Utilisateur:Pryscylla Traboulsi

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Le Vieux-Fort Témiscamingue[modifier | modifier le code]

Photo prise en 1887, qui permet d'avoir une aperçue sur les établissements du vieux fort Témiscamingue qui était à l'époque un poste de traite de fourrure.

Introduction[modifier | modifier le code]

Le Fort Témiscamingue construit en 1688 est présentement un Lieu historique national du Canada était à l’époque de la Nouvelle-France un important poste de traite fortifié et sous le régime anglais. Pendant près de deux siècles, entre le XVIIe et XVIIIe siècle, les marchands de la baie d'Hudson font la traite de la fourrure une activité commerciale active[1]. Le Vieux-Fort Témiscamingue occupe une pointe de terre de 26 hectares située à neuf kilomètres au sud-est de Ville-Marie, dans le canton Duhamel [2]. L’emplacement géographique particulière du vieux- fort Témiscamingue mérite le nom d’Obadjiwan, qui est une désignation algonquine signifiant détroit du lac ou lieu de rencontre ou même situé à l’étranglement du lac [3]. Il est documenté que les nations Algonquines et les Ojibwés habitaient le site avant la fondation du fort (c’est une question de plusieurs millénaires)[4]. Toutefois, la rencontre s’est faite entre XVIIe et XVIIIe siècles pendant les activités reliées à la pelleterie.

Fondation[modifier | modifier le code]

Vers 1679, des traiteurs indépendants de Montréal bâtissent un premier poste de traite canadien-français des pelleteries le lac sur Témiscamingue à l’embouchure de la rivière Montréal qui est situé du côté ontarien, mais vers le sud-est du lac Témiscamingue. En 1682, la compagnie du Nord qui avait été fondée par des marchands montréalais racheta le poste de Témiscamingue[5]. Lorsque la compagnie du Nord fut fondée, deux hommes furent recrutés dont Radisson et Des Groseilliers. Ils retournèrent dans le camp français, pour développer la traite dans la région[6].

Contexte de compétition[modifier | modifier le code]

En date de 1685, la compagnie du Nord ferme le poste de traite qui avait été ouvert à la baie James, car Radisson et Des Groseilliers sont repartis au service d’une compagnie. Toutefois, la compagnie du Nord trouve une solution à cette situation, en finançant une expédition militaire dans le but d’expulser les Anglais du territoire. C’est le 30 mars 1686 qu’une centaine d’hommes part de Montréal pour cette expédition, menée par Pierre Chevalier de Troyes[7]. En date du 18 mai qu’elle débarque au poste de traite de Témiscamingue, puis y reste une semaine. Au cours de cette expédition, ils ont profité de l’occasion pour rebaptiser le poste au nom de Sainte-Anne-des-Témiscamingues[8]. Le 25 mai, les hommes repartirent pour aller chasser les Anglais en prenant la rivière Blanche qui est située du côté ontarien à l’extrémité nord du lac Témiscamingue: « De Troyes et ses troupes sortent victorieux : ils s’emparent des trois postes anglais, de leurs 50 000 peaux de castor et détruisent le dépôt central des marchandises de la Compagnie de la Baie d’Hudson. » [9]. En 1688, le poste de Témiscamingue se fait attaquer par les Iroquois qui sont des alliés des Anglais. 14 Français qui habitaient au poste de St-Anne-des Témiscamingue sont tué[10]. Malgré la destruction du poste, la traite de fourrures dans la région du Témiscamingue ne s’arrête pas. Toutefois, entre 1688 et 1713 les Témiscamingues et les Abitibis devaient aller à Montréal s’ils désiraient commercer leur pelleterie. Aussi, certains allaient au comptoir de la compagnie de la baie d’Hudson en faire l’échange[11]. Au XVIIIe siècle le traité d'Utrecht en 1713 prend forme pour faire cesser la guerre de succession d’Espagne entre la France et l’Angleterre. Après la signature du traité, c’est à ce moment que le réseau commercial de la Nouvelle-France prend de l’expansion au Témiscamingue. Ainsi, un nouveau poste de traite vit le jour au lac Témiscamingue[12].


Aux XVIIIe – XIXe siècles et Le XIXe siècle[modifier | modifier le code]

En 1720 un deuxième poste de traite fut rebâti à l’endroit où se trouve présentement le lieu historique. Une équipe, financée par le marchand Paul Guillet, se rendit au Témiscamingue avant l’hiver pour reconstruire ce poste[13]. Jusqu’en 1760 la vente de fourrure fut prospère au Fort-Témiscamingue. Après la conquête, les négociants français ont dû abandonner leur commerce de pelleterie au Témiscamingue et sont remplacés par des négociants anglais[14]. Finalement, le traité de Paris en 1763 qui : «  fait perdre l’importance du rôle de traite du Fort-Témiscamingue qui décline au cours du XIXe siècle »[15].


Fin du fort en 1902[modifier | modifier le code]

En 1902 : « La compagnie de la Baie d’Hudson ferme définitivement le poste de Témiscamingue et installe ses bureaux à Haileybury, en Ontario. »[16] «  Malgré la fermeture du poste de traite de Témiscamingue, la traite des fourrures se poursuit dans la région, mais de façon marginale » [17].


Aménagements récents et Site touristique[modifier | modifier le code]

À la suite de fouilles archéologiques menées en 1971, des bâtiments occupés par la Compagnie de la Baie d’Hudson furent déterrés sur les lieux du fort. Ce sont des restes de 15 bâtiments qui ont servi à l’époque de magasin, de lieu de travail et même d’habitation[18]. Les fouilles permettent de constater que le poste du fort Témiscamingue était modeste, car : « […] Dans les postes plus importants comme au lac Témiscamingue, un magasin de traite complète l’ensemble. » [19]. Présentement, ce lieu est un site touristique dans la région du Témiscamingue. Il est accessible à la saison estivale de l’été et il est très apprécié par sa beauté naturelle. Une visite vous permettra davantage d’apprendre sur le Vieux-Fort Témiscamingue[20].


Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Bernier-Morel, Lyne et Pierre Drouin (1992)
  2. (Chabot, 2012, p.8 et http : //id.erudit.org/iderudit/17582ac, p. 7 doc)
  3. (Chabot, 2012, p.11)
  4. (Chabot, 2012, p.8)
  5. (Riopel, 2002, p.41)
  6. ( http : //id.erudit.org/iderudit/17582ac, p. 7 doc)
  7. (Riopel, 2002, p.40)
  8. (Riopel, 2002, p.40)
  9. (Riopel, 2002, p.41)
  10. (http : //id.erudit.org/iderudit/17582ac, p.8)
  11. (Riopel, 2002, p.41)
  12. ( Riopel, 2002, p. 41)
  13. (Chabot, 2012, p.116)
  14. (Riopel, 2002, p.43-44)
  15. (Chabot, 2012, p. 117)
  16. Chabot, Denis (2012).Fort-Témiscamingue : Le Vieux-Fort au cœur de notre histoire, Rouyn-Noranda, Les Éditions du Quartz, p. 120.
  17. Riopel, Marc (2002). Le Témiscamingue : Son histoire et ses habitants, Québec, Les Éditions Fides, p. 50.
  18. (http : //id.erudit.org/iderudit/17582ac, p.7)
  19. (Riopel, 2002, p. 45)
  20. Bernier-Morel, Lyne et Pierre Drouin (1992). « Fort-Témiscamingue : quand les vestiges et la nature nous parlent d’histoire », Continuité, n°54, p.7-9, http://id.erudit.org/iderudit/17582ac

Médiagraphie[modifier | modifier le code]

Chabot, Denis (2012).Fort-Témiscamingue : Le Vieux-Fort au cœur de notre histoire, Rouyn-Noranda, Les Éditions du Quartz, 124 p.

Riopel, Marc (2002). Le Témiscamingue : Son histoire et ses habitants, Québec, Les Éditions Fides, 366p.

Bernier-Morel, Lyne et Pierre Drouin (1992). « Fort-Témiscamingue : quand les vestiges et la nature nous parlent d’histoire », Continuité, n°54, p.7-9, http://id.erudit.org/iderudit/17582ac