Centre de détention de Saint-Mihiel

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Centre de détention de Saint-Mihiel
Image de l'établissement
Localisation
Pays Drapeau de la France France
Région Drapeau du Grand Est Grand Est
Département Meuse
Localité Saint-Mihiel
DISP Strasbourg
Coordonnées 48° 53′ 03″ nord, 5° 32′ 06″ est
Géolocalisation sur la carte : Meuse
(Voir situation sur carte : Meuse)
Centre de détention de Saint-Mihiel
Géolocalisation sur la carte : Lorraine
(Voir situation sur carte : Lorraine)
Centre de détention de Saint-Mihiel
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
(Voir situation sur carte : Grand Est)
Centre de détention de Saint-Mihiel
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Centre de détention de Saint-Mihiel
Architecture et patrimoine
Propriétaire Drapeau de la France État français
Installations
Type Centre de détention
Superficie 212 452 m2
Capacité 391 places
Fonctionnement
Date d'ouverture
Opérateur(s) Drapeau de la France Ministère de la Justice
Effectif 340 (février 2022)
Statut actuel En fonctionnement (d)

Le centre de détention de Saint-Mihiel est un centre de détention français situé dans la commune de Saint-Mihiel, dans le département de la Meuse et dans la région Grand Est

L'établissement dépend du ressort de la direction interrégionale des services pénitentiaires de Strasbourg. Au niveau judiciaire, l'établissement relève du tribunal judiciaire de Bar-le-Duc et de la cour d'appel de Nancy.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le centre de détention de Saint-Mihiel est un établissement pénitentiaire construit dans le cadre du Programme 13000. Il ouvre le [1]. Cependant, en , un premier constat indique que l'établissement n'a pas atteint sa pleine capacité (avec seulement 192 détenus incarcérés pour environ 400 places), cette situation étant essentiellement due aux difficultés de recrutement de personnel[2].

En , un gymnase, surnommé « la nef »[1], est construit par les détenus[3].

En , l'établissement et le centre de détention de Montmédy mettent en place un dispositif de télémédecine[4].

Description[modifier | modifier le code]

Situé au 8 route de Commercy (sur la D964[5]) à Saint-Mihiel, le centre de détention est l'un des trois établissements pénitentiaires du département[6]. Il dépend du ressort de la direction interrégionale des services pénitentiaires de Strasbourg et, au niveau judiciaire, relève du tribunal judiciaire de Bar-le-Duc et de la cour d'appel de Nancy[5].

L'établissement, implanté sur une superficie de 212 452 m². est situé à l'extérieur de l'agglomération de la commune de Saint-Mihiel, à 1,5 km du centre-ville[1]. Cette situation géographique excentrée, mal desservie par les transports en commun et dont les voies d'accès sont parfois peu aménagées (exemple : manque de trottoirs) compliquent les déplacements vers l'établissement pour les piétons[5],[1].

Il s'agit d'un établissement en « gestion mixte déléguée » où tout ce qui concerne de la restauration des détenus et du personnel, l'hôtellerie, la maintenance, du travail pénitentiaire, la formation professionnelle des détenus, le transport et l’accueil des familles sont confiés à une société privée[1]. En , l'offre de travail pénitentiaire proposée par le concessionnaire était considéré comme inférieure à ses obligations contractuelles[5].

L’établissement a une capacité d'accueil de 391 places exclusivement pour des détenus majeurs hommes condamnés à des peines de un an et plus et composé exclusivement de quartiers « Centre de détention Hommes »[7],[8].

Il est composé d'un bâtiment hébergeant toute la partie administrative et les services généraux de l'établissement, d'un bâtiment hébergeant le quartier d’isolement et le quartier disciplinaire et deux bâtiments de détention, d'ateliers, d'un gymnase et d'un terrain de sport[1].

En , l'établissement était considéré comme étant en sous-effectif au niveau de son personnel[5].

Au , l'établissement accueillait 340 détenus, soit un taux d'occupation de 87.0%[8].

Actions de réinsertion[modifier | modifier le code]

L'établissement propose aux détenus de préparer un CAP en pâtisserie. Cette formation, proposée depuis [9], attire des détenus en provenance de toute la France et est notamment réalisée en partenariat avec le lycée professionnel Alain-Fournier de Verdun[10].

Détenus notables[modifier | modifier le code]

En 2002, Sofiane Hambli organise un trafic européen de cannabis en provenance du Maroc depuis sa cellule[11].

Autres détenus notables :

Événements notables[modifier | modifier le code]

En , un début de mutinerie d'une soixantaine de détenus à lieu dans l'établissement, potentiellement liée à une opération de lutte anti-drogue menée par la gendarmerie nationale. Le même jour, un détenu est tué par deux de ses co-détenus[12].

En , un mouvement social national, appelant au blocage des établissements pénitentiaires pour protester contre le manque de moyens et de personnels, entraine un blocage de l'établissement[13]. Un autre blocage de l'établissement par une partie du personnel, nécessitant l'intervention de la gendarmerie nationale afin de libérer l'accès à l'établissement, a également lieu en [14],[15].

En , le personnel pénitentiaire subit une vague d'agressions[16],[17]. D'autres incidents graves ont également lieu en [18], [19] et [20], causant des blessures importantes à d'autre détenus ou à des membres du personnel de l'établissement.

En , seize personnes sont présentées à la justice pour avoir fait entrer des stupéfiants dans la prison par « parachutage »[21],[22].

En , le personnels de la société Sodexo, qui assure les prestations de « gestion mixte » de l'établissement, se mettent en grève afin de dénoncer leurs conditions de travail[23]. Ce mouvement touche également d'autres établissements gérés par la même société, tels que le centre de détention de Villenauxe-la-Grande[24] et le centre pénitentiaire de Villefranche-sur-Saône[24].

En , un détenu, considéré comme évadé de l'établissement faute l'avoir réintégrer après une permission de sortie, se noie dans la Meurthe alors qu'il tentait d'échapper à la police[25].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f CGLPL, « Rapport de visite du CGLPL - Première visite - 2010 » Accès libre [PDF], sur cglpl.fr, .
  2. « Situation du centre de détention de Saint-Mihiel (Meuse) - Sénat », sur senat.fr (consulté le ).
  3. Marion RIEGERT, « Edition Bar le Duc / 25 piges pour la prison de Saint-Mihiel », L'Est républicain,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. « Bientôt en milieu carcéral », sur estrepublicain.fr (consulté le ).
  5. a b c d et e CGLPL, « Rapport du CGLPL - Deuxième visite - 2016 » Accès libre [PDF], sur cglpl.fr, .
  6. « Tous les organismes par thème - Meuse - Annuaire | service-public.fr », sur lannuaire.service-public.fr (consulté le ).
  7. « Justice / Annuaires et contacts / Annuaire des établissements pénitentiaires », sur annuaires.justice.gouv.fr (consulté le ).
  8. a et b Ministère de la justice, « Statistiques des personnes écrouées et détenues au 1er février 2022 » Accès libre [PDF], sur justice.gouv.fr, .
  9. « 25 piges pour la prison de Saint-Mihiel », sur estrepublicain.fr (consulté le ).
  10. « Saint Mihiel : Des détenus patissiers », sur estrepublicain.fr (consulté le ).
  11. http://www.leparisien.fr/strasbourg-67000/mulhouse-un-caid-de-la-drogue-incarcere-apres-son-transfert-d-espagne-08-01-2011-1218885.php
  12. Par Le 9 août 2010 à 20h00, « Prison de Saint-Mihiel : deux suspects en garde à vue après la mort d'un détenu », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  13. « Blocage du centre de détention de Saint-Mihiel », sur France 3 Grand Est (consulté le ).
  14. « Meuse - Prison. Centre de détention de Saint-Mihiel : les surveillants ont déposé les clés », sur estrepublicain.fr (consulté le ).
  15. « Prisons : les Lorrains toujours mobilisés », sur France 3 Grand Est (consulté le ).
  16. Grégoire HALLINGER, « Région Lorraine / Meuse : vague d’agressions à la prison de Saint-Mihiel », L'Est républicain,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  17. « Meuse : Le procès d'une rixe mortelle dans une prison s’ouvre aux assises de Nancy », sur 20minutes.fr (consulté le ).
  18. « Meuse : 4 ans de prison pour avoir balafré un surveillant du centre de détention de Saint-Mihiel », sur estrepublicain.fr (consulté le ).
  19. « Saint-Mihiel. Violences en prison : une condamnation et deux relaxes », sur estrepublicain.fr (consulté le ).
  20. « Saint-Mihiel. Violence au centre pénitentiaire de Saint-Mihiel : trois fonctionnaires aux urgences », sur estrepublicain.fr (consulté le ).
  21. Rédaction Europe1.fr avec FAP, « Lorraine : seize interpellations pour des parachutages à la prison de Saint-Mihiel », sur europe1.fr, (consulté le ).
  22. Ouest France, « Meuse. 16 interpellations pour un trafic de drogue dans une prison » Accès libre, sur ouest-france.fr.
  23. « Saint-Mihiel. Prison : Sodexo justice en grève », sur estrepublicain.fr (consulté le ).
  24. a et b « La grogne du personnel de Sodexo Justice du centre de détention de Villenauxe-la-Grande », sur Journal L'Est Éclair abonné, (consulté le ).
  25. « En Meurthe-et-Moselle, un détenu se noie en tentant d'échapper à la police après son évasion », sur LEFIGARO, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]