ).
  4. Marie-Dominique Arrighi, « Le choix de la raison pour France Télévision », sur le site de Libération, (consulté le ).
  5. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Fraissard
  6. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Bosséno
  7. Fernand Letist, « LES RETOURS SUR IMAGES D'ARTHUR », Le Soir,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le )
  8. Joëlle Meskens, « TROIS HEURES D'EMISSION TOUS LES QUINZE JOURS SUR FRANCE2 PLATEAU TELE:LE MARATHON D'ARTHUR », Le Soir,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le )
  9. « Fiche Ina.fr », sur ina.fr France 2 31.12.1995 23:03:48 01:34:57 La fureur du 31
  10. « L'affaire des voleurs de patates », sur Marianne
  11. a b et c « N'oubliez pas votre brosse à dents », sur toutelatele.com (consulté le )
  12. Raymond Marcillac, Chronique de la télévision, éd. Chronique, (ISBN 2-905969-76-8) p. 324-26
  13. « Que le meilleur gagne », sur toutelatele.com (consulté le )
  14. « Encyclopédie : N'oubliez pas votre brosse à dents (France 2) », sur fan2tv.com (consulté le )
  15. A.B., « L'affaire des “voleurs de patates” », Marianne,‎ (lire en ligne, consulté le )
  16. « Nagui se sépare de France 2 en douceur et reste ouvert à toutes propositions », sur liberation.fr,
  17. « “Dérives” et “autocratie” de la gestion Elkabbach sont pointées dans un rapport remis à Matignon », sur liberation.fr,
  18. François Coulaud, « L'instant culte : Bas les masques l'émission où Mireille Dumas confessait les gens [Photos] », Télé Star,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  19. « Débat: la controverse sur Bas Les Masques », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  20. « Histoire(s) de Mireille », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  21. Karl LASKE, « Soupçons sur le système Elkabbach », sur Libération, (consulté le )
  22. [vidéo] KODAK vs FRANCE TV sur YouTube.
  23. « La saga “Les Voleurs de Patates” », sur Twitter, Le Cinéma des Guignols, .
  24. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées AffairesSensibles

Bibliographie[modifier | modifier le code]