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Utilisateur:Marcandre.gingras/Brouillon

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Le mythe de la création chez les Hurons[modifier | modifier le code]

Dû à l’absence de culte spécifique, de prêtres attitrés et de prophète, les Hurons n’ont pas vraiment individualisé ou personnalisé les esprits. Par contre, la religion était reflétée dans tous les gestes du quotidien, sans pour autant vénérer un esprit ou dieu en particulier. Les seuls noms qui soient parvenus jusqu’aux historiens étaient Iouskeha et Aataentsic, soit respectivement le Soleil et la Lune.

Situation chronologique et géographique[modifier | modifier le code]

Il n’y a pas de date précise quant au commencement du mythe, mais on peut croire que celui-ci fut amoindri ou même perdu à l'époque du contact avec les Français, de 1615 à 1649. Les Hurons forment une confédération de cinq tribus de langue iroquoienne qui occupent le nord du comté de Simcoe, en Ontario, ainsi que le centre et le nord du Québec.

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Description de la légende du mythe[modifier | modifier le code]

Les Hurons amènent qu’Aataentsic, la mère de l’humanité, vivait dans le ciel avec d’autres esprits. Un jour, elle fit une chute dans un trou du ciel et elle commença sa chute. La grande tortue, en voyant la mère chuter, demanda à tous les animaux marins de remplir son dos de terre, ce qui forma la terre. Aataentsic termina sa chute sur cette nouvelle terre et y tomba enceinte. Elle donna naissance à deux garçons : Tawiscaron et Iouskeha (Youskeha). Iouskeha créa les lacs et les rivières, fit pousser le maïs et libéra les animaux terrestres de leur cage. La mère ou la grand-mère d’Iouskeha, Aataentsic, avait un esprit malin et retors. Elle s’amusait à gâter le travail de son fils. Tawiscaron avait hérité, selon les Hurons, d’une part de la méchanceté de sa mère. Un jour, un conflit éclata entre les deux frères. Durant une bataille, Iouskeha frappa son frère et le fit saigner. Les gouttes de sang de Tawiscaron qui tombèrent sur le sol formèrent le silex que les Hurons utilisent maintenant pour leurs armes. Tawiscaron prit la fuite tandis qu’Aataentsic et Iouskeha commencèrent à habiter ensemble malgré leurs différends. La mère continua toujours à essayer de gâcher le travail de son fils alors que lui s’efforçait à aider l’humanité. Selon les Hurons, Aataentsic serait la gardienne des âmes, des épidémies et du mauvais temps.

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Impact sur la société huronne[modifier | modifier le code]

Suite à la description du mythe, on peut constater que le concept de la maternité et le favoritisme de la lignée ancestrale de la femme sont ancrés dans la société huronne. Les Hurons n’offrent ni offrandes ni prières puisqu’ils pensent que leurs Dieux sont trop loin. Dans la société huronne, les hommes ont généralement le rôle d’enleveur de vie (chasseur, coupeur d’arbres, etc.) alors que les femmes ont celui de génératrice de vie (être enceinte, cultiver les champs, etc.). Or, dans le mythe de la création, les rôles sont inversés. On peut donc penser que les Hurons voulaient compenser les limites de la vie quotidienne chez les deux sexes. En faisant cohabiter Aataentsic et Iouskeha, les Hurons soulignent le partage des rôles entre les deux sexes, qui est essentiel dans la société huronne. Dans la pensée iroquoienne, la religion est présente dans tous les aspects de la vie quotidienne et elle donne un sens à l’existence. Le mythe donnait un appui pour fonder l’organisation politique et les contacts sociaux. On peut donc conclure que le mythe était plus qu’une légende ou qu’une croyance, il était un mode de pensée.

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Conclusion[modifier | modifier le code]

La vie des Hurons était basée sur le mythe de la création, qui pour eux, prévalait sur tout. Le mythe à l’atout d’être clairement expliqué et précis dans les détails. Le contact avec les Français vint tout bouleverser et mit en pagaille la culture huronne. Aujourd’hui, la plupart des Hurons sont convertis au christianisme ou ne se souviennent plus de leurs anciennes croyances. Il reste peu d’Hurons qui croient encore que leur présence est due à la chute des cieux d’une déesse.

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Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. http://www.thecanadianencyclopedia.com/articles/fr/hurons
  2. Les enfants d’Aataentsic : l’histoire du peuple huron, Bruce Trigger, boréal, 971 pages, p.59-61
  3. La Nation Huronne : son histoire, sa culture, son esprit, Marguerite Vincent Tehariolina, édition du pélican, 507 pages, p.254-256
  4. Les enfants d’Aataentsic : l’histoire du peuple huron, Bruce Trigger, boréal, 971 pages, p.59-61
  5. La Nation Huronne : son histoire, sa culture, son esprit, Marguerite Vincent Tehariolina, édition du pélican, 507 pages, p.254-256
  6. Enfants du néant et mangeurs d’âmes : guerre, culture et société en Iroquoisie ancienne, Roland Viau, boréal, 318 pages
  7. Recherche amérindiennes au Québec, vol. xxx, n®1, 2000, p.71