Volta (contre-torpilleur)

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Volta
illustration de Volta (contre-torpilleur)
Le Volta à Portsmouth le .

Type Contre-torpilleur
Classe Classe Mogador
Histoire
A servi dans  Marine nationale
Commanditaire Marine française
Constructeur Ateliers et chantiers de Bretagne
Chantier naval Nantes, Loire-Atlantique
Quille posée
Lancement
Commission
Statut Sabordé le
Équipage
Équipage 264 hommes (paix)

284 hommes (guerre)

Caractéristiques techniques
Longueur 137,5 m
Maître-bau 12,57 m
Tirant d'eau 4,74 m
Déplacement 2 997 tonnes
À pleine charge 4 018 tonnes
Propulsion 2 hélices
2 turbines à vapeur "Rateau-Bretagne"
Puissance 92 000 chevaux (68 604 kW)
4 chaudières "Indret"
Vitesse 39 nœuds (72,2 km/h)
Caractéristiques militaires
Armement D'origine :
8 × canons de 138 mm/45 Mod. 34 (4 × 2)
4 × canons de 37 mm Mod. 33 antiaériens (2 × 2)
4 × mitrailleuses de 13,2 mm (2 × 2)
10 × tubes lance-torpilles de 550 mm (2 × 3, 2 × 2)
32 × charges de profondeur et 40 × mines
Électronique asdic
Rayon d'action 4345 nautiques à 15 nœuds - 1780 nautiques à 28 nœuds. 345 tonnes de mazout.
Carrière
Pavillon Pavillon national français France
Port d'attache Toulon

Le Volta est un contre-torpilleur de classe Mogador de la marine nationale française. Il porte le nom du fleuve d'Afrique de l'Ouest qui se jette dans le golfe de Guinée qui a donné son nom à la Haute Volta.

Sa construction par les Ateliers et chantiers de Bretagne débuta le . Il fut lancé le . Son jumeau est le Mogador. Ces deux navires furent une tentative par la marine française de concevoir des navires capables d'engager le combat avec réussite contre n'importe quel autre bateau de tonnage inférieur, grâce à un armement proche de celui croiseur léger et une coque de contre-torpilleur.

Caractéristique techniques[modifier | modifier le code]

Le Volta à un déplacement standard de 2 997 tonnes et à pleine charge de 4 018 tonnes. Ses dimensions comprennent une longueur hors-tout de 137,5 mètres, une largeur de 12,57 mètres et un tirant d'eau de 4,74 mètres. Il était propulsé par deux groupes de turbines à engrenages « Rateau-Bretagne », alimentées en vapeur par quatre chaudières de type « Indret », développant 92 000 chevaux-vapeur (68 604 kW) et entraînant deux hélices. Sa vitesse maximale est de 39 nœuds, il atteindra cependant 41,67 nœuds lors d'un essai en . Sa distance franchissable est de 4 345 nautiques à 15 nœuds et 1 780 nautiques à 28 nœuds (capacité de mazout de 345 t).

Son artillerie principale comprenait huit canons de 138 mm/45 Mod. 34 en quatre tourelles doubles, alimenté électriquement, en double superposition à l'avant et à l'arrière. Son artillerie antiaérienne comprenait quatre canons de 37 mm en deux affûts doubles. En 1940, un affût double de 37 mm est débarqué. Elle comprend également quatre mitrailleuses de 13,2 mm (armement d'origine) en deux affûts doubles et deux pièces de 25 mm en un affût double en 1940. La même année, quatre mitrailleuses sont ajoutées, portant leur nombre à huit de 13,2 mm. Il est embarque dix tubes lance-torpilles de 550 mm (2 affûts triples et 2 affûts doubles), 32 charges de profondeur et 40 mines. Après diverses modifications dans les années 1940, huit mitrailleuses MG de 8 mm sont ajoutées.

Historique[modifier | modifier le code]

Le Mogador et son sister-ship le Volta sont intégrés à la Force de Raid lors de sa formation le . Le Volta et le Mogador forment la 6e division de contre-torpilleurs basée à Brest. Du 21 au , la Force de Raid escorta le convoi KJ.4 pour le protéger du cuirassé de poche allemand Deutschland patrouillant dans l'Atlantique Nord. Face aux croiseurs de bataille Gneisenau et Scharnhorst opérant dans l'Atlantique Nord, la Force de Raid appareilla de Brest le pour rejoindre le croiseur de bataille britannique HMS Hood et patrouiller dans la région au sud de l'Islande (zone GIUK) ; les navires allemands purent revenir en toute sécurité sous couvert du mauvais temps sans être attaqués.

Le Volta est réaménagé à Brest entre janvier et et un certain nombre de modifications mineures ont été apportées. Un asdic SS-6 fut installé en , mais s'est avéré inefficace.

Il était présent tout comme le Mogador lors de l'attaque des Britanniques à la bataille de Mers el-Kébir du . Seul le Volta réussira à s'échapper et à rejoindre Toulon sans dommages. Le Mogador, frappé par un obus de 380 mm, voit son arrière détruit par l'explosion des grenades anti-sous-marines en magasin. Resté à flot, il sera réparé sommairement et ralliera Toulon le .

Entre et fin 1942, le contre-torpilleur subit diverses modifications de son armement (notamment l'ajout de deux pièces de 25 mm, deux mitrailleuses de 13,2 mm...) et de son électronique (remplacement de l'asdic par un sonar) lorsqu'il est sabordé au poste 9 quai « Noël » à Toulon le pour ne pas être pris par les troupes allemandes. Le navire est renfloué par les Italiens le qui le renomme FR25, mais est endommagé lors du bombardement du qui lui causa une importante voie d'eau. Jugé irrécupérable, il est échoué au port Brégaillon (La Seyne-sur-Mer) le , et renfloué en 1948 et part sans gloire pour la démolition.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • John Jordan, Warship 2007, Londres, Conway, , 45–60 p. (ISBN 978-1-84486-041-8 et 1-84486-041-8), « The Contre-Torpilleurs of the Mogador Class »
  • Jürgen Rohwer, Chronology of the War at Sea 1939–1945 : The Naval History of World War Two, Annapolis, MD, Third Revised, , 532 p. (ISBN 1-59114-119-2)
  • M. J. Whitley, Destroyers of World War 2, Annapolis, MD, Naval Institute Press, , 320 p. (ISBN 0-87021-326-1)
  • Conway's All the World's Fighting Ships 1922–1946, Greenwich, Conway Maritime Press, , 456 p. (ISBN 0-85177-146-7)
  • J. Lassaque, Les contre-torpilleurs de 2880 tonnes du type Mogador, London/Bourg-en-Bresse, Marines éditions, , 96 p. (ISBN 2-909675-21-1)

Liens externes[modifier | modifier le code]