Victor Monteiro

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Victor Monteiro
Illustration.
Fonctions
Ministre de la Défense et de l'Ordre intérieur

(5 mois et 29 jours)
Président Fradique de Menezes
Premier ministre Gabriel Costa
Gouvernement VIIe
Successeur Fernando Daqua
Biographie
Nom de naissance Victor Tavares Monteiro
Date de naissance (66 ans)
Lieu de naissance Agostinho Neto (Sao Tomé-et-Principe, Portugal)
Nationalité Santoméen
Parti politique MLSTP
PND-STP
Profession Militaire

Victor Monteiro

Victor Monteiro, né le à la roça Agostinho Neto dans la colonie portugaise de Sao Tomé-et-Principe (actuel Sao Tomé-et-Principe), est un colonel et homme politique santoméen.

Durant les années 1980, où le jeune pays est dirigé par le parti unique du président de la République Manuel Pinto da Costa, il est chef de sa maison militaire.

Candidat à l'élection présidentielle de 2001, il obtient moins de 1 % des suffrages. Il est ministre de la Défense en 2002, puis conseiller en Défense du président Fradique de Menezes de 2003 à 2006 et directeur de cabinet de son successeur Manuel Pinto da Costa.

Membre du Mouvement pour la libération de Sao Tomé-et-Principe – Parti social-démocrate depuis l'indépendance du pays, il fait scission en 2014 en se présentant sous l'étiquette de la Plateforme nationale pour le développement de Sao Tomé-et-Principe aux élections législatives, avant de le réintégrer, et son Conseil national, en 2017. Il est candidat indépendant à l'élection présidentielle de 2021.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Victor Tavares Monteiro naît le à la roça Rio do Ouro (aujourd'hui Agostinho Neto), dans le district de Lobata[1]. Il grandit dans le district d'Água Grande, avec son frère, Vital, mort en 1974. Son père, le Capverdien Bernardino Lopes Monteiro, se révolte en 1953 face au massacre de Batepá et est emprisonné au camp de Tarrafal[2].

Premier pas en politique[modifier | modifier le code]

Victor Monteiro débute la politique au sein de la Jeunesse du Mouvement pour la libération de Sao Tomé-et-Principe et participe à la révolte étudiante de 1974 avant d'entrer dans l'armée[2].

Hautes fonctions à la Défense[modifier | modifier le code]

Il est assistant de campagne du premier président de la République de Sao Tomé-et-Principe, Manuel Pinto da Costa, et devient chef de sa maison militaire entre 1985 et 1988[2].

Il se présente ensuite à l'élection présidentielle de 2001[3] et finit quatrième avec 0,87 % des voix, devant Francisco Fortunato Pires mais derrière Fradique de Menezes (élu), Manuel Pinto da Costa et Carlos Tiny[4].

Il est ministre de la Défense et de l'Ordre intérieur du VIIe gouvernement santoméen de mars à [5]. La démission du Premier ministre, Gabriel Costa, et par conséquent la fin du gouvernement au mois d'octobre (Monteiro avait démissionné le [6]), ont pour cause des « différents personnels » entre Monteiro et Costa[7]. De 2003 à 2008, Victor Monteiro est conseiller en Défense et en Ordre intérieur du président Fradique de Menezes[2]. Après l'élection de Manuel Pinto da Costa à la présidence de la République 2011 comme président, Victor Monteiro devient son directeur de cabinet[8] et le reste jusqu'à son départ en 2016[1].

Élections législatives de 2014[modifier | modifier le code]

Aux législatives de 2014, il se présente sous l'étiquette Plateforme nationale pour le développement de Sao Tomé-et-Principe. Chef de liste de celle du district de Lembá, il lui manque 57 voix pour être élu député. Après l'annonce des résultats, il dépose un recours au Conseil constitutionnel, mettant en cause une annulation du scrutin dans plusieurs bureaux de vote de son district à la suite d'un boycott[9].

Victor Monteiro est en 2015 colonel de réserve[2].

Retour au MLSTP-PSD[modifier | modifier le code]

Il réintègre le Mouvement pour la libération de Sao Tomé-et-Principe – Parti social-démocrate, et son Conseil national, en 2017[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c (pt) « Quem é o Coronel Victor Monteiro? », sur Téla Nón, (consulté le ).
  2. a b c d et e (pt) Canoasdomar, « S. Tomé - Memórias do Massacre do Betepá (2) Cerca de centena e meia de prisioneiros nativos iam a ser lançados aos tubarões do navio António Carlos por ordem do Governador Carlos Gorgulho - Sublevação da tripulação, liderada pelo cabo-verdiano, Bernardino Lopes Monteiro, imediato desse navio, impede a monstruosidade - Obrigando o comandante a deixá-los na Ilha do Príncipe, gesto que viria a custar-lhe pesada pena no Campo do Tarrafal », sur S. Tomé e Príncipe - Odisseias nos mares e terras, (consulté le ).
  3. (en) « São Tomé and Príncipe: Presidential Polls », sur AllAfrica, (consulté le ).
  4. (en) « Sao Tome & Principe Presidential July 29 2001 », sur IFES Election Guide (en) (consulté le ).
  5. (en) Tom Lansford, Political Handbook of the World 2014, CQ Press (en), , 1856 p. (ISBN 978-1-4833-3328-1, lire en ligne), p. 1225.
  6. (de) Institut für Afrika-Kunde, Rolf Hofmeier et Andreas Mehler, Afrika Jahrbuch 2002: Politik, Wirtschaft und Gesellschaft in Afrika südlich der Sahara, Springer Fachmedien Wiesbaden (de), , 468 p. (ISBN 978-3-8100-3782-4, lire en ligne), p. 227-228.
  7. (pt) « Fradique de Menezes demite governo », sur TSF, (consulté le ).
  8. « Sao Tomé : Un proche de l'ex président Manuel Pinto visé par une plainte pour malversation », sur Koaci.com, (consulté le ).
  9. (pt) « Plataforma Nacional para o Desenvolvimento de São Tomé e Príncipe reage face as eleições legislativas e autárquicas na Ribeira Palma e Roça Rosema », sur Jornal Transparência, (consulté le ).

Article connexe[modifier | modifier le code]