Centre de détention de Villenauxe-la-Grande

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Centre de détention de Villenauxe-la-Grande
Image de l'établissement
Le centre de détention au milieu des champs
Localisation
Pays Drapeau de la France France
Région Drapeau du Grand Est Grand Est
Département Aube
Localité Villenauxe-la-Grande
DISP Strasbourg
Coordonnées 48° 36′ 11″ nord, 3° 34′ 38″ est
Géolocalisation sur la carte : Aube
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Centre de détention de Villenauxe-la-Grande
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Centre de détention de Villenauxe-la-Grande
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Centre de détention de Villenauxe-la-Grande
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Centre de détention de Villenauxe-la-Grande
Architecture et patrimoine
Propriétaire Drapeau de la France État français
Installations
Type Centre de détention
Superficie 11,7 ha
Capacité 600 places
Fonctionnement
Date d'ouverture
Opérateur(s) Drapeau de la France Ministère de la Justice
Effectif 352 (février 2022)
Statut actuel En fonctionnement (d)

Le centre de détention de Villenauxe-la-Grande est un centre de détention français situé dans la commune de Villenauxe-la-Grande, dans le département de l'Aube et dans la région Grand Est.

L'établissement dépend du ressort de la direction interrégionale des services pénitentiaires de Strasbourg. Au niveau judiciaire, l'établissement relève du tribunal judiciaire de Troyes et de la cour d'appel de Reims.

Histoire[modifier | modifier le code]

L'établissement est construit dans le cadre du « Programme 13 000 » et ouvre en avec seulement deux bâtiments de détention d'une capacité de 400 places. Un troisième bâtiment est construit par la suite et est mis en service en , offrant ainsi 200 places supplémentaires[1].

Description[modifier | modifier le code]

Situé Route de Sézanne à Villenauxe-la-Grande, le centre de détention est l'un des quatre établissements pénitentiaires du département[2]. Il dépend du ressort de la direction interrégionale des services pénitentiaires de Strasbourg et, au niveau judiciaire, relève du tribunal judiciaire de Troyes et de la cour d'appel de Reims[1].

Installé sur une superficie de 11,7 hectares, l'établissement a une capacité d'accueil de 406 places exclusivement pour des détenus majeurs hommes condamnés à des peines de un an et plus et composé exclusivement en quartier « Centre de détention Hommes »[3].

Il est composé de trois bâtiments de détentions, d'un bâtiment administratifs et d'autres bâtiments comme des ateliers[1].

L'établissement dispose normalement d'une capacité de 606 places[3], mais un bâtiment d'une capacité de 200 places est fermé depuis du fait d'un manque de personnel[4]. La réduction de la capacité d'accueil de l'établissement est officialisée par une note de la direction de l'Administration pénitentiaire en date du [5].

L'établissement est en effet particulièrement excentré par rapport aux grandes agglomérations et par conséquent très peu attractif pour attirer des agents[5]. Il est en effet situé à 60 km de Troyes et à 120 km de Paris. Aucun moyen de transport collectif ne dessert l’établissement qui n’est accessible que par la route. Les gares ferroviaires les plus proches sont celles de Nogent-sur-Seine, situé à 15 km, et de Provins, situé à 20 km[1],[5]. Afin d'attirer et de fidéliser le personnel, la DAP a mis en place une prime de fidélisation[5], mais la situation sociale dans l'établissement est parfois assez dégradée[5].

Au , l'établissement accueillait 352 détenus, soit un taux d'occupation de 86.7%[3].

L'établissement fonctionne en « gestion mixte déléguée », toutes les missions relatives à l'entretien de l'établissement, à la restauration ou aux prestations « d’hôtellerie » étant assurées par une société privée[1].

Détenus notables[modifier | modifier le code]

Alain Péligat, condamné dans le cadre de l'affaire de l'Arche de Zoë, est incarcéré dans l'établissement en [6].

Événements notables[modifier | modifier le code]

En , un surveillant est pris en otage par un détenu, ce qui nécessite l'intervention du GIGN et des ERIS, la prise d'otage se terminant dans la soirée[7],[8]. Un an plus tard jour pour jour, en , un détenu prend à nouveau en otage une surveillante. La prise d'otage nécessite l'intervention des ERIS et se termine en fin de matinée[9],[10]. Cette prise d'otage entraine un mouvement social et un blocage de l'établissement par le personnel le lendemain[11].

En , un détenu tente de prendre en otage un surveillant mais ce dernier est libéré par d'autres détenus[12]. Le preneur d'otage récidive quelques jours plus tard à l'hôpital de Troyes[13].

En , le personnels de la société Sodexo, qui assure les prestations de « gestion mixte » de l'établissement, se mettent en grève afin de dénoncer leurs conditions de travail[14]. Ce mouvement touche également d'autres établissements gérés par la même société, tels que le centre de détention de Saint-Mihiel[15] et le centre pénitentiaire de Villefranche-sur-Saône[14].

En , un détenu agresse deux fois le même surveillant en une semaine[16].

Durant la pandémie de COVID-19, l'établissement est plusieurs fois un cluster de l'épidémie, notamment en [17] et en [18],

L'établissement connait également plusieurs périodes de situation sociale dégradée notamment remontées dans la presse[19],[20],[21],[22] et le CGLPL[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e CGLPL, « Rapport de visite du CGLPL - Première visite - 2014 » Accès libre [PDF], sur cglpl.fr, .
  2. « Tous les organismes par thème - Aube - Annuaire | service-public.fr », sur lannuaire.service-public.fr (consulté le ).
  3. a b et c Ministère de la justice, « Statistiques des personnes écrouées et détenues au 1er février 2022 » Accès libre [PDF], sur justice.gouv.fr, .
  4. « Pourquoi la prison de Villenauxe n’est ouverte qu’aux deux tiers », sur Journal L'Est Éclair abonné, (consulté le ).
  5. a b c d e et f CGLPL, « Rapport de visite du CGLPL - Deuxième visite - 2020 » Accès libre [PDF], sur cglpl.fr, .
  6. « Arche de Zoé : Alain Péligat demande la relaxe », sur France Bleu, (consulté le ).
  7. « Un surveillant pris en otage par un Lunellois dans une prison de l'Aube », sur midilibre.fr (consulté le ).
  8. Par M. Pf Le 14 juin 2017 à 23h12, « Aube : un surveillant libéré après une prise d'otage à la prison de Villenauxe-la-Grande », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  9. « Fin de la prise d'otage d'une surveillante de prison dans l'Aube », sur LEFIGARO, (consulté le ).
  10. « Aube : fin de la prise d'otage au centre de détention de Villenauxe », sur TF1 INFO, (consulté le ).
  11. « Actus - Champagne FM - Blocage au centre de détention de Villenauxe », sur champagnefm.com (consulté le ).
  12. « Villenauxe-la-Grande : deux détenus sauvent un surveillant pris en otage dans une cellule », sur France 3 Grand Est (consulté le ).
  13. « Le preneur d’otage de Villenauxe-la-Grande agresse à nouveau », sur Journal L'Est Eclair, (consulté le ).
  14. a et b « La grogne du personnel de Sodexo Justice du centre de détention de Villenauxe-la-Grande », sur Journal L'Est Éclair abonné, (consulté le ).
  15. « Saint-Mihiel. Prison : Sodexo justice en grève », sur estrepublicain.fr (consulté le ).
  16. Ouest France, « Aube. Un surveillant de la prison de Villenauxe-la-Grande agressé à deux reprises en une semaine » Accès libre, sur ouest-france.fr, .
  17. « Covid-19 : un cluster à la prison de Villenauxe-la-Grande », sur Journal L'Est Éclair abonné, (consulté le ).
  18. « Aube : un cluster au centre de détention de Villenauxe-la-Grande », sur France 3 Grand Est (consulté le ).
  19. « Quarante agents manifestent à la prison de Villenauxe », sur Journal L'Est Eclair, (consulté le ).
  20. « Villenauxe-la–Grande (Aube) : L'agent pénitentiaire qui a tenté de se suicider témoigne », sur France 3 Grand Est (consulté le ).
  21. « «On est passé très près du drame» : les surveillants manifestent devant la prison de Villenauxe-la-Grande », sur Journal L'Est Eclair, (consulté le ).
  22. « Grève du personnel pénitentiaire : mouvement toujours en cours à Chaumont et Villenauxe-la-Grande », sur France 3 Grand Est (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]